mardi 15 novembre 2022

La France sera-elle bientot un pays musulman ?

 Depuis le 16 septembre dernier, dans les rues d’Iran, les femmes manifestent avec courage contre la police des mœurs et le port obligatoire du voile. Au même moment, en France, une enseignante est menacée pour avoir demandé à une élève de retirer son voile.

La scène se déroule lors d’une sortie scolaire en plein cœur de Paris. Une enseignante du lycée Simone-Weil demande à une élève de retirer son voile, dont le port est interdit par le règlement intérieur de l’établissement scolaire et par la loi de 2004. Selon le site d’information policière Actu17, la jeune fille refuse d’enlever son foulard et contacte immédiatement sa famille. Au téléphone, son grand frère, prêt à intervenir, interpelle l’enseignante : « Je vais te défoncer, tu vas voir ce qu’il va t’arriver. » Placé en garde à vue, le jeune homme réitère ses menaces : « Si quelqu’un demande à ma sœur d’enlever son voile dans la rue, je le tue. »

Au même moment, à plus de 4.000 kilomètres de Paris, des jeunes femmes iraniennes descendent dans la rue pour protester contre le port obligatoire du voile dans leur pays. Depuis la mort de Mahsa Amini - jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour un port du voile non conforme et décédée des suites de sa détention selon plusieurs sources -, les manifestations ne faiblissent pas en Iran. Des milliers de femmes retirent leur hijab, le brûlent, se coupent les cheveux et crient « Mort au dictateur ». 

Le voile islamique, un étendard politique

Le contraste est si frappant qu’il mérite d’être analysé. Alors qu’en Iran, théocratie islamiste, les femmes se rebellent contre l’obligation du port du voile, en France, réputée république laïque, les islamistes – aidés de leurs alliés objectifs les néo-féministes et les islamo-gauchistes – imposent le voile dans l’espace public. Or, comme le rappelle Houchang Nahavandi, « le voile n’existe pas dans le Coran, ce n’est pas une obligation religieuse, c’est un étendard politique, un outil de répression ». 

Il suffit, pour s’en rendre compte, de regarder la liste des autorités qui ont rendu obligatoire le port du voile dans l’histoire récente. Quelques jours à peine après la révolution islamique en 1979, Khomeini impose le port du hijab couvrant la tête et le cou à toutes les femmes dès l’âge de neuf ans. Sous le califat islamique de Daech ou sous le régime des talibans en Afghanistan, les islamistes prescrivent également le port du voile intégral.

À force de politiques qui justifient le port du voile –  L’islamisme grignote notre pays, quartier par quartier », analyse l’auteur de Ça n’a rien à voir avec l’islam (Plon). En 2019, à la suite d’une tribune des « 100 musulmans » contre le port du voile publiée dans les colonnes de Marianne, de nombreux signataires avaient été pris à partie. L’une d’elle racontait, sur Europe 1 : dans certains quartiers, « si vous ne portez pas le voile, vous êtes mise au ban, [vous recevez] des menaces, des insultes et des intimidations ». Trois ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée. « La police des mœurs existe déjà dans certains quartiers […] Des femmes ne peuvent plus s’habiller comme elles le souhaitent, elles doivent se soumettre au mode de vie des islamistes pour vivre à peu près tranquillement. »

Si rien n’est fait, l’islam continuera de gagner du terrain et la France n’aura alors plus rien à envier à l’Iran.