Les indications du passé
Les festivités du
Nouvel An ne datent pas d'aujourd'hui. Des inscriptions anciennes les
mentionnent déjà à Babylone au troisième millénaire avant notre ère. La fête,
qui avait lieu à la mi-mars, était un événement très important. Selon la World
Book Encyclopedia, " le dieu Mardouk décidait à cette époque-là du destin
du pays pour la nouvelle année ". La célébration du Nouvel An babylonien
durait 11 jours et comportait des sacrifices, des processions et des rites de
fertilité.
Pendant un temps,
l'année romaine débutait elle aussi au mois de mars. Mais en 46 avant notre
ère, l'empereur Jules César décréta qu'elle commencerait le 1er janvier. Ce
jour, qui était déjà dédié à Janus, le dieu des commencements, allait désormais
marquer le début du calendrier romain. La date changeait, mais l'ambiance
festive subsistait. Encore aujourd'hui, les rites superstitieux jouent un rôle
dans la fête. Le 1er janvier les gens " se livraient à la débauche, et à
diverses formes de superstition païenne " du Nouvel An. Ainsi, dans
certaines régions d'Amérique du Sud, beaucoup de personnes accueillent la
nouvelle année en se tenant sur leur pied droit. D'autres klaxonnent et font
exploser des pétards. Ces rites visant à conjurer le mauvais sort et à garantir
la prospérité ne font que perpétuer la croyance antique selon laquelle le début
de l'année détermine le destin de chacun.
La Bible exhorte les
chrétiens à marcher avec décence : non pas dans les orgies ni dans les
soûleries. (Romains 13:12-14 ; Galates 5:19-21 ; 1 Pierre 4:3.) Les festivités
du Nouvel An étant souvent marquées par les excès que la Bible condamne, les
chrétiens n'y participent pas. Cela ne signifie pas qu'ils soient des
rabat-joie. Au contraire, ils savent que la Bible encourage à plusieurs
reprises les adorateurs du vrai Dieu à se réjouir, et ce pour des occasions
diverses (Deutéronome 26:10, 11 ; Psaume 32:11 ; Proverbes 5:15-19 ;
Ecclésiaste 3:22 ; 11:9). La Bible admet également que la nourriture et la
boisson font souvent partie des réjouissances. (Psaume 104:15 ; Ecclésiaste
9:7a).
Toutefois, comme nous
l'avons vu, les festivités du Nouvel An tirent leurs racines de coutumes
païennes. Le faux culte étant impur et détestable aux yeux de Dieu, les
chrétiens rejettent les pratiques ayant de telles origines (Deutéronome 18:9-12
; Ézékiel 22:3, 4). L'apôtre Paul a écrit : " Quels rapports ont la
justice et l'illégalité ? Ou quelle participation la lumière a-t-elle avec les
ténèbres ? En outre, quelle harmonie y a-t-il entre Christ et Bélial ? "
Puis il a ajouté, à juste titre : " Cessez de toucher la chose impure.
" (2 Corinthiens 6:14-17a).
Les chrétiens sont
également conscients que ce ne sont pas des rites superstitieux qui
garantissent le bonheur et la prospérité, d'autant plus que la participation à
de telles fêtes peut leur valoir la défaveur divine (Ecclésiaste 9:11 ; Isaïe
65:11, 12). Par ailleurs, la Bible encourage les chrétiens à faire preuve de
modération et de maîtrise de soi dans leur conduite (1 Timothée 3:2, 11). De
toute évidence, il serait inconvenant pour quelqu'un qui dit suivre les
enseignements du Christ de prendre part à une célébration caractérisée par la
débauche.
Si attrayantes que
puissent paraître les festivités du Nouvel An, la Bible nous ordonne de '
cesser de toucher la chose impure ' et de ' nous purifier de toute souillure de
la chair et de l'esprit '. À ceux qui obéissent à cet ordre, Dieu offre cette
garantie réconfortante : " Je vous accueillerai. (...) je serai pour vous
un père, et vous serez pour moi des fils et des filles. " (2 Corinthiens
6:17b-7:1). En effet, il promet des bénédictions et la prospérité éternelles à
ceux qui lui sont fidèles. - Psaume 37:18, 28 ; Révélation 21:3, 4, 7.
Lorsque l'apôtre Paul
parle d'orgies et de soûleries, il se peut qu'il inclut celles qui avaient
cours durant les festivités du Nouvel An, puisqu'elles étaient déjà en vogue à
Rome au Ier siècle.