mercredi 31 mai 2023

Le paradis du musulman

 

Dans le Coran, le paradis céleste est un lieu de plaisirs infinis. Le mythe des 72 vierges est exploité par la propagande djihadiste pour encourager les combattants au sacrifice, les élevant au rang de martyrs.

 Le mythe des 72 vierges qui attendent chaque martyr au paradis de l’islam ne cesse de susciter ironie et sarcasme en Occident.

Ce mythe, l’«un des mythes les plus spectaculaires et fondateurs de l’islam», a propulsé la question du paradis en islam au cœur de l’actualité. En effet, il apparaît d’après les techniques d’endoctrinement utilisées par la propagande djihadiste que nombre de martyrs musulmans prêts à se faire exploser au milieu d’une foule d’innocents s’attendent à voir les portes du paradis s’ouvrir grand devant eux et surtout à pouvoir y jouir sans fin de vierges, appelées «houris», dont la virginité est éternelle.

Huit portes à franchir

Si le paradis bénéficie dans le Coran de descriptions parfois précises, détaillant le vêtement des élus du paradis ainsi que les délices – notamment le vin exquis – qui attendent les croyants vertueux, ces derniers devront d’abord franchir huit portes «dont les battants sont séparés par quarante années de marche», et prendront ensuite place, selon la qualité de leurs œuvres terrestres, dans un des sept niveaux du séjour des délices, «où leur front brillera de l’éclat de la félicité» (sourate 83).

La précision des descriptions frappe toujours les croyants d’aujourd’hui qui évoquent avec leurs mots ce lieu «où personne ne devra plus travailler. Les femmes n’auront plus de tâches domestiques, plus de fatigue, elles seront des dames et les hommes auront pour leur plaisir des vierges», selon un jeune homme rencontré aux abords de la mosquée du Cinquantenaire à Bruxelles.

La description des plaisirs charnels réservés aux croyants exalte surtout la jouissance d’une vie sensuelle sans entrave. A l’heure où le fondamentalisme multiplie les interdits, le paradis est plus que jamais perçu comme le lieu de toutes les jouissances que la vie terrestre condamne: femmes, vin, luxure.

 

 

 

  
  Femmes pas jalouses

Soulignons à cet égard que les croyantes n’y bénéficient d’aucune «récompense sexuelle» particulière et que le paradis apparaît surtout comme le lieu d’une jouissance masculine.

«La femme musulmane deviendra une dame. Les houris sont pour les hommes, mais la femme ne connaîtra pas la jalousie», explique une Maghrébine, rencontrée à la mosquée du Cinquantenaire. «Tout y est organisé pour ne pas créer de jalousie. De toute façon, il peut y avoir entre chaque gynécée une distance comme entre la terre et la lune.»

Cela pourrait prêter à sourire si l’imagerie développée autour des 72 vierges n’amplifiait la vision phallique de l’existence terrestre et n’était utilisée pour encourager les candidats djihadistes à désirer la mort et à entraîner également celle d’innocents.

Compensation espérée dans l’autre monde»

Le paradis en islam est habité par l’image des 72 vierges qui attendent le croyant, mais aussi le martyr qui se fait exploser au sein d’une foule d’innocents. Pouvez-vous expliquer ce mythe?

Fethi Benslama: Le paradis musulman est décrit avec un luxe de détails comme un lieu de plaisirs infinis pour les hommes. Tout ce qui est interdit par la loi devient non seulement licite, mais accessible dans une démesure inouïe et sans conséquences. La jouissance corporelle et spirituelle s’y entremêle sans interruption. La sexualité y occupe une place de première importance, dont la promesse d’un grand nombre de femmes vierges pour les hommes.

Et qu’en est-il des femmes au paradis?

Les femmes ne sont pas exclues du paradis. Mais il existe peu de précisions concernant leurs plaisirs. Leur lot est plutôt celui d’une béatitude désincarnée. Ainsi, non seulement l’islam continue à conférer dans l’au-delà le privilège qu’il accorde aux hommes dans la vie, mais de plus, il entretient l’imaginaire phallique d’un lieu de jouissance absolue pour eux, autrement dit sans manque, sans loi, donc sans péché.

Quel est, selon vous, le message que ce paradis envoie aux croyants?

Cette promesse de jouissance absolue dans l’au-delà a, à mon sens, deux fonctions. La première est de soutenir la virilité des hommes qui peuvent se projeter dans un monde sans crainte à ce sujet. La seconde est de les inciter à sacrifier une part de leurs pulsions dans le bas monde, dans l’espoir d’obtenir une compensation totale dans l’autre monde.

Cette espérance les conduit à accepter la mort, car la mort est l’accès à un triomphe total sur l’ennemi extérieur, mais aussi l’ennemi intérieur de l’homme: son surmoi, cette instance qui surveille, qui critique, qui contraint, source de la morale et de la culpabilité, et qui peut être d’une grande cruauté. On voit donc comment le paradis des hommes dans l’islam a pour fonction le soutien du surmoi masculin.

 



lundi 8 mai 2023

Comment sait-on qu'il y a un Dieu ?

 Il n’existe sur terre pratiquement aucune nation ou tribu qui n'admette, sous une forme ou une autre, l'existence d’un Dieu, d’un esprit ou d’un être suprême. Même les peuplades les plus isolées, qui n'ont jamais eu de contact avec d’autres civilisations ou avec l’évangile, croient en un dieu. 

Comment expliquer ce fait ? 

Nous avons tous la faculté mentale de partir des merveilles de la création visible pour aboutir au Créateur invisible. 

Qui pourrait croire qu’une auto, une montre ou même un simple trombone se soient faits tout seuls ? C'est pourquoi l’apôtre Paul déclare :

 «En effet, depuis que Dieu a créé le monde, ses qualités invisibles, c'est-à-dire sa puissance éternelle et sa nature divine, se voient dans les œuvres qu’il a faites. C’est là que les hommes peuvent les connaître, de sorte qu'ils sont sans excuse» (Romains 1:20). 


Mais le livre merveilleux de la Nature ne nous parle que de l’existence de Dieu et de certains de ses attributs, à savoir sa toute-puissance et son intelligence sans limite. Il ne nous dit presque rien des autres qualités de son auteur, telle que son amour, sa compassion, sa bonté. 

Pour en savoir plus sur le Créateur, nous avons besoin d'un autre livre: la Bible.