jeudi 10 mai 2007

CROIX OU POTEAU

D'après la communauté des témoins de Jéhovah, Jésus ne serait pas mort sur une croix mais cloué à un poteau.
Tout d'abord, je tiens à préciser que la manière dont Jésus est mort n'est pas le plus important dans la bible. Seul son sacrifice l'est, car c'est grâce à lui que nous entrerons dans le royaume de DIEU lors de Son Avènement.

Le fait de mettre en doute la parole de DIEU est grave, et à cause de cette doctrine, les témoins de Jéhovah attirent dans leurs filets beaucoup de personnes qui recherchent DIEU, mais qui malheureusement n'ont pas beaucoup de connaissance en la bible.
La raison de la création de cette page est de montrer que la bible elle même démonte leur enseignement du poteau ( qui est un dogme de foi chez eux ) mais aussi de vous montrer que cette doctrine n'est fondé sur rien du tout et que par conséquent leur seul but est de détourner les gens de la vérité qu'est la bible.

Voici ce que vous pouvez lire dans la brochure des témoins de Jéhovah "Ce que Dieu attend de nous" (1996) à la page 23:
"La Croix: Jésus n'est pas mort sur une croix. Il est mort sur un poteau, un pieu. Le mot grec traduit par "croix" dans beaucoup de bibles désigne une seule pièce de bois. Le symbole de la croix vient des fausses religions du passé; les premiers chrétiens ne se servaient pas de la croix et ne l'adoraient pas. pour cette raison, croyez-vous qu'il serait bien de se servir d'une croix pour adorer Dieu? -deutéronome 7:26; 1 cor. 10:14"
Vous retrouverez cette citation sur le site Officiel de la WatchTower: http://www.watchtower.org/languages/francais/library/rq/article_11.htm

Que nous dit la bible ?
"Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point".JEAN 20:25
Ce passage paraît n'avoir aucune information importante concernant le sujet du moyen de mise à mort de Jésus, n'est-ce pas ?
Relisez le bien : "Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point"JEAN 20:25
Remarquez bien le pluriel du mot CLOUS. Thomas a donc vu que sur le lieu du supplice, les mains du Seigneur ont été transpercées par plusieurs clous.

Pour les témoins de Jéhovah, les mains de Jésus étaient placées au dessus de sa tête, l'une au dessus de l'autre, et transpercées D'UN CLOU. Il semblerait que la watch Tower n'est pas remarquée ce petit détail.
Nous nous savons que ses bras étaient ouvert et placés à l'horizontal ( comme sur la représentation de droite ) et que ses mains étaient transpercées par 2 clous, un pour chaque main.
Que nous dit encore la Bible ?
"Ils placèrent aussi au-dessus de sa tête le motif de sa condamnation ainsi libellé : «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs". MAT 27:37

Autre détail que la Watch Tower a omis: d'après eux, l'inscription étaient placée, non pas au dessus de la tête de Jésus, mais au dessus de ses mains. Regardez leur illustration, elle parle d'elle-même.
Quel est donc l'argument de la Watch Tower ?

Dans le livre "Comment raisonner à partir des Écritures" publié par la société des Témoins de Jéhovah on trouve à la rubrique Croix:
"... Quel fut l'instrument utilisé pour l'exécution du fils de Dieu? On notera avec intérêt que les écritures le désignent parfois par le mot xylon, qu'un lexique grec-anglais(Greek-English Lexicon de Linddell et Scott) définit ainsi:"Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, etc. (...), pièce de bois, bûche, poutre, pieu, (...) gourdin, bâton, (...) poteau sur lequel les criminels étaient empalés, (...) bois sur pied, arbre."(Londres, 1968,pp.1191,1192))".

En faisant quelques recherches, voila la définition que j'ai trouvé dans le Greek-English Lexicon de Linddell et Scott ( même source que la Watch Tower a utilisée ) au mot XULON :
xulon [u^], to (pl. spelt xuleaAbh. Berl. Akad. 1928(6).32 (Cos, v B. C.)), wood cut and ready for use, firewood, timber, etc., Hom., mostly in pl., Il.8.507,547, Od.14.418 ; x. nêïa ship-timber, Hes.Op. 808 ; x. naupêgêsima Th.7.25 , X.An.6.4.4, Pl.Lg.706b, D.17.28 ; x. tetragôna logs cut square, Hdt.1.186, cf. Pl.Prt.325d, Arist.EN 1109b7.
2. in pl., also, the wood-market, epi xula ienai Ar.Fr. 403 .
II. in sg., piece of wood, log, beam, post, once in Hom., x. auon . . ê druos ê peukês Il.23.327 ; x. sukinon spoon made of fig wood, Pl.Hp.Ma.291c ; peg or lever, Arist.MA701b9 ; perch, epi xulou katheudein Ar.Nu.1431 : by poet. periphr., Argous xulon A.Fr.20 ; hippoio kakon x., of the Trojan horse, AP9.152 (Agath.) : hence [p. 1192] anything made of wood, as,
2. cudgel, club, Hdt.2.63,4.180, Ar.Lys.357, PHal.1.187 (iii B.C.); meta xulôn eispêdêsai PTeb.304.10 (ii A.D.); xulois suntripsein Luc.Demon.50 ; of the club of Heracles, Plu.Lyc.30.
3. an instrument of punishment,
a. wooden collar, put on the neck of the prisoner, xulôi phimoun ton auchena Ar.Nu.592 ; es tetrêmenon x. enkatharmosai . . ton auchena Id.Lys.680 ; or,
b. stocks, in which the feet were confined, Hdt.9.37, 6.75, Ar.Eq.367, D.18.129 ; x. ephelkein Polyzel.3 ; en tôi x. dedesthai Lys.10.16 (v. podokakkê), cf. Act.Ap.16.24, OGI483.181 (Pergam., ii A.D.) : also in pl., edêsen en tois x. And.1.45 .
c. pentesuringon xulon (v. sub voc.) was a combination of both, with holes for the neck, arms, and legs, Ar.Eq.1049.
d. gallows, kremasai tina epi xulou LXX De.21.22 ; x. didumon ib.Jo.8.29 : prov., ex axiou tou xulou kan apanxasthai, i.e. if one must be hanged, at least let it be on a noble tree, App.Prov.2.67, cf. Ar.Ra.736 ; in NT, of the cross, Act.Ap.5.30,10.39.
e. stake on which criminals were impaled, Alex.222.10.
4. bench, table, esp. money-changer’s table, D.45.33.
5. prôton xulon front bench in the Athenian theatre, Ar.Ach.25, V.90, cf. Sch.adlocc. : hence houpi tôn xulôn the official who had to take care of the seats, Hermipp.9 (according to Meineke).
6. the Hippocratic bench, Hp.Fract.13, Art.72.

Que remarquons nous ?
Que la Watch Tower a traduit "bois de chauffage", "bois de construction", "pièce de bois", "bûche", "poutre", "pieu", "gourdin"," bâton", "poteau sur lequel les criminels étaient empalés", "bois sur pied", "arbre", mais étrangement, elle a oubliée d'ajouter les moyens de tortures tels que le "collier de bois", la "poutre aux pieds" ou "autour du coup et des mains" que l'on trouve pourtant dans le Greek-English Lexicon de Linddell et Scott. Ont-ils eu peur que l'ajout de ces traductions les gênent lors de l'enseignement de cette doctrine? Peur que certains se disent " ils nous disent que c'est le poteau, et pourquoi se ne serait pas un des autres " ? A méditer.
traduction du point 3.d : gibet «potence», si quelqu'un doit être pendu, laissez le au moins l'être à un arbre noble (prov2 67), dans le Nouveau Testament sur la croix (In NT of the cross).

Pourquoi donc la société a t-elle enlevé dans sa définition le mot croix? Linddell et Scott ayant rajouté " dans le Nouveau Testament ", il est donc sûr et certains qu'il se référaient à la crucifiction de Jésus !
XYLON étant le mot employé dans la bible, la définition de Linddell et Scott nous le prouve, Jésus est bien mort sur une croix et non sur un poteau !
Je tiens aussi à préciser que la définition "poteau sur lequel les criminels étaient empalés" ne conforte pas du tout leur doctrine, puisque si vous regardez l'illustration ci-dessous, qui représente le supplice de l'empalement, vous remarquerez que le poteau était un pieu aiguisé et non un poteau sur lequel on pouvait clouer quelqu'un.

Autre référence de la Watch Tower : Lewis et Short
D'après l'appendice de la TMN, le dictionnaire de Lewis et Short donne pour sens principal au mot crux : un arbre, une potence ou autres instruments en bois pour l’exécution, auquels on attachait ou pendait des criminels (A Latin dictionnary, Oxford 1879) (réf: page 1703 -Appendice TMN).

Je tiens a préciser qu'une potence ne désigne pas du tout un poteau d'après le dictionnaire Larousse : "Assemblage de pièces de bois ou de métal formant équerre, pour soutenir ou suspendre quelquechose. Instrument qui sert au supplice de la pendaison".
Je vous rappelle qu'un poteau n'est pas du tout un assemblage de pièces de bois, par contre la croix l'est !
Le mot instrument ne prouve rien non plus, puisque la croix est un instrument de bois aussi bien que le poteau !
Quant au mot arbre .... un arbre est-il un poteau ?
Bref, voyons maintenant ce que nous dis Lewis et Short ( référence donné par la Watch Tower ).
crux , ucis, f. (m., Enn. ap. Non. p. 195, 13; Gracch. ap. Fest. s. v. masculino, p. 150, 24, and 151, 12 Müll.) [perh. kindred with circus].

I. Lit.
A. In gen., a tree, frame, or other wooden instruments of execution, on which criminals were impaled or hanged, Sen. Prov. 3, 10; Cic. Rab. Perd. 3, 10 sqq.—
B. In partic., a cross, Ter. And. 3, 5, 15; Cic. Verr. 2, 1, 3, § 7; 2, 1, 4, § 9; id. Pis. 18, 42; id. Fin. 5, 30, 92; Quint. 4, 2, 17; Tac. A. 15, 44; Hor. S. 1, 3, 82; 2, 7, [p. 486] 47; id. Ep. 1, 16, 48 et saep.: dignus fuit qui malo cruce periret, Gracch. ap. Fest. l. l.: pendula,the pole of a carriage, Stat. S. 4, 3, 28 . —
II. Transf.
A. As a term of reproach, a gallows bird, a hempen rascal, Plaut. Pers. 5, 2, 17.—
traduction du point I A : "En géné., un arbre, charpente ou autres instruments d'exécution en bois, sur lesquels les criminels étaient empalés ou pendu.
traduction du point I B. En particulier, une croix ".
La Watch Tower a traduit cette phrase par : un arbre, une potence ou autres instruments en bois pour l’exécution, auquels on attachait ou pendait des criminels .
Je vous rappelle qu'en anglais le verbe to impale se traduit en francais par empaler et non attacher. Nous avons vu un peu plus haut que le supplice de l'empalement n'a rien a voir avec le fait de clouer une personne à un poteau.

De plus, elle a traduit le mot frame par potence, alors que celui-ci se traduit par charpente, chassis, qui, disons le, n'ont rien à voir avec une potence.
Dernière chose, pourquoi, encore une fois, a t-elle fait disparaître de sa définition la référence à la croix ( point I B , cross = croix ) pour ne garder que ce qu'il l'interessait ?
Autre argument des témoins de Jéhovah
" En latin, on appelait crux simplex un simple poteau sur lequel on attachait un criminel" (Appendice -TMN -page 1703)
C'est vrai que la CRUX SIMPLEX désigne un simple poteau sur lequel était exécutés certains condamné à mort.
Mais parmi les autres moyens d'exécution il y avait aussi la CRUX COMPOSITA qui elle était composée de deux pièces, l’une verticale, plantée dans le sol, l’autre horizontale, fixée parfois au sommet de la première (de sorte que l’instrument avait la forme d’un T), ou alors un peu au-dessous de ce sommet.

Rien dans la bible ne dit que Jésus a été cloué à une CRUX SIMPLEX. De plus, CRUX est un mot latin, or, nous savons que le Nouveau Testament n'a pas été écris en latin mais en grec, donc le mot qu'on pouvait y trouvé était XYLON ou STAUROS et non CRUX ( nous avons vu que les mots XYLON se traduisent sans aucun doute par croix ).
Pour ce qui est du STAUROS, voyons ce qu'en dit le New International Dictionary of New Testament Theology.

STAUROS : "Correspondant au verbe [stauroô], qui était plus commun, stauros peut désigner un poteau, parfois taillé en pointe, sur lequel un criminel exécuté était parfois exposé à la honte comme punition supplémentaire. On pouvait s’en servir pour pendre (ainsi probablement Diod. de Sic., 2, 18, 2), empaler ou étrangler. Le stauros pouvait également être un instrument de torture, peut-être dans le sens du lat. patibulum, une traverse placée sur les épaules. Enfin, ce pouvait être un instrument d’exécution ayant la forme d’un poteau vertical avec une traverse de même longueur, formant une croix dans le sens strict du terme. Il avait la forme d’un T (lat. crux commissa) ou d’un † (crux immissa). " — New International Dictionary of New Testament Theology Vol. 1, page 391.
Tout comme pour le XULON, la Watch Tower n'a gardé que ce qui l'arrangeait.
La Watch Tower cite aussi Tite-Live, un historien romain
" Dans les écrits de Tite-Live, historien romain du 1er siècle de n. è., crux désigne un simple poteau. Ce n'est que plus tard que le terme a pris le sens de croix." (Appendice TMN -page 1703).
Où sont les références de cette citation ??? Bizarrement ils n'en donnent pas !
Tite-Live est mort en l'an 17 de notre ère, donc bien avant la mort de Jésus. Par conséquent, il est impossible qu'il y ai un lien entre cette citation ( soit disant de Tite-Live ) et la crucifixion du Christ.
De plus, comment pourrait-il dire "Ce n'est que plus tard que le terme a pris le sens de croix" ?
Que veut-il dire par plus tard ? Après la mort de Jésus ???
Citation étrange, non ?

Voici maintenant des références historiques prouvant que Jésus est bien mort crucifié
En l'an 79, le Vésuve entre en éruption. Le 29 août de cette même année Pompéi, ville romaine est complètement recouverte par les cendres et pratiquement tout ses habitants sont tués sur le coup.
Les habitants ont tracé sur les murs des monuments et des maisons, des inscriptions et des dessins ; la couche de cendre et de lave sous laquelle était la ville, a permis aux archéologues de retrouver ces graffitis en bon état de conservation.

Pour se moquer des chrétiens, les romains avaient trouvé une façon de les représenter sur les murs. Et c’est cette représentation qui nous donne encore une preuve irréfutable que Jésus est mort crucifié. Pourquoi irréfutable ? Tout simplement parce que ce ne sont pas des chrétiens qui ont dessiné ce graffiti, mais des romains pour se moquer d’eux.
Pour ajouter à l’injure, ils dépeignaient le Christ comme un âne crucifié, avec, sous le dessin, la mention qu’il était le Dieu chrétien !

Plusieurs graffitis semblables à celui-ci ont aussi été retrouvés à Rome. Le seul fait que ce ne soient pas des chrétiens mais des romains qui ont fait ces graffitis prouve que le fait que Jésus ai été cloué sur une croix et non sur un poteau comme voudrait le faire croire les dirigeants de la Watchtower, était une chose déjà bien connu .

Quelques déclarations de «Pères dits apostoliques» de l’Eglise , c’est à dire des chrétiens qui ont succédé directement aux apôtres eux-mêmes :
Si la croix a fait son apparition au 3ème siècle, les écrits du 1er et 2ème siècle sont fiables.
Justin , environ 150 après JC , Dialogue avec Tryphon cote 40 et 90 : «De même la prescription de faire rôtir l’agneau tout entier : c’était un symbole de la souffrance de la Croix dont le Christ devait souffrir . L’agneau , lorsqu’il est rôti , est disposé de manière à figurer la croix : l’une des broches dressées le transperce depuis les membres inférieurs jusqu’à la tête , l’autre au travers du dos , et on y attache les pattes de l’agneau .» «Lorsque le peuple combattait Amalek , Moïse lui-même priait Dieu les mains étendues de chaque coté ; celui qui l’emportait , l’emportait par la croix . Ce n’est pas parce que Moïse priait ainsi que le peuple gagnait l’avantage , mais parce qu’en tête de combat était le nom de Jésus (= Josué) et que Moïse représentait la croix .»

Irénée , entre 175 et 189 après JC, Contre les hérésies cote II,24,4 : «La structure de la croix présente cinq extrémités, deux en longueur, deux en largeur, une cinquième sur laquelle s’appuie le crucifié .»
En 197 après Jésus-Christ Tertullien écrivait :«Le morceau de bois qui est fixé dans la terre en position droite est une partie de la croix, et la partie la plus grande de sa masse. Mais une croix entière nous est attribuée, avec sa poutre transversale, naturellement » (Tertullien. Ad Nationes)
Epître de Barnabé , environ 130 après JC , cote 9.8 : «La croix en forme de T devait apporter la grâce .»
L’apologiste chrétien Justin, écrivant autour de 160 après J-C (longtemps avant Constantin) a fait mention dans ses textes de la forme de la croix au moins deux fois: «Et la forme humaine diffère de celle des irrationnels animaux en aucune autre façon que lorsque l’être est debout ayant ses mains étendues… et ceci démontre aucune autre forme que celle de la croix»(Justin «Première Apologie»)(Justin’s «Dialogue With Trypho», Chap XC in ANF, p. 245)
Le signe de la croix est très vite devenu le signe emblématique des chrétiens . Citons Tertullien qui à la fin du 2ème siècle écrivait : «Dans toutes nos démarches et nos actions , quoi que nous fassions, nous imprimons le signe de la croix sur nos fronts.»

la LETTRE DE BARNABÉ 9:7 "7. Soyez abondamment instruits sur toutes choses, enfants de la dilection : Abraham, qui le premier a pratiqué la circoncision, le fit en contemplant en esprit Jésus ; il avait, en effet, été initié au sens des trois lettres. 8. L'Écriture dit en effet : " Abraham circoncit les hommes de sa maison au nombre de 18 et 300 " (cf. Gn 17, 23-27 ; 14, 14). De quel mystère reçut-il donc la connaissance ? Remarquez qu'on nomme d'abord les dix-huit, et après un intervalle les trois cents. Dix-huit, c'est : dix, iota, huit, êta --ce qui fait I H = Jésus. Et comme la croix en forme de tau est source de la grâce, on ajoute encore trois cents = T. Jésus est désigné par les deux lettres, la croix par la seule troisième. 9. Il le sait bien, celui qui a mis en nous le don de sa doctrine ; personne n'a entendu de moi explication plus profonde. Mais je sais que vous en êtes dignes. " L’explication de cet argument étrange est que Barnabé essaye de faire référence à Genèse 14:14' et à «300» (318) une prophétie au sujet de la croix, puisque la lettre « T » (tau) signifie 300 dans le système de numération grec. La singularité de l’argumentation de Barnabé, est que lorsque Barnabé a écrit (et sa lettre est généralement datée à autour de 130 après Jésus-Christ, et possiblement plus ancienne encore; certaines dates remontent à l’an 75) la croix était connue comme ayant la forme d’un T.

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX ÉPHÉSIENS : IX, 1. J’ai appris que certains venant de là-bas sont passés <>, porteurs d’une mauvaise doctrine, mais vous ne les avez pas laissés semer chez vous, vous bouchant les oreilles, pour ne pas recevoir ce qu’ils sèment, <> que vous êtes les pierres du temple du Père, préparés pour la construction de Dieu le Père, élevés jusqu’en haut par la machine de Jésus-Christ, qui est la croix, vous servant comme câble de l’Esprit-Saint ; votre foi vous tire en haut, et la charité est le chemin qui vous élève vers Dieu."

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX TRALLIENS: XI, 1. "Fuyez donc ces mauvaises plantes parasites : elles portent un fruit qui donne la mort, et si quelqu’un en goûte, il meurt sur le champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père (cf. Mt 15, 13 ; Jn 15, 1 ; 1 Co 3, 9). 2. S’ils l’étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible. Par sa croix, le Christ en sa passion vous appelle, vous qui êtes ses membres ; c’est Dieu qui nous promet cette union, qu’il est lui-même."

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX ROMAINS: "3. Pardonnez-moi ; ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. Que rien, des êtres visibles et invisibles, ne m’empêche par jalousie, de trouver le Christ. Feu et croix, troupeaux de bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, mouture de tout le corps, que les pires fléaux du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je trouve Jésus-Christ."

LETTRE DE POLYCARPE DE SMYRNE AUX PHILIPPIENS VII, 1. « Quiconque, en effet, ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair, est un antéchrist « (cf. 1 Jn 4, 2-3), et celui qui ne confesse pas le témoignage de la croix est du diable, et celui qui détourne les dits du Seigneur selon ses propres désirs, et qui nie la résurrection et le jugement, est le premier-né de Satan."

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX SMYRNIOTESI, 1." Je rends grâces à Jésus-Christ Dieu, qui vous a rendus si sages. Je me suis aperçu, en effet, que vous êtes achevés dans une foi inébranlable, comme si vous étiez doués de chair et d’esprit à la croix de Jésus-Christ, et solidement établis dans la charité par le sang du Christ, fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race « de David selon la chair « (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu, véritablement né d’une vierge, baptisé par Jean « pour que «, par lui, « fût accomplie toute justice « (Mt 3, 15).

Nicolas Saint-Lambert