mardi 29 juillet 2014

Mohamed le guerrier

Mahomet, du prophète au guerrier

Peter Cotterell est un ancien directeur de l'École de théologie de Londres et un membre de la Société Royale des Arts. Expert en études islamiques, Cotterell est l'auteur de dix-neuf livres, dont Islam in Context (L'islam dans son contexte, avec Peter Riddell).

Comment la transformation de Mahomet de prophète en guerrier s’est-elle produite ?

Selon la première biographie de Mahomet (écrite par ibn Ishaq) qui nous est parvenue, Mahomet a été engagé personnellement dans 27 raids de combat, et a « réellement combattu » dans neuf d'entre eux.1

L'histoire des années où l'islam s'est formé se caractérise principalement par une trajectoire de violence présentant trois phases : la période initiale, au cours de laquelle les disciples de Mahomet acceptaient passivement la persécution ; une période défensive où la violence a été permise en réponse à la violence ; et une période offensive où la violence a été généralement permise « pour la cause d'Allah ».

Première phase : l'acceptation passive de la persécution. Mahomet a commencé à proclamer le seul Dieu, Allah, à l'âge de 40 ans, et il a insisté sur les exigences du Dieu unique, l'absurdité du polythéisme arabe et la nécessité de cesser d'exploiter et de négliger les pauvres. En même temps, il a prévenu ses auditeurs qu'Allah jugerait ceux qui rejetteraient soit le message, soit le messager. Inévitablement, son enseignement suscita de l'opposition : de la part des riches et des puissants qui exploitaient les pauvres et de ceux qui profitaient de l'idolâtrie polythéiste (ce qui rappelle l'expérience de Paul à Éphèse, Actes 19.23-27).

Deuxième phase : le combat défensif. En 622, Mahomet et ses disciples quittèrent la Mecque pour se rendre à Médine, dont les habitants lui avaient promis de le protéger de ses ennemis et de faire bon accueil à son message. Toutefois, les habitants de la Mecque rejetèrent le message de Mahomet et refusèrent que ses disciples aient accès à la Ka'ba, leur lieu de culte, qui contenait dans ses murs la « pierre noire » qui, selon Mahomet, avait été donnée à Adam comme fondation de la première « mosquée ».

Mais une nouvelle phase de la vie de Mahomet avait commencé : il avait, à cette époque, assez de soutien des habitants de Médine pour s'opposer à ceux de la Mecque, voire même les menacer.

Il commença par organiser l'attaque d'une caravane de marchandises appartenant aux gens de la Mecque à Nakhla. Mahomet provoqua une controverse en attaquant la caravane au cours de l'un des mois sacrés où, selon la coutume arabe, les caravanes étaient inattaquables. À la suite de cela, Mahomet prétendit avoir reçu une révélation de Dieu justifiant cette attaque et le principe plus général de résister aux idolâtres de la Mecque. Le chapitre 2, verset 217 du Coran représente Allah révélant à Mahomet comment il doit expliquer cet épisode à ses disciples : « Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. - Dis : “Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d'expulser de là ses habitants.” »2 C'est à ce point de son histoire que l'islam a introduit la notion de djihad, ou de combat pour la cause de l'islam.3

Troisième phase : l'offensive djihad pour l'avancée de l'islam. Lorsque les habitants de la Mecque ne sont pas parvenus à s'emparer de Médine en 627 et que Mahomet a lui-même occupé la Mecque en 630 ap. J.-C., la seconde phase s'acheva et la troisième commença : l'opposition de la Mecque terminée, Mahomet entreprit d'assujettir les tribus arabes et de constituer une seule nation musulmane. Mais il rencontra et vainquit également un groupe juif à Khaybar, et il dirigea personnellement l'attaque d'un groupe chrétien à Tabuq, sur le golfe d'Aqaba. Ils furent obligés de se soumettre et de devenir dhimmi, une minorité non-musulmane dans l'État musulman.

La biographie combative de Mahomet a donc défini les premières caractéristiques de l'islam et créé un précédent conditionnant la façon dont les musulmans envisageraient les conflits au cours des années suivantes.

Pour comprendre le développement de l'islam, quelle est la signification de la transformation ?


La trajectoire de la violence exposée ci-dessus historiquement a servi de justification à la violence qui a caractérisé la confrontation entre les empires/califats musulmans et le reste du monde. L'avancée initiale de l'islam vers l'ouest en traversant l'Afrique du Nord, en pénétrant en Espagne et au sud de la France et en poursuivant vers le nord en Syrie, jusqu'aux portes même de Constantinople, ne peut en aucun cas être décrite comme un djihad défensif.

Actuellement, la trajectoire procure aux extrémistes musulmans une justification de leurs actions violentes. D'autres musulmans ont essayé de réinterpréter ces premiers événements de l'histoire musulmane en prétendant qu'il s'agissait de guerre défensive et non de guerre offensive. Toutefois, comme l'a fait remarquer le professeur Bernard Lewis, « Pendant la plupart des quatorze siècles d'histoire musulmane, le djihad a été le plus souvent considérée comme un combat armé pour défendre ou promouvoir la puissance musulmane. »4

Le djihad. Le terme arabe « djihad » signifie « combat », et il a été considéré de deux façons, comme le « djihad supérieur », le combat contre soi-même, la lutte pour être un meilleur musulman, et le « djihad inférieur » ou le combat armé contre le monde non-musulman.

Certains observateurs de l'islam des temps modernes disent que la religion correctement définie signifie « paix ». D'un point de vue étymologique et historique, une telle affirmation est tout simplement fausse. Patricia Crone, de The Institute for Advanced Study (Institut pour les Études avancées) de Princeton, conclut : « Le Dieu de Mahomet a soutenu une politique de conquête, apprenant à ses fidèles à combattre contre les incroyants partout où ils pourraient se trouver… En résumé, Mahomet a dû conquérir… et sa déité lui a dit de le faire. »5 Cet héritage se perpétue dans l'islam aujourd'hui.


Anonyme

Notes :
1 Ibn Ishaq, The Life of Muhammad (Lahore: Oxford University Press) traduit par A. Guillaume, p. 659-660. Publié au départ comme Sirat Rasul Allah, c. 750 ap. J.-C.

2 Texte intégral du Coran en français disponible à http://www.oumma.com/coran/.

3 Voir la première partie de cette série : « Une lecture littérale du Coran génère-t-elle le terrorisme ? »

4 Bernard Lewis, The Crisis of Islam: Holy War and Unholy Terror (New York: The Modern Library, 2003), p. 31.

5 Patricia Crone, Meccan Trade and the Rise of Islam (Princeton: Princeton University Press, 1987), p. 244; également disponible sur : http://www.fordham.edu/halsall/med/crone.html (accédé le 16 décembre 2005).

jeudi 26 juin 2014

La viande halal

Chaque fois que vous achetez de la viande halal, vous participez à 3 choses :
  1. Le sacrifice d'un animal offert à Allah, dieu de l'islam.
  2. L'agonie de cet animal.
  3. La taxe pour l'expansion de l'islam qui est prélevée sur le prix d'achat de la viande.

Un disciple de Jésus Christ ne peut évidement pas participer à ces choses, sauf involontairement.
Pierre Danis

 « le Halal finance le terrorisme dont le Hamas »

Si acheter un kebab permettait d’envoyer des roquettes sur Sderot?
Si manger un couscous halal, invité par l’un de vos amis marocains, permettait de mettre des ceintures de bombes autour de gamin au Pakistan ou en Judée Samarie?

Cette idée parait folle et pourtant… le marché du halal semble bien plus obscure qu’il le voudrait et les milliards accumulés tous les ans ne servent pas uniquement à l’enrichissement des maillons de la chaine de la viande halal.
Alain Wagner

mardi 13 mai 2014

L'hindouisme est-il pacifique ?

La « paisible » religion orientale

Les nouvelles quotidiennes peuvent nous laisser l'impression que le terrorisme et la tyrannie sont du ressort exclusif de l'islam. De même, on peut être amené à penser que les religions orientales sont particulièrement aimables et tolérantes, personnifiées par le bien-aimé et omniprésent dalaï-lama. Mais si on regarde l'Asie de plus près, l'histoire est très différente. Certes, les chrétiens de Delhi et de Bangkok courent moins de risques que ceux de la Mecque et de Mogadiscio, mais à l'ombre des Bouddha et le long du Gange, il y a beaucoup de violence religieuse.

Actuellement, les hindous de l'Inde sont particulièrement susceptibles. Le 28 janvier 2007, une quarantaine d'hommes masqués attaquèrent les participants d'une réunion de prière chrétienne dans la région de Bihar. Ils battirent les assistants avec des bâtons et des tuyaux en fer, et ils leur intimèrent l'ordre de cesser de se réunir.1

 Des pasteurs isolés ont été les victimes de corrections dans des rues des États de Madhya Pradesh et de Karnataka,2 tout comme des laïcs qui avaient distribué des tracts à Maharastra ainsi que du personnel enseignant et des écoliers d'Orissa. Souvent, les agresseurs sont des membres du Bajrang Dal, la branche des jeunes du Conseil mondial hindou, et dans bien des cas, le prétexte est la vengeance pour des « conversions forcées » au christianisme.3 Évidemment, les chrétiens ne sont pas les seules cibles des extrémistes hindous, qui sont suspectés d'avoir, le 19 février 2007, bombardé mortellement un train qui allait vers le Pakistan, dans lequel 70% des passagers étaient des Pakistanais musulmans, pour un motif vraisemblablement davantage politique que religieux.4

Les hindous font également preuve de violence envers certains membres de leur famille : les filles en gestation. Comme il faudra un jour les pourvoir d'une dot, ils les considèrent comme un fardeau. Comme le prétend un célèbre dicton hindou, « avoir une fille, c'est planter une graine dans le jardin de quelqu'un d'autre. »5 Et bien que l'« avortement basé sur le sexe soit illégal… les experts estiment que l'Inde a perdu 10 millions de filles au cours des vingt dernières années.
Pendant les 12 ans qui ont suivi l'interdiction légale de l'avortement sélectif, seul un médecin a été reconnu coupable d'avoir perpétré ce crime. »6 Le résultat est un désastreux déséquilibre entre les sexes. Par exemple, d'après le recensement de 2001, dans l'État d'Hariana, on n'a compté que 820 filles pour 1000 garçons. Dans l'un des districts, quarante pour cent des hommes de quinze à quarante-cinq ans ne sont pas mariés. Tel est le résultat de l'industrie de sélection sexuelle, qui se monte à 100 millions de dollars, de la nation.7

L'oppression peut prendre de multiples formes. Par exemple, l'État d'Himachal Pradesh a institué une loi anti-conversion,8 et dans Madhya Pradesh, des hindous militants ont pris d'assaut un bureau gouvernemental d'enregistrement des mariages, parce qu'ils croyaient à tort qu'une femme hindoue allait épouser un chrétien.9 Mais les hindous ne sont pas les seuls à maltraiter les chrétiens ; les bouddhistes le font aussi. À Myanmar, « la persécution contre les chrétiens a pris la forme d'incendies d'églises, de conversions forcées à la religion d'État (le bouddhisme) et d'exclusion des chrétiens des écoles. »10 De plus, « les enfants de familles chrétiennes sont soustraits à leurs parents et placés dans des monastères pour devenir des moines novices, sous le faux prétexte d'envoyer les enfants là où ils recevront une bonne éducation… Les chrétiens sont également forcés de contribuer financièrement à des projets bouddhistes. »11

Toutefois, au sein de l'oppression, les chrétiens de l'Asie du sud ont des sujets d'encouragement ; par exemple, ils assistent à la conversion de nombreux dalits (autrefois appelés « intouchables ») en Inde. Bien que la discrimination à l'encontre des dalits ait été interdite par la loi en 1947, ceux des « castes supérieures » refusent toujours de boire de l'eau des mêmes puits et continuent à leur assigner « les tâches les plus subalternes, en particulier, le transport des cadavres et des excréments humains et animaux. »12 Ces 167 millions de personnes (16,2% de la population de l'Inde) ont entendu leurs « frères » hindous leur dire que leur état inférieur est à proprement parler une question de naissance, l'aboutissement du karma dans leurs nombreuses réincarnations.

13 Il n'est pas surprenant que ces « intouchables » soient disposés à entendre l'Évangile d'un Seigneur qui considère comme égaux « les Juifs et les Grecs » de toutes les positions économiques et sociales. Et bien que les hindous soient extrêmement ulcérés par ces conversions, ils vont peut-être commencer à remarquer que ces nouveaux enfants du Prince de la Paix sont des voisins admirables et serviables — et leur laisser droit de cité, voire même les écouter respectueusement.

jeudi 3 avril 2014

Boko Haram

Enfants et personnes sensibles, ne lisez pas ce texte !

Ce « jeune » était un loup déguisé en agneau, un serpent vert camouflé sous l’herbe verte, une machine à tuer les Chrétiens qu’il haïssait du plus profond de son être.
Nasir Isiaku, 27 ans, se décrivait comme un guerrier islamique qui prenait un malin plaisir à couper la tête des Chrétiens d’un coup de sabre.

   Jusqu’au jour où il fit une rencontre qui alla bouleverser sa vie. De bourreau, il devint victime ; de chasseur de chrétiens, il devint la proie à débusquer et à abattre ; car il commit le crime le plus horrible pour un musulman, le crime impardonnable, passible de la peine de mort : Il se convertit au Christ.
Isiaku témoigna de son parcours d’assassin jusqu’à sa rédemption, devant une assemblée de Chrétiens au Ghana :
« Nos maîtres nous enseignaient que plus nous tuions des Chrétiens, plus nous avions des chances d’entrer au paradis d’Allah ».

J’ai rejoint le « Bafarawa Islamic Center » en 2010, où nous suivions des cours de langue arabe. Chaque année, une vingtaine de nos membres séjournaient en Iran où se trouve notre quartier général pour y suivre un entraînement spécial. Notre groupe s’appelait – et s’appelle toujours – « Shiitte », mais nous partagions avec Boko Haram son « programme d’épuration ethnique ». Vous n’avez entendu parler que de Boko Haram, dont le nom signifie : « l’éducation occidentale est un péché », mais il existe d’autres groupes islamiques criminels, qui font partie de la secte de Boko Haram et j’en connais au moins six.

Dès que nous apprenions que l’un de ces groupes allaient attaquer les Chrétiens, nous les rejoignions. Mon propre groupe existait bien avant ma naissance. Il imposait sa loi dans le Nord, sous le régime militaire d’Abacha et aujourd’hui encore, il dirige de nombreuses filiales dans cette région. Nous sommes présents dans la majorité des états du Nord, notamment à Kastina, Kaduna, Zamfara, Kano, Bauchi, Borno, Gombe, Zaria.

Parfois, quand nous décidions d’attaquer les Chrétiens et semer la terreur chez eux, nous louions un bus privé, pour transporter nos propres armes, que nous utilisions contre les infidèles. Nous rejoignions les membres de la secte Boko Haram, à chaque fois qu’ils décidaient de massacrer des Chrétiens ou des soldats, car nous savions que ces derniers tuaient nos frères de Boko Haram à Maiduguri, Yobe et Potiskum.
J’étais l’un des hommes de confiance du groupe, car obéissant et loyal. Je disposais de mon propre bureau secret, où je recevais les délégués de nos sponsors, quand notre chef était absent et je pourvoyais aux besoins de chacun de nos membres.

C’est la raison pour laquelle je n’ai pas pu participer à toutes les attaques contre les Chrétiens et les militaires. Nos chefs nous préparaient psychologiquement en nous faisant subir des lavages de cerveau, afin de nous mettre en condition pour combattre les Chrétiens, car ils étaient les ennemis d’Allah. Plus nous tuions de Chrétiens, plus nos chance d’entrer dans le paradis d’Allah étaient grandes.
La plupart de nos entraînements avaient lieu la nuit vers 22h00 et se déroulaient dans le bosquet entourant l’école islamique.

Certaines formes d’entraînement étaient plutôt inhabituelles. Nous buvions une eau spéciale, que d’aucuns qualifieraient « d’eau spirituelle », car il ne » s’agissait pas d’une eau ordinaire. Nous recevions aussi d’étranges visiteurs, qui ne ressemblaient en rien à des êtres humains. Ils se manifestaient de façon bizarre. Nos chefs nous demandaient de réciter certains passages du coran pour faire apparaître ces visiteurs. Aujourd’hui, je réalise que ces pratiques étaient diaboliques. Ils pouvaient se manifester à trois ou à quatre. Ils ressemblaient à des humains, mais ne l’étaient pas. Ils nous fortifiaient avec des charmes et nous préparaient pour accomplir notre tâche. Ils nous demandaient d’être forts et de combattre.
Nos chefs nous apportaient également beaucoup d’aide matérielle et financière pour soutenir notre cause. Ils transportaient de grandes quantités d’argent dans un pick-up et nous demandaient d’acheter des armes. J’étais le second en chef et chaque fois que notre président se rendait en Iran, je devenais le coordinateur du groupe et je recevais les sponsors à sa place. C’est ainsi que je savais tout ce qui se passait.

Nous avions d’abord projeté de tuer tous les Chrétiens de Kaduna, avant de nous occuper des autres dans le Nord. Avant chaque opération, nous buvions «l’eau spirituelle», nous devenions alors impatients de commettre le Mal. Cette « eau spirituelle » nous rendaient très dangereux et si nous nous ennuyions, nous pouvions facilement tuer. L’eau nous fortifiait aussi contre les balles de revolver ou de fusil. Quand nous buvions de cette eau, les balles ne pouvaient pas nous atteindre. Nos chefs disposaient de bagues au pouvoir mystérieux. Huit d’entre nous furent sélectionnés et reçurent ces bagues. Elles nous procuraient tout ce que nous lui demandions.

Je ne me souviens pas combien de gens j’ai tué. Nous prenions nos armes pour tirer dans les jambes des gens. Quand nous demandions à une victime : « Acceptez-vous de devenir un Musulman» et qu’elle répondait : « non », nous l’égorgions comme une chèvre. Et après avoir tué l’infidèle, nous recueillions son sang dans une petite coupe et le buvions. Ainsi, le fantôme de la personne égorgée ne pouvait pas venir hanter nos rêves. C’est ce qu’affirmait notre chef. Et, en effet, quand nous avions goûté au sang de la victime, nous ne la voyions pas dans nos rêves. Parfois, quand nous n’avions pas envie de boire le sang, nous trempions les doigts dans la coupe et les portions à la bouche et cela suffisait pour empêcher le fantôme de venir hanter nos rêves.

Nous assassinions les Chrétiens, car nous pensions ainsi pouvoir entrer au paradis d’Allah après la mort. Nos chefs nous lisaient un passage du coran qui semblait justifier nos actions criminelles : «Oh vous les croyants, ne prenez pas pour amis vos ennemis». Les «croyants» nous désignaient, nous les Musulmans et les «ennemis» étaient les Chrétiens.

Nous avons de nombreux chefs et sponsors. Ces derniers sont de riches Nigérians, ils travaillent au gouvernement et certains furent des leaders nigérians. Si je vous citais leurs noms, vous penseriez que je mens. Il y a des gouverneurs, des sénateurs qui nous soutiennent vivement. Certains font partie de notre groupe. Nous les invitons souvent lors de la remise des diplômes aux étudiants.

Notre mouvement avait infiltré les forces nigérianes. Nous avons des membres dans la police et dans l’armée. Ces frères nous aidaient énormément quand nous décidions de combattre les Chrétiens. Mais nous sommes très secrets. Mon frère de sang, qui n’était pas un membre de la secte, ne savait pas que moi, je l’étais. Je ne parlais pas de mon engagement dans la secte à mes proches, car ils ne partageaient pas nos idées sur les Chrétiens. Mon père m’aimait beaucoup, car il ne se doutait de rien.

Quand nous fréquentions l’école de Chachangi, une petite école de mon quartier, les instructeurs islamiques nous tambourinaient dans les oreilles que nous devions « serrer nos ceintures » pour combattre les Chrétiens. Ils nous donnaient comme instructions d’être toujours armés, soit avec un couteau, soit avec une arme. Ils nous conseillaient aussi d’avoir un permis de port d’arme.

Les hommes de Boko haram suivent des entraînements en Afghanistan. Je ne sais pas si vous avez entendu parler des Taliban, ces religieux qui sacrifient leur vie lors d’attentats suicide, eh bien, ce sont eux qui entraînent les membres de Boko Haram. Une soixantaine d’hommes partent régulièrement en Afghanistan, où ils apprennent comment faire des attentats suicide, fabriquer leurs propres bombes, se battre etc. Ils leurs procurent également des armes sophistiquées.

Depuis que j’ai donné ma vie au Christ, j’ai été menacé de nombreuses fois par la secte. Un jeudi soir à Sokoto, je devais me rendre à une veillée avec mon ami Mathieu, mon colocataire. Mais comme j’étais fatigué, je décidai de rester à la maison. Au cours de la nuit, j’entendis frapper à la porte. La voix qui m’appela à sortir ressemblait à cette de Mathieu. Elle me demanda d’ouvrir la porte. L’homme parlait en Haoussa et insista pour que j’ouvre la porte, mais quelque chose m’en empêcha. Mon cœur battait très fort et je réalisais soudain qu’il pouvait s’agir d’un imposteur, venu m’attaquer, mais je ne pouvais pas prier, juste marmonner « par le feu de l’Esprit saint » Je répétais ces mots plusieurs fois, jusqu’à ce que l’étranger disparaisse. Et puis, j’entendis l’aboiement d’un chien quelque part dans la nuit.

Et quand mon ami Mathieu revint de l’église et demanda que je lui ouvre la porte, je devins hystérique contre lui, car je me méfiais de tout le monde. Je lui demandai de s’expliquer au sujet de sa précédente visite, mais il répondit que ce n’était pas lui. Je ne le crus pas. C’est seulement quand un autre frère me confirma que Mathieu avait passé une grande partie de la nuit à l’église, que je décidai de me calmer. J’aurais pu tuer Mathieu.

Avant cette tentative d’agression, je ne sortais quasiment jamais. Je ne pouvais de toutes façons pas le faire, car j’étais recherché par les membres de la secte. Après cet incident, le pasteur décida de m’emmener dans son village.
Je remercie Dieu d’être devenu Chrétien, de ne plus faire partie de cette secte criminelle. Les sectes islamistes terroristes sont prêtes à faire la guerre. Pour moi, tous les Chrétiens du Nigéria vont mourir, d’ailleurs, je les vois déjà tous morts, vu le niveau de préparation des sectes et leur détermination à aller jusqu’au bout, à savoir l’extermination de tous les Chrétiens du Nigéria.

Ce fut le 6 mars que je fis une rencontre qui allait transformer ma vie. Nous sortions pour nos prêches les vendredis et les samedis. Je venais de rentrer et je m’apprêtais à faire mes ablutions pour les prières du soir, quand l’incroyable se produisit. Je vis devant moi un homme revêtu d’un habit blanc resplendissant. Je pris peur, le petit récipient d’eau tomba sur le sol et je courus hors du bureau. Mes camarades me demandèrent ce qui se passait. Je leur décrivis ce que je vis, mais Ils me répondirent qu’ils n’avaient aperçu aucun étranger. Je retournai alors à l’endroit où il était apparu, mais l’homme en blanc n’était plus là.

Cette nuit-là, quand je m’endormis, l’homme étrange, vêtu de blanc me rendit à nouveau visite. Il tenait un bâton. Effrayé, je me mis à crier. Mes amis accoururent auprès de moi et je leur racontai mon cauchemar. Le chef me dit que cet homme en blanc devait être le diable et il m’emmena voir un puissant Mallam, (un érudit coranique), à Gombe, qui fit quelques prières pour chasser le diabolique étranger vêtu de blanc. Après les prières, le Mallam m’assura que plus rien ne pouvait m’arriver et que je pouvais rentrer à la base. Mais la nuit suivante, le même homme en blanc m’apparut à nouveau et me dit : « Dieu t’a choisi. Il le répéta trois fois. A nouveau, je me réveillai en sursaut et mes cris alarmèrent mes amis. Mais cette fois-ci, je leur mentis en leur disant que ce n’était rien.

Le lendemain matin, je me rendis chez un ami coiffeur. Après qu’il eut terminé de me couper les cheveux, je lui fis part de ma rencontre avec cet étrange homme en blanc. Le coiffeur m’avoua qu’il était chrétien et me dit alors que cet homme en blanc devait être Jésus et qu’Il m’appelait à Lui. Je lui répondis : « mais pourquoi moi ? » Il me demanda alors si j’étais prêt à donner ma vie au Christ et à servir Dieu et je répondis immédiatement oui. Je fus moi-même surpris de ma réponse.

Depuis ma conversion, je suis devenu un autre homme. J’ai l’impression d’avoir pris un bain qui m’a purifié de toutes mes impuretés. Avant cette expérience, je marchais dans les rues comme un homme frappé de folie. Depuis, j’ai trouvé la paix intérieure. J e ne me drogue plus et je me sens bien.
Il n’est pas facile de quitter la secte, car nous subissions des initiations diaboliques terribles qui nous endurcissaient. Ce n’est qu’après avoir été touchés par la grâce de Dieu, que nous pouvons nous détacher de ce groupe satanique.

J’aimerais dire à mes anciens compagnons de changer leur cœur. J’ai réalisé qu’en tuant les Chrétiens je n’irai pas au paradis, mais en enfer. Et je suis prêt à vivre une vie de Chrétien, à mener une vie au service du Bien».

Souvent, quand un Musulman se convertit au christianisme, il devient plus serein, plus apaisé et regrette son passé. Par contre, quand un non musulman se convertit à l’islam, il se transforme en l’un de ses défenseurs les plus zélés et n’hésite pas à prendre les armes, à appeler au jihad, à devenir violent pour imposer sa nouvelle « religion » par la force.

Ce témoignage brut est celui d’un ex-terroriste islamiste, transformé en une machine à tuer par des «religieux ». Aucune différence entre ces techniques de conditionnement psychologique, d’anéantissement de toute parcelle d’humanité, de destruction de toute notion de bien et de mal, avec celles utilisées par les communistes et les nazis. Le but est toujours le même : Faire d’un individu, de préférence un jeune, un futur zombie-soldat prêt à exécuter tous les ordres, même les plus pervers, les plus cruels, les plus terrifiants en le dépossédant de sa conscience.

Rosaly pour www.Dreuz.info