😞Historiquement, la messe trouve son origine dans le culte chrétien de la première Église. Avec le temps, elle est devenue une cérémonie religieuse spécifique au romanisme. Elle est le lieu et le moment où apparaît le plus clairement la distinction entre le clergé et les fidèles. Ce n’est pas seulement dans le “pouvoir” sacramentel du prêtre qu’apparaît cette différence, c’est aussi dans le fait que seul le célébrant peut communier à la coupe.
Cette pratique, qui s’était répandue au XIIe siècle, a été fixée officiellement au concile de Constance. Il y est prescrit que le sacrement de l’eucharistie doit être reçu…
…par les célébrants sous les deux espèces, et par les laïcs sous l’espèce du pain seulement, puisqu’on doit très fermement croire et qu’on ne peut douter que le corps et le sang entiers du Christ soient vraiment contenus aussi bien sous l’espèce du pain que sous l’espèce du vin. (Session XIII, juin 1415)
Au XVIe siècle, aux croyants qui réclament un rétablissement de la pratique des origines, Rome répond :
Si quelqu’un dit que, en raison d’un commandement de Dieu ou par nécessité pour le salut, tous et chacun des chrétiens doivent recevoir les deux espèces du très saint sacrement de l’Eucharistie : qu’il soit anathème. (Concile de Trente, Session XXI, canon n°1)
Pourtant, nous lisons bien dans l’évangile de Matthieu :
[Jésus] prit ensuite une coupe ; et après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous. (Matthieu 26:27)
N’est-ce pas là un commandement divin ?
Depuis le concile Vatican II, il est permis de prendre la communion « sous les deux espèces » dans certaines circonstances exceptionnelles et avec l’accord de la hiérarchie. Mais la très grande majorité des catholiques est toujours privée de la coupe lors de la messe.
Au lecteur catholique
Le magistère de Rome enseigne que Jésus est réellement présent dans l’hostie consacrée, et que l’on peut l’adorer en présence du Saint-Sacrement.
Jésus, de son côté, déclare :
Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. […] Si quelqu’un m’aime, il gardera 23
ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. (Jean 14:21, 23)
Par le Saint-Esprit, le Père et le Fils viennent faire leur habitation dans le coeur du croyant. Cette réalité spirituelle, enseignée par Jésus, contredit et annule la doctrine romaine de la présence réelle dans le Saint-Sacrement. En effet, si Christ habite réellement en nous, pourquoi devrions-nous lui rendre un culte d’adoration devant un ostensoir ou devant le tabernacle ? Cela, ni Jésus ni ses apôtres ne l’ont enseigné. Alors…
Que croire ?
– La Bible : Elle est la parole de Dieu.
Qui croire ?
– Jésus-Christ : Il est la Parole faite chair (Jean 1:14) et c’est Lui le Chef de l’Église (Éphésiens 1:22).
Bernard Prunneaux