mercredi 10 septembre 2014

Le nouveau calife


Portant une longue barbe, une abaya et un turban noirs, Abou Bakr al-Baghdadi

 «Je suis le Wali (leader) désigné pour vous diriger, mais je ne suis pas meilleur que vous ; si vous pensez que j'ai raison, aidez-moi, et si vous pensez que j'ai tort, conseillez-moi et mettez-moi sur le droit chemin».

«Obéissez-moi tant que vous obéissez à Allah en vous!» a lancé le chef djihadiste, qui était entouré de certains cadres militaires de son mouvement, l'État islamique (EI). Abou Bakr al-Baghdadi, 43 ans, prenait soin jusqu'à maintenant de rester dans l'ombre. Très peu de détails avaient filtré sur son physique et l'endroit où il se cachait. On savait simplement que l'homme est originaire de Samarra, où il a été enseignant en charia (droit islamique) jusqu'à la chute de Saddam Hussein en 2003.

Ce sont les hommes de Bahgdadi, aidés d'autres insurgés et d'anciens de l'armée  de Saddam Hussein, qui ont pris le contrôle de Mossoul et de larges secteurs du «pays sunnite» lors d'une fulgurante offensive à partir du 9 juin dernier. Il y a une semaine, son groupe a proclamé l'établissement d'un califat islamique sur les territoires conquis en Irak et en Syrie voisine, où il est engagé dans la guerre contre Bachar el-Assad. Le califat est un régime politique hérité du temps du prophète Mahomet, qui a disparu avec le démantèlement de l'Empire ottoman dans les années 1920. Bagdadi en a été désigné comme le calife, Ibrahim, c'est-à-dire «le chef des musulmans» partout dans le monde.

Commentaire du webmestre : 

N'oublions pas que le but de l'islam, c'est de conquérir le monde pour Allah et d'y instaurer la charia.

mardi 29 juillet 2014

Mohamed le guerrier

Mahomet, du prophète au guerrier

Peter Cotterell est un ancien directeur de l'École de théologie de Londres et un membre de la Société Royale des Arts. Expert en études islamiques, Cotterell est l'auteur de dix-neuf livres, dont Islam in Context (L'islam dans son contexte, avec Peter Riddell).

Comment la transformation de Mahomet de prophète en guerrier s’est-elle produite ?

Selon la première biographie de Mahomet (écrite par ibn Ishaq) qui nous est parvenue, Mahomet a été engagé personnellement dans 27 raids de combat, et a « réellement combattu » dans neuf d'entre eux.1

L'histoire des années où l'islam s'est formé se caractérise principalement par une trajectoire de violence présentant trois phases : la période initiale, au cours de laquelle les disciples de Mahomet acceptaient passivement la persécution ; une période défensive où la violence a été permise en réponse à la violence ; et une période offensive où la violence a été généralement permise « pour la cause d'Allah ».

Première phase : l'acceptation passive de la persécution. Mahomet a commencé à proclamer le seul Dieu, Allah, à l'âge de 40 ans, et il a insisté sur les exigences du Dieu unique, l'absurdité du polythéisme arabe et la nécessité de cesser d'exploiter et de négliger les pauvres. En même temps, il a prévenu ses auditeurs qu'Allah jugerait ceux qui rejetteraient soit le message, soit le messager. Inévitablement, son enseignement suscita de l'opposition : de la part des riches et des puissants qui exploitaient les pauvres et de ceux qui profitaient de l'idolâtrie polythéiste (ce qui rappelle l'expérience de Paul à Éphèse, Actes 19.23-27).

Deuxième phase : le combat défensif. En 622, Mahomet et ses disciples quittèrent la Mecque pour se rendre à Médine, dont les habitants lui avaient promis de le protéger de ses ennemis et de faire bon accueil à son message. Toutefois, les habitants de la Mecque rejetèrent le message de Mahomet et refusèrent que ses disciples aient accès à la Ka'ba, leur lieu de culte, qui contenait dans ses murs la « pierre noire » qui, selon Mahomet, avait été donnée à Adam comme fondation de la première « mosquée ».

Mais une nouvelle phase de la vie de Mahomet avait commencé : il avait, à cette époque, assez de soutien des habitants de Médine pour s'opposer à ceux de la Mecque, voire même les menacer.

Il commença par organiser l'attaque d'une caravane de marchandises appartenant aux gens de la Mecque à Nakhla. Mahomet provoqua une controverse en attaquant la caravane au cours de l'un des mois sacrés où, selon la coutume arabe, les caravanes étaient inattaquables. À la suite de cela, Mahomet prétendit avoir reçu une révélation de Dieu justifiant cette attaque et le principe plus général de résister aux idolâtres de la Mecque. Le chapitre 2, verset 217 du Coran représente Allah révélant à Mahomet comment il doit expliquer cet épisode à ses disciples : « Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. - Dis : “Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d'expulser de là ses habitants.” »2 C'est à ce point de son histoire que l'islam a introduit la notion de djihad, ou de combat pour la cause de l'islam.3

Troisième phase : l'offensive djihad pour l'avancée de l'islam. Lorsque les habitants de la Mecque ne sont pas parvenus à s'emparer de Médine en 627 et que Mahomet a lui-même occupé la Mecque en 630 ap. J.-C., la seconde phase s'acheva et la troisième commença : l'opposition de la Mecque terminée, Mahomet entreprit d'assujettir les tribus arabes et de constituer une seule nation musulmane. Mais il rencontra et vainquit également un groupe juif à Khaybar, et il dirigea personnellement l'attaque d'un groupe chrétien à Tabuq, sur le golfe d'Aqaba. Ils furent obligés de se soumettre et de devenir dhimmi, une minorité non-musulmane dans l'État musulman.

La biographie combative de Mahomet a donc défini les premières caractéristiques de l'islam et créé un précédent conditionnant la façon dont les musulmans envisageraient les conflits au cours des années suivantes.

Pour comprendre le développement de l'islam, quelle est la signification de la transformation ?


La trajectoire de la violence exposée ci-dessus historiquement a servi de justification à la violence qui a caractérisé la confrontation entre les empires/califats musulmans et le reste du monde. L'avancée initiale de l'islam vers l'ouest en traversant l'Afrique du Nord, en pénétrant en Espagne et au sud de la France et en poursuivant vers le nord en Syrie, jusqu'aux portes même de Constantinople, ne peut en aucun cas être décrite comme un djihad défensif.

Actuellement, la trajectoire procure aux extrémistes musulmans une justification de leurs actions violentes. D'autres musulmans ont essayé de réinterpréter ces premiers événements de l'histoire musulmane en prétendant qu'il s'agissait de guerre défensive et non de guerre offensive. Toutefois, comme l'a fait remarquer le professeur Bernard Lewis, « Pendant la plupart des quatorze siècles d'histoire musulmane, le djihad a été le plus souvent considérée comme un combat armé pour défendre ou promouvoir la puissance musulmane. »4

Le djihad. Le terme arabe « djihad » signifie « combat », et il a été considéré de deux façons, comme le « djihad supérieur », le combat contre soi-même, la lutte pour être un meilleur musulman, et le « djihad inférieur » ou le combat armé contre le monde non-musulman.

Certains observateurs de l'islam des temps modernes disent que la religion correctement définie signifie « paix ». D'un point de vue étymologique et historique, une telle affirmation est tout simplement fausse. Patricia Crone, de The Institute for Advanced Study (Institut pour les Études avancées) de Princeton, conclut : « Le Dieu de Mahomet a soutenu une politique de conquête, apprenant à ses fidèles à combattre contre les incroyants partout où ils pourraient se trouver… En résumé, Mahomet a dû conquérir… et sa déité lui a dit de le faire. »5 Cet héritage se perpétue dans l'islam aujourd'hui.


Anonyme

Notes :
1 Ibn Ishaq, The Life of Muhammad (Lahore: Oxford University Press) traduit par A. Guillaume, p. 659-660. Publié au départ comme Sirat Rasul Allah, c. 750 ap. J.-C.

2 Texte intégral du Coran en français disponible à http://www.oumma.com/coran/.

3 Voir la première partie de cette série : « Une lecture littérale du Coran génère-t-elle le terrorisme ? »

4 Bernard Lewis, The Crisis of Islam: Holy War and Unholy Terror (New York: The Modern Library, 2003), p. 31.

5 Patricia Crone, Meccan Trade and the Rise of Islam (Princeton: Princeton University Press, 1987), p. 244; également disponible sur : http://www.fordham.edu/halsall/med/crone.html (accédé le 16 décembre 2005).

jeudi 26 juin 2014

La viande halal

Chaque fois que vous achetez de la viande halal, vous participez à 3 choses :
  1. Le sacrifice d'un animal offert à Allah, dieu de l'islam.
  2. L'agonie de cet animal.
  3. La taxe pour l'expansion de l'islam qui est prélevée sur le prix d'achat de la viande.

Un disciple de Jésus Christ ne peut évidement pas participer à ces choses, sauf involontairement.
Pierre Danis

 « le Halal finance le terrorisme dont le Hamas »

Si acheter un kebab permettait d’envoyer des roquettes sur Sderot?
Si manger un couscous halal, invité par l’un de vos amis marocains, permettait de mettre des ceintures de bombes autour de gamin au Pakistan ou en Judée Samarie?

Cette idée parait folle et pourtant… le marché du halal semble bien plus obscure qu’il le voudrait et les milliards accumulés tous les ans ne servent pas uniquement à l’enrichissement des maillons de la chaine de la viande halal.
Alain Wagner

mardi 13 mai 2014

L'hindouisme est-il pacifique ?

La « paisible » religion orientale

Les nouvelles quotidiennes peuvent nous laisser l'impression que le terrorisme et la tyrannie sont du ressort exclusif de l'islam. De même, on peut être amené à penser que les religions orientales sont particulièrement aimables et tolérantes, personnifiées par le bien-aimé et omniprésent dalaï-lama. Mais si on regarde l'Asie de plus près, l'histoire est très différente. Certes, les chrétiens de Delhi et de Bangkok courent moins de risques que ceux de la Mecque et de Mogadiscio, mais à l'ombre des Bouddha et le long du Gange, il y a beaucoup de violence religieuse.

Actuellement, les hindous de l'Inde sont particulièrement susceptibles. Le 28 janvier 2007, une quarantaine d'hommes masqués attaquèrent les participants d'une réunion de prière chrétienne dans la région de Bihar. Ils battirent les assistants avec des bâtons et des tuyaux en fer, et ils leur intimèrent l'ordre de cesser de se réunir.1

 Des pasteurs isolés ont été les victimes de corrections dans des rues des États de Madhya Pradesh et de Karnataka,2 tout comme des laïcs qui avaient distribué des tracts à Maharastra ainsi que du personnel enseignant et des écoliers d'Orissa. Souvent, les agresseurs sont des membres du Bajrang Dal, la branche des jeunes du Conseil mondial hindou, et dans bien des cas, le prétexte est la vengeance pour des « conversions forcées » au christianisme.3 Évidemment, les chrétiens ne sont pas les seules cibles des extrémistes hindous, qui sont suspectés d'avoir, le 19 février 2007, bombardé mortellement un train qui allait vers le Pakistan, dans lequel 70% des passagers étaient des Pakistanais musulmans, pour un motif vraisemblablement davantage politique que religieux.4

Les hindous font également preuve de violence envers certains membres de leur famille : les filles en gestation. Comme il faudra un jour les pourvoir d'une dot, ils les considèrent comme un fardeau. Comme le prétend un célèbre dicton hindou, « avoir une fille, c'est planter une graine dans le jardin de quelqu'un d'autre. »5 Et bien que l'« avortement basé sur le sexe soit illégal… les experts estiment que l'Inde a perdu 10 millions de filles au cours des vingt dernières années.
Pendant les 12 ans qui ont suivi l'interdiction légale de l'avortement sélectif, seul un médecin a été reconnu coupable d'avoir perpétré ce crime. »6 Le résultat est un désastreux déséquilibre entre les sexes. Par exemple, d'après le recensement de 2001, dans l'État d'Hariana, on n'a compté que 820 filles pour 1000 garçons. Dans l'un des districts, quarante pour cent des hommes de quinze à quarante-cinq ans ne sont pas mariés. Tel est le résultat de l'industrie de sélection sexuelle, qui se monte à 100 millions de dollars, de la nation.7

L'oppression peut prendre de multiples formes. Par exemple, l'État d'Himachal Pradesh a institué une loi anti-conversion,8 et dans Madhya Pradesh, des hindous militants ont pris d'assaut un bureau gouvernemental d'enregistrement des mariages, parce qu'ils croyaient à tort qu'une femme hindoue allait épouser un chrétien.9 Mais les hindous ne sont pas les seuls à maltraiter les chrétiens ; les bouddhistes le font aussi. À Myanmar, « la persécution contre les chrétiens a pris la forme d'incendies d'églises, de conversions forcées à la religion d'État (le bouddhisme) et d'exclusion des chrétiens des écoles. »10 De plus, « les enfants de familles chrétiennes sont soustraits à leurs parents et placés dans des monastères pour devenir des moines novices, sous le faux prétexte d'envoyer les enfants là où ils recevront une bonne éducation… Les chrétiens sont également forcés de contribuer financièrement à des projets bouddhistes. »11

Toutefois, au sein de l'oppression, les chrétiens de l'Asie du sud ont des sujets d'encouragement ; par exemple, ils assistent à la conversion de nombreux dalits (autrefois appelés « intouchables ») en Inde. Bien que la discrimination à l'encontre des dalits ait été interdite par la loi en 1947, ceux des « castes supérieures » refusent toujours de boire de l'eau des mêmes puits et continuent à leur assigner « les tâches les plus subalternes, en particulier, le transport des cadavres et des excréments humains et animaux. »12 Ces 167 millions de personnes (16,2% de la population de l'Inde) ont entendu leurs « frères » hindous leur dire que leur état inférieur est à proprement parler une question de naissance, l'aboutissement du karma dans leurs nombreuses réincarnations.

13 Il n'est pas surprenant que ces « intouchables » soient disposés à entendre l'Évangile d'un Seigneur qui considère comme égaux « les Juifs et les Grecs » de toutes les positions économiques et sociales. Et bien que les hindous soient extrêmement ulcérés par ces conversions, ils vont peut-être commencer à remarquer que ces nouveaux enfants du Prince de la Paix sont des voisins admirables et serviables — et leur laisser droit de cité, voire même les écouter respectueusement.