Le but de ce blog est de faire comprendre aux visiteurs que les religions et les sectes viennent des hommes, et sont donc impuissantes pour nous sauver. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une relation personnelle avec Dieu, le Créateur, Celui qui s'est fait homme en Jésus Christ, et a inspiré la Bible. Ps : Pour lire les autres articles, descendez sous l'article, cliquez sur l'année, le mois, puis le titre.
jeudi 30 décembre 2010
Pourquoi je ne suis pas témoins de Jéhovah
Parce que les déclarations suivantes tirées de leurs propres écrits, montrent le vrai caractère de cette organisation.
LES « TEMOINS » CROIENT T-ILS AU MEME JESUS QUE CELUI DE LA BIBLE ?
Selon la doctrine des témoins de Jéhovah jésus aurais été la première création et ensuite il aurait aidé Dieu le père a créé ce monde.
Jésus est selon les « témoins » le fils de DIEU créé par le père et non DIEU LE FILS. Leur bible dont je parlerais un peu plus tard dit en jean 1 :1 : Au commencement était la parole et la parole était avec Dieu et la parole était dieu.
Voici par exemple un autre passage dans la traduction du monde nouveau jean 3 :16 :
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné sont fils unique engendré afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’ils est la vie éternelle. Le mot engendré a été ajouté pour soutenir que jésus a été créé par DIEU. Il affirme aussi que jésus n’est qu’un arc-ange, un ange supérieur.
Mais voyons ce que la bible dit sur la divinité de Jésus.
Prenons Esaie chapitre 9 verset 6 :
Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Ce passage annonce la venus de christ mais, le nomme en tant que admirable, conseiller et Dieu puissant.
Un disciple reconnus jésus comme son Seigneur et son DIEU. Savez-vous qui est ce disciple ?
C’est le disciple Thomas, voici ce qu’il dit :
Jean 20:28 : Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu ! Est-ce que jésus a reprit Thomas parce qu’il ce faisait appeler mon Seigneur et mon Dieu ? Non ; voici ce qu’il dit ; Jésus lui dit: v 29, Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! Nous voyons que Jésus dit heureux et ne reprend pas Thomas. si l’adoration n’allait qu'au père il n'aurait pas permis que Thomas l’appelle mon seigneur et mon DIEU.
Autre passage très intéressant qui prouve encore que Jésus est égal au Père.
Matthieu 28 :19-20 : Nous voyons que les trois personnes distinctes de la trinité sont réunies et mis au même niveau. Si jésus n’était pas égal à son père et si le Saint Esprit était un souffle ou un vent comme les témoins le disent pourquoi baptiser au nom de deux autre personne inférieures.
Voici un dernier passage, et là nous voyons que ces la cerise sur le gâteau. Hébreux 1:5 : "Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils? Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier-né, il dit: Que tous les anges de Dieu l'adorent ! De plus, il dit des anges: Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses serviteurs une flamme de feu. Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité".
Dans 1.5 l'auteur cite deux textes de Écriture adressés à un "Fils." A qui Dieu pouvait-il s'adresser comme à un "Fils?" Un auditeur juif pourrait dire, "Apparemment, Dieu s'adresse à un certain ange, puisque les anges sont souvent appelés 'fils de Dieu'." L'auteur réfute cette interprétation dans les versets suivants montrant que Christ est un Fils et non un être angélique. Les textes de l'Ancien Testament que cite l'auteur sont parmi les textes-preuves les plus courants dans le Nouveau Testament pour montrer que Jésus est le Christ.
Voici la suite du passage que je vous invite a prendre chez vous. Hébreux 1:8 : "Mais il a dit au Fils: Ton trône, ô Dieu, est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité, tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d'une huile de joie au-dessus de tes égaux". Ce passage nous montre que DIEU le père dit à Jésus que son trône est éternel mais il appelle jésus Dieu et dit qu’il est le Dieu de Christ. Nous voyons donc qu'il y a deux personnages : Dieu le père qui confirme que son fils est Dieu et non dieu en d minuscule.
Nous aurons l’occasion de parler du Saint Esprit mais voici encore une raison pour laquelle je ne suis pas témoins de Jéhovah.
Les témoins de Jéhovah au début s’appelaient 'étudiant de la bible', ce qui veut dire des personne qui étudient la bible en profondeur. Malheureusement tout en étant étudiant de la bible ils ont jamais vu écrit que la fin de ce monde viendra comme un voleur. Mais les témoins de Jéhovah n'ont pas pris ce passage comme un enseignement de base.
Voici les dates prédites :
1914 - L’intronisation de Jésus et sa présence sur terre. Ed 1903 volume 2 « le temps est proche »
1925 - Rutherford annonce la venue des princes tels que Moise, Joseph, Abraham et tous autres prophètes. Il a construit une grande maison appelée Beth-Sarim. Des millions éd 1920 p75 et 83.
Vers 1941 - Annonce qu’Armageddon est proche et qu’il n’est pas nécessaire de se marier ni d'avoir des enfants.
Selon la Tour de garde 22/02/75 : 1975 est la fin des 6000 ans, et qu'à la fin de ces 6000 ans viendrait la fin de ce monde. Bulletin intérieur n°7 avril 1970 p 21.
Beaucoup de prévisions fausses
La Parole de DIEU dit à propos des faux prophètes : Deutéronome 18 :22 :
"Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite : N'aie pas peur de lui".
Je vous invite à lire la Bible mais aussi a vérifier tout ce que toute personne se disant chrétien vous raconte.
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mardi 16 novembre 2010
J’étais franc-maçon
Le témoignage de Maurice Caillet, ancien Vénérable au « Grand-Orient »
Interne des Hôpitaux de Paris puis chirurgien-gynécologue à Rennes en Bretagne, je suis né dans une famille d’origine chrétienne ayant complètement apostasié, qui n’a pas jugé bon de me faire baptiser dans l’enfance. J’ai été instruit dans les écoles et lycée laïques. Rationaliste et scientiste, j’ai adhéré aux théories de Jacques Monod sur « Le hasard et la nécessité », concernant les origines chimiques aléatoires et spontanées de la vie. Attiré par la franc-maçonnerie à l’âge de 35 ans, j’ai été un pionnier de la contraception artificielle, des stérilisations et de l’interruption volontaire de grossesse.
Divorcé puis remarié civilement, je me suis intéressé à de nombreuses formes d’ésotérisme et d’occultisme : Franc-Maçonnerie, Rose-Croix AMORC, chamanisme, magie blanche, techniques des guérisseurs, radiesthésie, géobiologie, yoga, taï-chi et Qi-Gong, spiritisme.
J’ai été Franc-Maçon actif pendant quinze années (Vénérable de Loge, 18° grade, Délégué au Convent, Membre de la Fraternelle des Hauts Fonctionnaires ), Rosicrucien AMORC pendant dix ans, occultiste, spirite et j’ai connu des Templiers, des Martinistes, des Alchimistes.
Tous sont des héritiers de la Gnose qui a voulu corrompre le christianisme, dès ses origines, en y introduisant des éléments des philosophies païennes, des mythes et des symboles, pourtant obsolètes après les révélations de Jésus Christ et sa Résurrection. Ces mythes et ces symboles, repris par la Maçonnerie opérative, foisonnent dans nos églises et cathédrales.
Tous se réfèrent volontiers à la Bible, mais c’est pour en faire un texte ni plus ni moins sacré que les Upanishads, la Bhagavad-Gita ou le Livre des morts des Égyptiens.
Tous parlent de Dieu (les esprits mauvais le connaissent aussi) mais ramènent Jésus au rang d’initié ou de prophète et le mettent au niveau de Bouddha, Confucius ou Lao-Tseu.
Le plus grand génocide de l'histoire !
Interne des Hôpitaux de Paris puis chirurgien-gynécologue à Rennes en Bretagne, je suis né dans une famille d’origine chrétienne ayant complètement apostasié, qui n’a pas jugé bon de me faire baptiser dans l’enfance. J’ai été instruit dans les écoles et lycée laïques. Rationaliste et scientiste, j’ai adhéré aux théories de Jacques Monod sur « Le hasard et la nécessité », concernant les origines chimiques aléatoires et spontanées de la vie. Attiré par la franc-maçonnerie à l’âge de 35 ans, j’ai été un pionnier de la contraception artificielle, des stérilisations et de l’interruption volontaire de grossesse.
Divorcé puis remarié civilement, je me suis intéressé à de nombreuses formes d’ésotérisme et d’occultisme : Franc-Maçonnerie, Rose-Croix AMORC, chamanisme, magie blanche, techniques des guérisseurs, radiesthésie, géobiologie, yoga, taï-chi et Qi-Gong, spiritisme.
J’ai été Franc-Maçon actif pendant quinze années (Vénérable de Loge, 18° grade, Délégué au Convent, Membre de la Fraternelle des Hauts Fonctionnaires ), Rosicrucien AMORC pendant dix ans, occultiste, spirite et j’ai connu des Templiers, des Martinistes, des Alchimistes.
Tous sont des héritiers de la Gnose qui a voulu corrompre le christianisme, dès ses origines, en y introduisant des éléments des philosophies païennes, des mythes et des symboles, pourtant obsolètes après les révélations de Jésus Christ et sa Résurrection. Ces mythes et ces symboles, repris par la Maçonnerie opérative, foisonnent dans nos églises et cathédrales.
Tous se réfèrent volontiers à la Bible, mais c’est pour en faire un texte ni plus ni moins sacré que les Upanishads, la Bhagavad-Gita ou le Livre des morts des Égyptiens.
Tous parlent de Dieu (les esprits mauvais le connaissent aussi) mais ramènent Jésus au rang d’initié ou de prophète et le mettent au niveau de Bouddha, Confucius ou Lao-Tseu.
La franc-maçonnerie est particulièrement nocive pour le christianisme car elle n’a pas les apparences d’une secte, mais d’une benoîte association philosophique (cotisations modérées, organisation démocratique des trois premiers grades, pas de contrainte apparente, pas de lavage de cerveaux perceptible), mais depuis 250 ans elle imprègne progressivement et profondément les idées et les législations de tous les pays : laïcité, clubisme, divorce, contraception, avortement , p.a.c.s , dépénalisation des drogues, euthanasie...
Elle prétend rechercher la vérité, mais prône le relativisme : pour elle il n’y a pas une mais des vérités, tant sur le plan religieux que sur le plan moral. Elle prétend donner la « lumière » à ses initiés, alors qu’elle oeuvre dans le secret des loges et qu’elle refuse de reconnaître que Jésus est la Lumière, la Vérité et la Vie.Le plus grand génocide de l'histoire !
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vendredi 24 septembre 2010
L’origine des sociétés secrètes
Les Sociétés secrètes ont tué Jésus-Christ!
Comment les sociétés secrètes ont-elles commencé, et pourquoi devaient-elles être nécessairement secrètes ? La réponse est à la fois choquante et pleine d’informations parce qu’elle établit le fondement de notre compréhension sur toute société secrète.
L’écrivain chrétien, le révérend Alexander Hislop, a publié un livre intitulé Les deux Babylones : le culte papal. Il déclara que l’on peut retracer les sociétés secrètes jusqu’au temps de Nimrod qui devint, après sa mort, le " premier mortel déifié " [p. 32].
Qui était Nimrod ?
Quelques années seulement après le Déluge, duquel ne survécurent que Noé et sa famille, un homme puissant surgit de ce qu’on appelle aujourd’hui l’ancienne Babylone. Son nom était Nimrod, un puissant guerrier, et il commandait le respect par sa formidable présence sur l’ancienne Babylone. Nimrod institua ouvertement un système d’idolâtrie satanique et de nombreux peuples s’attroupèrent autour de ce culte. À l’époque, le système religieux prédominant qui régnait dans le monde était le culte envers l’Unique Vrai Dieu.
Or, l’épouse de Nimrod, Sémiramis, et quelques prêtres qui avaient survécu, joignirent leurs forces pour créer une religion secrète et clandestine. Ils déifièrent Nimrod, créant une contrefaçon du véritable Messie, Jésus-Christ. Ils conçurent un système de Mystères sataniques destiné à se répandre dans le monde entier. L’enseignement de ces " Mystères ", comme on se plût à les appeler, ramenèrent très subtilement les hommes au même système de magie et d’idolâtrie de Nimrod que Sem avait si vigoureusement détruit. Ce faux sentier fut rendu attrayant aux hommes par la promesse qu’on leur dévoilerait des vérités cachées, en les séduisant par l’attrait d’avoir à garder secrète une telle connaissance et en les liant ensemble par des serments sévères, ainsi que des signes et poignées de main secrètes.
C’est ainsi que débutèrent les sociétés secrètes, quelques générations après le Déluge, aux environs de 2 200 av. J.-C.. Ainsi donc, les sociétés secrètes existent depuis plus de 4 000 ans dans l’histoire de l’humanité ; elles sont littéralement l’église de Satan depuis leur début. Elles se sont toujours opposées absolument à chaque partie du plan de Dieu pour l’humanité et se sont engagées à le détruire. Cet engagement à détruire le système de Dieu était énoncé de telle manière que leurs membres furent amenés à penser qu’en réalité, ils essayaient d’accomplir le " bien ". Est-ce pour cela que Dieu lance cet avertissement, dans Ésaïe 5:20 : " Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal " ? Les sociétés secrètes renversent littéralement la définition des mots et ainsi ils qualifient le bien de Dieu de " mal " et le mal de Satan de " bien ".
Il y a encore une autre raison pour laquelle les sociétés secrètes devaient s’établir dans le secret et demeurer secrètes. Leur but n’était rien de moins que le renversement de tous les gouvernements existants et de la religion de Dieu. Si elles tentaient d’instaurer publiquement leur organisation, les autorités régnantes se mettraient en branle, les arrêteraient immédiatement pour trahison et les gens qui ordonnaient leur vie personnelle selon les préceptes du système installé par Dieu réclameraient à grand cri l’arrestation et l’exécution de ces individus. Ainsi donc, leurs buts et leurs activités devaient être accomplis dans le plus grand secret. Mais bien plus, les leaders de ces sociétés secrètes croyaient que leur pouvoir s’accroîtrait énormément s’ils restaient complètement dans l’ombre.
En conclusion, l’on peut retracer l’origine des sociétés secrètes au roi satanique de l’ancienne Babylone, Nimrod. Elles furent édifiées après que Nimrod eut été exécuté par Sem pour avoir commis le crime de réinstaller publiquement la sorcellerie et l’idolâtrie. Pour préserver ce culte satanique et achever le renversement du système détesté qui avait détruit Nimrod, s’établit un système secret de satanisme. Au moyen des sociétés secrètes, le système de satanisme babylonien fut préservé.
À partir de ce système surgira l’Antichrist qui essayera de détruire le système de Dieu, comme ce fut le plan des sociétés secrètes depuis le début. À ce moment-là, le monde entier sera submergé par la restauration publique de l’ancien système babylonien du culte à Satan. Nous sommes aujourd’hui très proches de cet événement ; ainsi donc, nous ne devrions pas être surpris de réaliser que Dieu identifie le système de l’Antichrist, dans le livre de l’Apocalypse, en tant que " Mystère, Babylone la grande " (chapitre 17). Dieu est fort précis et littéral dans Ses prophéties.
Les caractéristiques
Les Mystères de Babylone se répandirent ensuite en Égypte, où le récit de la mort de Nimrod et le démembrement de son corps par Sem fut réadapté en tant qu’histoire d’Osiris. Bon nombre des légendes importantes dans lesquelles les Mystères occultes sont insérés ont été adaptées aux nombreuses cultures et toujours avec des noms uniques et spécifiques à chaque culture. De cette façon, Satan répand avec succès son faux système de par le monde, s’emparant de l’esprit et du cœur des leaders clés de chaque pays. À mesure que le temps passa et que les sociétés secrètes s’installèrent dans de nombreux pays et cultures différents, ces leaders commencèrent à développer des caractéristiques communes parce qu’ils servaient le même être surnaturel, Satan. Il serait donc utile d’étudier cette similitude de caractéristiques.
Orgueil arrogant
Les membres des sociétés secrètes se sont toujours joints sous invitation, créant ainsi un effectif qui se considérait exclusif, séparé et supérieur au reste des gens de la société en général. Cette attitude arrogante était encore rehaussée par l’enseignement qu’il existait une connaissance spirituelle et temporelle cachée, à n’être révélée qu’aux Initiés seulement, ou aux " Sages ", comme ils se qualifient eux-mêmes. Ces Sages croyaient que les Mystères se situaient hors de la compréhension du commun des mortels, ou de la " vulgaire " masse des gens. En fait, cette arrogance était si répandue chez les Sages de ces sociétés secrètes qu’ils commencèrent à procéder vraiment à l’enseignement de mensonges chez les gens du commun, se réservant à eux-mêmes les vraies connaissances spirituelles et temporelles. En cela, ces hommes furent très différents des chefs des fausses religions, comme Mohamed et Bouddha, qui essayèrent, eux, de propager leurs enseignements aux masses. Les sociétés secrètes allèrent très loin dans leur dissimulation de la vérité vis-à-vis du commun des gens.
Nous devons nous montrer très clairs à ce sujet : aucun Adepte d’une société secrète qui avait appris la vérité secrète ne pouvait révéler cette vérité aux gens du commun. La punition pour une telle révélation de la vérité aux gens du peuple, c’était la mort, la plus extrême et douloureuse possible. Gardez ce fait à l’esprit, car cela aura une grande signification plus loin.
Développement d’une double personnalité
Parce que chaque membre avait appris de terribles informations, qu’il avait promis de garder absolument secrètes vis-à-vis de toute personne qui n’était pas membre, les membres commencèrent à développer deux personnalités distinctes. Une de ces personnalités était publique et l’autre extrêmement secrète. L’art de la tromperie, même auprès des membres de la famille intime, se développa rapidement. Ce qu’un associé voyait en parole et en action était littéralement fort différent de la personne qui existait intérieurement.
L’enseignement oral vénéré
Les sociétés secrètes enseignaient que l’Enseignement Oral était tout aussi important et sacré que n’importe quelle Œuvre Écrite. Comme nous allons le voir dans quelques instants, lorsque nous étudierons la société secrète juive de la Kabbale, cet accent mis sur l’Enseignement Oral est un outil de premier ordre de Satan. Rappelez-vous que Dieu a établi Ses Saintes Écritures en tant qu’œuvre écrite sacrée. Il a déclaré à plusieurs reprises que cette œuvre écrite ne changerait jamais, qu’elle s’accomplirait absolument et complètement et qu’elle durerait toute l’éternité. Puisque Satan travaille toujours à l’opposé de Dieu, ne soyons pas étonnés de le voir mettre fortement l’accent sur l’enseignement oral. Aux confins des Sociétés Secrètes, l’enseignement oral sert également le dessein exigeant de conserver leurs sociétés et leurs enseignements secrets. L’enseignement oral est un outil de Satan.
L’homme est intrinsèquement bon
Les sociétés secrètes enseignent que l’homme est foncièrement bon, qu’il n’a été corrompu que par son environnement physique et spirituel. Bien sûr, cela contredit l’enseignement biblique clair et cohérent que l’homme est foncièrement méchant (Jérémie 17:9).
La promesse d’un Rédempteur
Virtuellement toutes les sociétés secrètes enseignent qu’un jour un Roi Rédempteur se lèvera pour conduire le monde entier dans la connaissance cachée. Le monde ne pourra vivre dans " l’Âge d’Or " pour lequel il est destiné que lorsque toute l’humanité sera initiée à ces Mystères. Cet enseignement est une contrefaçon de la Vérité de la Bible qui déclare, du début à la fin, que le Messie va rétablir Son Royaume éternel. Ici, nous devons comprendre un détail fort critique : le Roi Rédempteur que les sociétés secrètes attendent diffère de façon significative du Roi Rédempteur de la Bible, que nous savons être Jésus-Christ.
Voici quelques différences :
• Jésus-Christ est Dieu Tout-Puissant et Omnipotent, le second Membre de la Trinité. Le Roi Rédempteur des sociétés secrètes est un Maître Ascendant, un homme ayant surgi du sein des sociétés secrètes, qui a vécu plusieurs vies et a atteint l’état de " perfection ". Il possède la " Conscience christique " inhérente à cet état de perfection et possède ainsi la connaissance nécessaire pour conduire l’humanité dans l’Âge d’Or parfait.
• Jésus-Christ possède la puissance inhérente parce qu’Il était et qu’Il est Dieu. Le Roi Rédempteur des sociétés secrètes ne peut qu’avoir un " accès " à la puissance du Logos, de l’Occulte, et ce, seulement parce qu’il fut Adepte des Mystères. Il ne possède aucun pouvoir inhérent ; au lieu de cela, le seul pouvoir qu’il puisse commander est dérivé de sa connaissance de l’occulte.
• Jésus-Christ a rétabli la Loi et les Prophètes et relevé le standard au niveau où Dieu l’avait établi sous Moïse. Le Roi Rédempteur qu’attendent les sociétés secrètes va continuer à cacher les vérités secrètes aux gens du peuple, élevant les membres des sociétés secrètes à leur place d’honneur légitime dans la société.
Retournons à l’histoire des sociétés secrètes, maintenant que nous avons établi le fondement de notre compréhension. À l’époque où Dieu conduisait les enfants d’Israël hors de leur esclavage en Égypte (autour de 1 500 av. J.-C.), l’enseignement des sociétés secrètes du Moyen Orient existait depuis plusieurs centaines d’années. Dans les siècles précédant la naissance de Jésus, ce virus mortel commença à s’infiltrer chez les leaders religieux juifs. Ces leaders juifs commencèrent donc à tremper dans l’occultisme. On commença par épouser une tradition juive secrète et orale, distinctement séparée du Pentateuque écrit par Dieu.
Deux systèmes d’enseignement oraux juifs furent ensuite créés, l’un public et l’autre secret. L’enseignement public traitait des affaires de tous les jours, comme des lois sur l’achat, la vente, les contrats et ce qui constituait du travail le jour du sabbat ; cette loi pratique fut plus tard appelée Talmud. Jésus se répandit en invectives contre l’imposition de cette loi d’hommes sur le peuple parce qu’elle le liait trop étroitement aux prêtres et cela créait une série de standards frustrants que personne ne pouvait atteindre. Or, ces standards ne venaient pas de Dieu, ils venaient des hommes afin que les prêtres puissent contrôler le peuple.
La deuxième série d’enseignements oraux juifs était extrêmement secrète et procédait de la classique société secrète ; ces enseignements furent connus sous le nom de Kabbale. Un des livres constituant la Kabbale se nommait Sepher-Ha-Zohar, ou " Livre de Lumière ". Ce livre fut couché par écrit par le rabbin Simon et son fils, Éliézer, qui s’assirent dans une caverne, tous les jours pendant douze jours, avec du sable jusqu’au cou. Pendant qu’ils étaient dans cette surprenante position, ils " méditèrent " sur la loi sacrée et furent visités fréquemment par le grand prophète Élias [Nesta Webster, Sociétés Secrètes, p. 8]. L’apôtre Paul atteignit directement la cible quand il donna l’avertissement, dans 2 Corinthiens 11:14-15, que Satan et ses démons peuvent se transformer en anges de lumière et en ministres de justice dans le but de tromper l’homme crédule. L’un des plus fréquents points communs parmi les fausses religions est que le texte original de révélation est donné au fondateur de la dite religion par un ange de lumière. Prenons comme exemple Mahomet et Joseph Smith (mormonisme) qui se virent octroyer leurs " nouvelles " révélations par un ange de lumière.
Ainsi donc, la prêtrise juive commença à fomenter un plan pour amener tout le peuple juif dans l’esclavage spirituel et physique en créant le système dualiste du Talmud public et de la très secrète Kabbale. Les enseignements du Talmud public enchaînaient le peuple par près de 1 000 règles sur la vie quotidienne et cela commença à les écarter de la vérité spirituelle que Dieu avait révélée à Moïse. Donc, la première condition requise d’une société secrète était remplie, soit celle de cacher la Vérité au peuple, en partie au moyen de fabrications pures et simples, et en partie en ajouts aux lois mosaïques originales.
Les enseignements secrets de la Kabbale étaient virtuellement sataniques. Certains auteurs ont admis que ces enseignements servaient des desseins " magiques ". Un écrivain critique de la Kabbale écrivit qu’ils sont " un poison subtil qui pénètre dans les veines du judaïsme et l’infecte entièrement " [Theodore Reinach, cité par Nesta Webster dans Sociétés Secrètes, p. 9]. Salomon Reinach qualifie la Kabbale de " l’une des pires aberrations que l’esprit humain ait conçue ". De plus, la Kabbale a influencé de manière significative les croyances et la direction de nombreuses sociétés secrètes européennes qui s’édifièrent dans les siècles qui suivirent. Cette influence fut si profonde que beaucoup de sociétés secrètes non juives ont littéralement revêtu un ton et un caractère juif.
Puisque Satan est le " seigneur de ce monde ", il a le pouvoir de faire prospérer ceux qui suivent son leadership. Ce fut l’appât qui attira ces leaders religieux vers les propriétés magiques et mystiques de la Kabbale. Et ne vous y leurrez pas : ces leaders juifs prospéraient abondamment. Même si Israël souffrait sous l’esclavage des dirigeants païens, comme la Grèce ou Rome, les prêtres juifs gagnèrent une certaine autonomie qui leur permettait de régner virtuellement en dictateurs sur leurs concitoyens juifs. Et le commun des simples citoyens juifs ne comprenait tout simplement pas que ces leaders religieux leur avaient imposé un système qui, simultanément, leur mettait un joug au cou pendant qu’eux-mêmes s’élevaient à des postes de grand pouvoir et de grande richesse. Et le fossé d’incompréhension était si profond que le citoyen juif moyen admirait et honorait encore grandement ces dirigeants religieux qui l’affligeaient tant.
Maintenant, examinons les Pharisiens, dont la plupart étaient membres de la Kabbale, en utilisant les cinq caractéristiques communes que nous avons déjà vues. Nous allons également nous reporter à des passages pertinents du Nouveau Testament pour éclairer notre compréhension. Vous serez atterrés de constater la nouvelle signification que prendront ces fameux passages bibliques, maintenant que vous comprenez que les Pharisiens, qui concoctèrent et exécutèrent le plan servant à tuer Jésus, étaient membres de la société secrète appelée la Kabbale, et maintenant que vous comprenez que Jésus parlait directement à des membres de cette société secrète.
Les Pharisiens possédaient :
un orgueil arrogant — Matthieu 23:12-13 : " Car quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé. 13Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez point vous-mêmes, et n’y laissez point entrer ceux qui veulent y entrer. " Une des caractéristiques des sociétés secrètes, c’est qu’elles cacheront au peuple la vérité clé, spécialement celle qui dit comment obtenir le salut éternel ; elles garderont plutôt cette vérité pour elles comme moyen de pouvoir et de privilèges. Jésus parle directement de cette terrible situation dans Luc 11:52 : " Malheur à vous, docteurs de la loi, parce qu’ayant pris la clef de la connaissance, vous n’y êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’y entrer ceux qui voulaient le faire. " Les enseignants et docteurs de la loi connaissaient la vérité toute simple que Dieu avait développée pour le peuple afin qu’il soit sauvé pour l’éternité et qu’il développe son amour pour Lui.
Pourtant, ils cachèrent cette vérité au peuple, lui substituant le terrible système suffoquant des règles de vie quotidienne contre lequel s’objecta si vivement Jésus. Cette damnée société secrète de Pharisiens envoyait littéralement des populations entières de Juifs en enfer parce qu’ils leur avaient caché la vérité. C’est pourquoi Jésus se répandit si terriblement en invectives contre eux. Voyez-vous, Satan avait convaincu ces Pharisiens que tous les Juifs allaient au ciel de toute manière, simplement parce qu’ils étaient Juifs; par conséquent, ils pensaient que ce que croyaient vraiment les Juifs n’avait pas d’importance éternelle. Au moyen de cette tricherie spirituelle, les Pharisiens maintenaient plus fermement entre leurs mains leur pouvoir et leur prestige terrestre.
Les Pharisiens développèrent une double personnalité — Matthieu 23:27-28 : " Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui au-dedans sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte de pourriture. " Jésus parle ici clairement de cette double personnalité des membres d’une société secrète. Les Pharisiens avaient habilement et efficacement caché l’existence de leurs croyances sataniques à leurs sujets, mais ne pouvaient les cacher aux Yeux omniscients du Dieu Jésus.
Les Pharisiens élaborèrent de complexes systèmes d’enseignement oral et ils incitèrent le peuple juif à les révérer —Matthieu 15:1-9 : " Alors des scribes et des pharisiens vinrent de Jérusalem à Jésus, et lui dirent : Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens [Talmud] ? car ils ne se lavent point les mains lorsqu’ils prennent leurs repas. Mais il leur répondit :
Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu pour votre tradition ? (…) ainsi vous avez anéanti le commandement de Dieu par votre tradition ! Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, lorsqu’il a dit : (…) Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes. " Jésus parle ici clairement et fortement contre le mal que la société secrète des Pharisiens avait perpétré contre le peuple juif, celui de créer une tradition orale censément égale à l’enseignement écrit de Dieu et, en fait, en flagrante contradiction avec la Parole écrite de Dieu. Personne ne comprenait comment l’on avait été trompé parce que l’on ne possédait pas la Parole écrite de Dieu, chez le peuple.
Ce sont les Pharisiens qui avaient la Parole écrite de Dieu, et ils la gardaient pour eux. Nous vous encourageons à lire soigneusement Matthieu 15:1 à 20, avec en tête l’indice que Jésus parle d’abord ici contre des enseignements et des pratiques de société secrète satanique. D’une fois à l’autre, Jésus déclare que les Pharisiens iront en enfer. Il ne mâche pas Ses mots. À deux occasions, Jésus qualifie les Pharisiens de " vipères ", (synonyme de " Serpent "). Nous savons, bien sûr, que le Serpent est régulièrement utilisé dans la Bible comme l’un des noms de Satan. Mais Jésus ne laisse aucune place à l’erreur concernant ce sujet, ne voulant pas que nous manquions la leçon que les Pharisiens n’étaient pas de simples pécheurs. Dans Jean 8:44, Jésus a dit que le père des Pharisiens, " c’est le diable ". Jésus n’a jamais dit cela d’une autre personne ou groupe de personnes. Il était très compatissant envers les pécheurs ; la raison pour laquelle Jésus se montra aussi sévère envers les Pharisiens, était qu’Il savait qu’ils adoraient Satan par leur participation à la société secrète de la Kabbale.
Les Pharisiens croyaient que l’homme est intrinsèquement bon — Parce que les Pharisiens croyaient que l’homme est foncièrement bon, ils développèrent un système de salut basé sur les œuvres. Ce système d’œuvres devait s’appeler plus tard le Talmud ; toutefois, Jésus préférait s’y référer en tant que " Traditions d’hommes ". La Bible enseigne clairement, cependant, que l’homme est intrinsèquement méchant ; par conséquent, il n’y a absolument aucun moyen pour que l’homme puisse faire assez de bonnes œuvres pour expier complètement sa méchanceté. Jésus ne laisse planer aucun doute sur le fait que les Pharisiens avaient concocté ce système d’œuvres. Chaque fois qu’Il se répandait vertement en reproches contre cette " Tradition d’hommes ", Il parlait de ce fameux enseignement religieux voulant que le salut s’obtienne par de bonnes œuvres. À toutes les fois que vous voyez Jésus dire " Vous dites… mais je vous dis… ", Il aborde habituellement cette question des œuvres en rapport avec le salut.
Les Pharisiens recherchaient le Roi/Rédempteur promis — Les érudits païens, comme les érudits vraiment judaïques, attendaient qu’un Roi Messie se lève pour conduire l’humanité vers une nouvelle lumière spirituelle et une nouvelle prospérité matérielle. Toutefois, les païens des sociétés secrètes cherchaient un Rédempteur promis fort différent de Celui que la Bible enseignait. Et, maintenant que nous savons que les Pharisiens qui s’opposèrent si fortement à Jésus-Christ, qui voulaient tellement Le voir mort, et qui démontrèrent une haine si surnaturelle envers Lui, étaient membres d'une société secrète, la Kabbale.
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mardi 7 septembre 2010
Que pense le Coran de la Torah et de l'Evangile?
Avant-Propos
A. Versets qui attestent que la Torah était authentique au temps de Jésus
B. Versets qui attestent qu'il y a eu de vrais chrétiens dans l'intervalle de temps qui sépare Jésus de Muhammad
C. Versets qui attestent que la Torah et l'Evangile n'avaient pas été altérés à l'époque de Muhammad
D. Versets qui attestent que Muhammad cite ou évoque effectivement la Torah et/ou l'Evangile
E. Les versets qui attestent que la Torah et/ou l'Evangile sont bons, mais ces versets ne précisent pas clairement leur époque
F. Versets qui attestent les divergences et les luttes entre chrétiens
G. Versets qui attestent que les juifs refusèrent le Coran, tentèrent de le changer ou cachèrent des versets de leur propre Torah et rejetèrent sa signification
H. Versets qui parlent spécifiquement de Tahrif
Présentation:
Ceci est une étude qui se veut exhaustive qui aura pour thème comme son titre l'indique, ce que pense le Coran de l'Evangile et de la Torah, elle est réalisée principalement et composée du merveilleux travail accomplit par le Dr William Campbell qui s'est évertué à prendre en compte tous les versets coraniques relatifs à la Torah et l’Evangile, ceci afin d'être en mesure de définir, et d'établir correctement le témoignage que rend le Coran vis-à-vis de la Torah et l’Evangile.
Avant-propos:
Conformément à ce qui a été annoncé, tout les versets du Coran se rapportant à l’Evangile et à la Torah seront cités, néanmoins pour éviter de surcharger ce présent document, les versets qui seront similaires à d'autres et/ou ne causant aucun préjudice sur la conclusion relevant de cette étude, ne seront donné que les références,une liste sera ainsi dressée… De ce fait, le lecteur s’il le désire pourra ainsi évaluer par lui-même ces versets, et s’il s'avère que par la suite, le lecteur juge que l’un ou plusieurs de ces versets dénatureraient ma conclusion, je suis prêt à l’entendre.
Egalement, certaine expression arabe seront traduite littéralement, nous aurons de cette manière, une meilleure compréhension de ce que nous expose le Coran… Tel sera le cas de l'expression baina yadaihi, dont le sens littéral nous donne "entre tes mains" ou "dans tes mains", mais nous attardons pas sur ce point maintenant, nous aurons en effet, l'occasion d'y revenir plus tard.
A. Versets qui attestent que la Torah était authentique au temps de Jésus:
Al. Marie (Maryam) 19.12, de la période mecquoise intermédiaire, an 7 avant l'Hégire.
Dieu dit: "O Jean (Yahya) prends le livre avec force! Et Nous lui apportâmes la sagesse, tout jeune qu'il était."
A2. La famille d'Amram (Al 'Imran) 3.48, an 2-3 de l'Hégire.
L'ange Gabriel annonce à Marie la naissance de Jésus et dit: "Et Lui (Dieu) enseigne le Livre de la sagesse et la Torah et l'Evangile."
A3. L'interdiction (Al-Tahrim) 66.12, an 7 de l'Hégire.
"De même Marie (la mère de Jésus)... avait traité de vraies les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres."
A4. La famille d'Amram (Al 'Imran) 3.49-50, an 2-3 de l'Hégire.
Jésus dit : "Et me voici en tant que confirmateur de ce qui EST entre mes mains de la Torah, et pour vous rendre licite partie de ce qui vous était interdit."
A5. Le rang (Al-Saff) 61.6, an 3 de l'Hégire.
Et quand Jésus fils de Marie dit: "O enfants d'Israël! Je suis vraiment un messager de Dieu à vous, confirmateur de ce qui EST entre mes mains de la Torah."
A6. Le plateau servi (Al-Ma'ida) 5.46, an 10 de l'Hégire.
"Et Nous avons lancé sur leurs (celles de Moïse et des Juifs) traces Jésus fils de Marie en tant que confirmateur de ce qui est entre ses mains de la Torah. Et Nous lui avons donné l'Evangile où il y a direction et lumière en tant que confirmation de ce qui est entre ses mains de la Torah et en tant que guidée et exhortation pour les pieux."
A7. 5.113.
Et quand Dieu dira: "O Jésus fils de Marie! Rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiai de l'esprit de sainteté! Au berceau tu parlais aux gens, puis comme homme ayant atteint l'âge mûr. Et quand Je t'enseignai le Livre de la sagesse et la Torah et l'Evangile!"
Nous pouvons résumer ainsi le contenu de ces versets:
Jean-Baptiste (Yahya) reçut l'ordre de se saisir du "Livre" (A1); Marie, la mère de Jésus croyait dans les "Livres" de Dieu (A3) ; Dieu avait promis, dès avant la naissance de Jésus de lui enseigner la Torah (A2) ; Jésus affirma que son Evangile "confirmait la vérité de la Torah qui est entre ses mains" (A4, A5) ; Dieu confirme, du temps de Muhammad, qu'Il avait bien enseigné à Jésus la Torah (A6, A7). Nous en concluons qu'au siècle où vécut Jésus, il n'y a rien qui dit que la Torah ou l'Evangile auraient subi quelconque altération, au contraire ces écrits sont confirmés comme étant vrais.
B. Versets qui attestent qu'il y a eu de vrais chrétiens dans l'intervalle de temps qui sépare Jésus de Muhammad:
B1. Le plateau servi (Al-Ma'ida) 5.110-111, de l'an 10 de l'Hégire.
Et quand Dieu dira: " O Jésus fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi... Et quand Je t'enseignerai le Livre et la sagesse et la Torah et l'Evangile... Et quand J'ai révélé aux apôtres ceci: Croyez en Moi et en Mon messager (Jésus ), ils lui (à Jésus) dirent: Nous croyons, et sois témoin qu'en vérité nous sommes des musulmans (des Soumis)."
B2. La famille d'Amram (Al 'Imran) 3.52-53, de l'an 2-3 de l'Hégire.
Puis, quand Jésus sentit de la mécréance de leur part, il dit: "Qui sont mes secoureurs en Dieu? Les apôtres dirent : Nous sommes les secoureurs de Dieu! Nous croyons en Dieu et sois témoin que certes nous sommes des musulmans (des Soumis). Seigneur, nous avons cru en ce que Tu as fait descendre, et suivi le messager (Jésus)."
B3. Le rang (Al-S aff) 61.14, an 3 de l'Hégire.
O vous les croyants! Soyez les auxiliaires de Dieu, comme au temps où Jésus fils de Marie, dit aux apôtres : "Qui seront mes auxiliaires dans la Voie de Dieu? Les apôtres dirent: Nous sommes les auxiliaires de Dieu! Un groupe des fils d'Israël crut, un groupe fut incrédule. Nous avons soutenu contre leurs ennemis ceux qui croyaient et ils ont remporté la victoire."
Notons que les apôtres de Jésus sont cité comme étant des exemples, et que les "disciples" de Mohammed sont convié à adopter le même comportement que les apôtres de Jésus Christ...
B4. Le fer (Al-Hadid) 57.26-27, an 8 de l'Hégire.
"Et très certainement, Nous avions envoyé Noé et Abraham, et assigné à leur descendance la fonction de prophète et le livre. Puis, tel en fut qui se guida, tandis que beaucoup d'autres furent pervers.
Sur leurs traces Nous avions fait suivre Nos messagers tout comme Nous avions fait suivre Jésus fils de Marie, tandis que Nous lui avions apporté l'Evangile, et mis au coeur de ceux qui le suivirent, douceur et mansuétude, ainsi que le monachisme qu'ils inventèrent - Nous ne leur avions rien prescrit... - Nous avions apporté leur salaire à ceux d'entre eux qui crurent. Beaucoup d'entre eux cependant furent pervers." (Cf. 5.85. )
Ce verset nous apprend une chose intéressante : bien que le monachisme ne venait pas de Dieu, il y eut d'authentiques croyants parmi ces disciples de Jésus, et ils reçurent " la récompense méritée" (dans le ciel).
Historiquement parlant, le monachisme débute au 4e siècle. Mais des hommes, tels que Paul de Thèbes, menaient déjà une vie d'ermite dès le 3e siècle. St-Antoine d'Egypte fut le premier à organiser de petits groupes d'anachorètes en 305. Le monachisme s'implanta aussi dans le Sinaï à la même époque.
B5. La grotte (Al-Kahf) 18.10-25, Sourate mecquoise:
Quand les jeunes gens se furent réfugiés vers la grotte, ils dirent: "O notre Seigneur apporte-nous de Ta part une miséricorde ; et arrange-nous une bonne conduite de notre affaire." Or ils demeurèrent dans leur grotte trois cents ans, et en ajoutèrent neuf.
Yusuf Ali indique dans plusieurs notes de sa traduction du Coran que cet épisode pourrait désigner 7 jeunes chrétiens d'Ephèse qui trouvèrent refuge dans une caverne lors des persécutions et furent plongés dans un sommeil de trois siècles. Il propose des dates s'échelonnant entre 440 et 450 de 1'ère chrétienne comme époque marquant la fin de leur sommeil. Yusuf Ali ajoute que le calife Wathiq (842-846 ap.J-C.) avait envoyé une expédition pour examiner et identifier la localité. Dans son commentaire du verset, Hamidullah ne fait qu'évoquer cette hypothèse mais pense qu' "il s'agit plutôt d'une époque bien antérieure au Christianisme".
B6. Les constellations (Al-Buruj) 85.4-9, de la période mecquoise primitive
"A mort les gens de l'Ukhdûd, du feu plein de combustible! Tandis qu'ils s'y trouvaient assis, témoins de ce qu'ils faisaient aux croyants a qui ils ne reprochaient que d'avoir cru en Dieu..."
Dans la note qui accompagne sa traduction, Hamidullah applique cet épisode à un roi juif du Yémen, du nom de Dhou Nuwas, qui persécuta des chrétiens au 6e siècle, livrant aux flammes ceux d'entre eux qui refusèrent de se convertir au judaïsme. Le calife Omar construisit au Yémen une grande mosquée pour honorer les martyrs chrétiens." Yusuf Ali fait également état de cette explication possible.
Des trois premières citations coraniques, retenons ceci : les disciples de Jésus furent "inspirés" par Dieu pour suivre le Messie (B1) ; ils acceptèrent d'être les "auxiliaires de Dieu" (B2, B3) ; ils furent les vainqueurs (B3). De plus, même lorsque le monachisme se développa (B4), c'est-à-dire au 4e siècle, il existait encore d'authentiques croyants.
Si Muhammad et ses contemporains de La Mecque appliquaient les événements évoqués en B5 et en B6 à un contexte chrétien, alors nous aurions un témoignage coranique en faveur de chrétiens véridiques, agréés par Dieu, à Ephèse (Turquie actuelle) en l'an 450 ap. J.-C., et au Yémen au 6e siècle, comme l'atteste le martyre rappelé ci-dessus.
C. Versets qui attestent que la Torah et l'Evangile n'avaient pas été altérés à l'époque de Muhammad:
Cl. Saba (Saba) 34.31, Sourate mecquoise ancienne.
Et ceux qui mécroient disent: "Jamais nous ne croirons à ce Coran ni à ce qui EST entre ses mains (la Torah et l'Evangile)..."
Remarque: Les verbes qui sont employés au temps présent pour Muhammad et pour son peuple sont imprimés en lettres capitales. Les caractères italiques sont réservés pour les allusions faites à des groupes de juifs ou de chrétiens envisagés tantôt comme croyants, tantôt comme incrédules au temps de Muhammad. De leur existence ainsi bien attestée par le Coran on peut déduire qu'il y avait donc de vrais croyants qui n'ont certainement pas altéré leurs Ecritures.
C2. Le créateur ou les anges (Fatir) 35.31, Sourate mecquoise ancienne.
"Et ce que Nous te révélons du Livre, c'est cela la vérité, confirmation de ce qui EST entre ses mains (la Torah et l'Evangile)..."
C3. Jonas (Yunus) 10.37, Sourate mecquoise tardive.
"Ce Coran n'a pas été inventé par un autre Dieu. C'est la confirmation de ce qui EST (Torah et Evangile) entre ses mains; l'explication du Livre envoyé par le Seigneur des mondes et qui ne RENFERME aucun doute."
C4. Joseph (Yusuf) 12.111, Sourate mecquoise tardive.
"Ce (le Coran) n'est point là récit à être blasphémé, c'est au contraire la confirmation de ce (Torah et Evangile) qui EST entre ses mains l'exposé détaillé de toute chose une direction et une miséricorde pour un peuple qui croit."
C5. Les bestiaux (Al-An'am) 6.154-157, Sourate mecquoise tardive.
"Ensuite Nous avons donné à Moïse le Livre, - complément du bien qu'il avait fait et exposé détaillé de toute chose, et guidée et miséricorde; peut-être auraient-ils cru en la rencontre de leur Seigneur? Et voici (le Coran) un Livre béni que Nous avons fait descendre suivez-le donc et comportez-vous en piété. Peut-être vous sera-t-il fait miséricorde? - Afin que vous ne disiez pas : Oui, on n'a fait descendre le Livre que sur deux peuples d'avant nous, et nous étions bien dans l'ignorance de leur étude. Ou que vous disiez: Si c'était à nous qu'on eût fait descendre le Livre (Torah et Evangile) nous aurions certainement été mieux guidés qu'eux."
C6. Le croyant (Al-Mu'min) 40.69-70, Sourate mecquoise tardive.
"N'as-tu (Muhammad) pas vu ceux qui disputent sur les signes de Dieu? Comme ils se sont écartés! Ceux qui TRAITENT DE MENSONGE le livre et ce (Livre) avec quoi Nous avons envoyé Nos messagers? Et bien, ils vont savoir quand, des carcans à leurs cous et avec des chaînes ils seront entraînés."
C7. Al-Ahqaf 46.12, Sourate mecquoise tardive.
Et avant ceci, il y avait le Livre de Moïse, comme dirigeant et miséricorde. Ce Livre-ci cependant est un confirmateur en langue arabe, pour avertir ceux qui prévariquent, pour être aussi, bonne annonce aux bienfaisants."
C8. 46.29-30.
"Et quand Nous déployâmes vers toi une troupe de djinns qui prêtèrent l'oreille à la Lecture (le Coran)... Puis, quand elle fut finie, ils retournèrent à leur peuple en avertisseurs. Ils dirent: "Peuple ! Nous venons d'entendre en vérité un Livre qui a été descendu (révélé) après Moïse, confirmateur de ce qui EST entre ses mains (Torah). Il guide vers la vérité et vers un chemin droit."
C9. La vache (Al-Baqara) 2.91, an 2 de l'Hégire.
Et quand on leur dit : "Croyez à ce que Dieu fait descendre, il disent : Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous (la Torah). Et ils mécroient le reste, cela même qui est vérité confirme ce (la vérité) qui EST AVEC EUX (la Torah)..."
Cl0. La famille d'Amram (Al'Imran) 3.3, an 2-3 de l'Hégire.
"Il (Dieu) a peu à peu fait descendre sur toi le Livre, avec vérité en tant que confirmateur de ce (la vérité) qui EST entre ses mains (la Bible). Et il a fait descendre en bloc la Torah et l'Evangile."
C11. Les femmes (AI-Nisa') 4.162-163, an 5-6 de l'Hégire.
"Mais ceux d'entre eux (les juifs) qui sont bien enracinés dans la science ainsi que les croyants CROIENT en ce qu'on a fait descendre sur toi (Muhammad) et en ce qu'on a fait descendre avant toi... Oui, Nous t'avons fait révélation comme Nous avons fait révélation à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus, à Jésus, à Job, à Jonas, à Aaron, à Salomon, et Nous avons donné le Psautier à David."
C12. Le repentir (Al-Tauba) 9.111, an 9 de l'Hégire.
"Oui, aux croyants le Paradis! Ainsi Dieu a-t-Il acheté leurs personnes et leurs biens: ils combattent dans le sentier de Dieu, puis ils tuent aussi bien qu'ils sont eux-mêmes tués. Promesse vraie qui, dans la Torah et l'Evangile et le Coran Lui incombe. Et qui, plus que Dieu, est à remplir son contrat?"
C13. Le plateau servi (Al-Ma'ida) 5.48, an 10 de l'Hégire.
"Et vers toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec vérité, en tant que confirmateur du Livre ( la Torah ) qui EST entre ses mains et en tant que son protecteur..."
Dans ces versets nous sommes donc en présence d'un puissant témoignage rendu à la Torah et à l'Evangile qui apparaissent comme des Ecrits authentiques et concrètement présents à l'époque de Muhammad.
Le Coran affirme être un "confirmateur", en langue arabe, du Livre de Moïse (C7) devenu nécessaire du fait que les habitants de La Mecque ne pouvaient comprendre ce que "les deux peuples avant eux" avaient appris par "une étude assidue" ; ou qu'ils l'auraient mieux suivi (C5). En outre, il affirme être une explication de la Torah et de l'Evangile, ce "Livre qui ne RENFERME aucun doute" (C3), en même temps que son protecteur (C13).
Les mecquois déclarent: "Nous ne voulons pas croire au Coran ni en ce qui EST entre ses mains de la Torah et de l'Evangile (C1). Certains des juifs affirment ne vouloir croire qu'en ce qui leur a été révélé à eux, même si le Coran confirme la vérité de ce qui "EST AVEC EUX" (C9). Ceux qui REJETTENT (maintenant) le Coran et ce Livre que Nous avons envoyé avec nos messagers seront jugés (C6). Mais ceux d'entre les juifs qui sont enracinés dans la connaissance CROIENT en ce qui a été révélé à Muhammad et dans ce (la Torah) qui a été révélé avant lui (Cl1). Les djinns aussi croient à la fois dans le Coran et dans la Torah (C8).
Dans l'une des dernières Sourates révélées à Muhammad, celle du Repentir, il est explicitement déclaré : "La Promesse de Dieu EST vraie dans la Torah, dans l'Evangile et dans le Coran." (C12).
Revenons un instant sur l'expression entre ses mains (baina yadaihi ) qui est revenue maintes fois dans les textes coraniques mentionnés (C2, C3, C4, C8, ClO, C13, ainsi que précédemment en A5 et en A6). J'ai choisi de traduire cette expression arabe mot à mot, seul moyen de rendre le temps présent qui accompagne ces mots. L'expression revêt souvent un sens littéral "entre", ou "dans ses mains", mais c'est le plus souvent une tournure idiomatique pour signifier "en présence de", "en face de", "devant quelqu'un", "en sa possession" ou "à sa disposition". Ainsi la phrase arabe traduite littéralement "les mots sont entre vos mains" signifie en fait : "Vous avez la parole". De même : "aucune arme n'est entre ses mains" veut dire "il est désarmé". La Sourate 34.12 parle des "djinns qui travaillent entre les mains de Salomon". Yusuf Ali a traduit : "... travaillent en face de lui", mais, dans un note il explique: "les djinns travaillent sous ses yeux".
Ces versets donnent donc le sens général suivant: le Coran serait venu pour confirmer, attester et vérifier la Torah et l'Evangile qui sont maintenant "en sa présence" ou "devant ses yeux". Ils appuient le témoignage rendu par les versets des autres paragraphes de cette section : Muhammad admettait l'existence d'une Torah et d'un Evangile authentiques "sous ses yeux" c'est à dire à son époque, sous sa présence que possédaient (C9) Juifs et Chrétiens!
D. Versets qui attestent que Muhammad cite ou évoque effectivement la Torah et/ou l'Evangile:
Dl. L'Etoile (Najm) 53.33-38, de la période mecquoise primitive
"Eh bien, le vois-tu (Muhammad) celui qui tourne le dos et donne peu et interrompt même? A-t-il près de lui science de l'invisible, pour qu'il voie? Ne lui a-t-on pas donné nouvelle de ce qui EST dans les feuilles de Moïse et d'Abraham, l'homme de devoir? Que nul porteur, en vérité, ne porte le port d'autrui..."
D2. Les Poètes (Al-Shu'ara') 26.192-197, de la période mecquoise intermédiaire.
" Oui, c'est là ce que le Seigneur des mondes a fait descendre; et avec cela est descendu l'Esprit fidèle, sur ton coeur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs en claire langue arabe. Oui, et ceci EST déjà dans les Ecrits (Zubur) aux anciens. N'EST-ce pas pour eux un signe, que les savants des Enfants d'Israèl le RECONNAISSENT?"
D3. Ta-Ha 20.133, de l'an 7 pré-hégirien.
"Et ils (les mecquois) disent: "Pourquoi celui-ci ne nous apporte-t-il pas de son Seigneur un signe? La Preuve de ce qui EST dans les anciens Livres ne leur est-elle pas venue?"
D4. Les Prophètes (Al-Anbiya') 21.7, de la période mecquoise intermédiaire.
"Or Nous n'avons envoyé avant toi (Muhammad) que des hommes à qui Nous faisions révélation. DEMANDEZ donc aux gens du Rappel (les juifs et les chrétiens) si vous ne savez pas !"
D5. L'Ornement (Al-Zukhruf) 43.44-45, de la période mecquoise tardive.
"Oui ceci (le Coran) est un Rappel, certes, pour toi (Muhammad) ainsi que pour ton peuple. Et vous serez bientôt interrogés. Et DEMANDE à ceux de Nos messagers que Nous avons envoyés avant toi, si Nous avons désigné, en dehors du Trés Miséricordieux, des dieux à adorer?"
D'après Baidawi, Jelaleddin et Yusuf Ali, l'expression "demande à ceux de Nos messagers que Nous avons envoyés avant toi" signifie: "Interroge ceux qui ont été instruits par leurs écrits et enseignés de leurs doctrines ". Par conséquent, ces écrits et ces doctrines étaient accessibles à l'époque de Muhammad.
D6. Jonas (Yunus) 10.94, de la période mecquoise tardive.
"Et si tu (Muhammad) es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, alors DEMANDE ceux qui dès avant toi LISENT le Livre..."
D7. Les Abeilles (Al-Nahl) 16.43, periode mecquoise tardive
"Nous n'avons envoyé avant toi (Muhammad) que des hommes à qui Nous avions fait révélation. DEMANDEZ donc aux gens du Rappel (les juifs et les chrétiens), - Si vous ne savez pas..."
D8. Le Voyage nocturne (Al-Isra') 17.101, an 1 pré-hégérique:
"Nous avons apporté à Moïse neuf signes manifestes, DEMANDE (O Muhammad) donc aux Enfants d'Israël ..."
D9. 17.107-108:
Dis: "Croyez (au Coran) ou ne croyez pas (O Mecquois). Ceux à qui science a été donnée avant cela, lorsqu'on le leur a récité, oui, tombent sur le menton, prosternés... Et cela les fait croître en humilité."
D10. Le Tonnerre (Al-Ra'd) 13.43, période mecquoise tardive:
Les incrédules disent: "Tu (Muhammad) n'es pas un envoyé ! Dis: Dieu suffit comme témoin entre moi et vous; et lui qui POSSEDE la science du Livre."
D11. Al-A'raf 7.156-157, période mecquoise tardive:
"Je prescrirai donc Ma miséricorde pour ceux qui pratiquent la piété et acquittent l'impôt, pour ceux aussi qui sont croyants en Nos signes, ceux-là qui suivent le messager, le prophète gentil qu'ils trouvent en toutes lettres CHEZ EUX dans la Torah et dans l'Evangile..."
D12. 7.159:
"Et dans le peuple de Moïse, Il est une communauté (UMMA), qui GUIDE avec le droit et qui, par là EXERCE la justice."
D13. 7.168-170:
"Nous les avons divisé, sur la terre, en communauté : Il y a parmi eux des justes et d'autres qui ne le sont pas. Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux. Ils reviendront peut-être vers Nous .... L'alliance du Livre n'a-t-elle pas été contractée ? Elle les OBLIGE A NE DIRE sur Dieu que la vérité, puisqu'ils ont étudié le contenu de Livre... Pour ceux (juifs) qui S'ATTACHENT fermement au Livre; pour ceux qui s'acquittent de la prière. Nous ne laisserons certainement pas perdre la récompense de ceux qui s'amendent."
D14. La vache (Al-Baqara) 2.113, an 2 de l'Hégire:
Et les juifs disent : "Les chrétiens ne sont pas dans le vrai !" . Et les chrétiens disent : "Les juifs ne sont pas dans le vrai ! Et pourtant ils LISENT le Livre.
D15. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.23, an 2-3 de l'Hégire:
"Ne les as-tu pas vus ceux à qui on avait donné une part du Livre, et qui ont été invités au Livre de Dieu (Torah) pour qu'il soit leur juge? Puis un groupe des leurs tourne le dos : des indifférents."
Les commentateurs appliquent ces versets à différents incidents, mais ils sont unanimes à penser que des juifs s'étaient adressés à Muhammad et avaient demandé son arbitrage. Muhammad leur ayant suggéré d'en référer à leurs Ecritures, ils refusèrent et s'en allèrent.
D16. 3.79:
Il ne conviendrait pas à un homme, à qui Dieu donne le Livre et la sagesse et la dignité de prophète, de dire ensuite aux gens : "Soyez des adorateurs en marge de Dieu !", mais "Soyez des vrais dévots"(rabbaniyin) du Seigneur, puisque vous ENSEIGNEZ le Livre et puisque vous ETUDIEZ.
D17. 3.93-94:
"Toute nourriture était licite aux enfants d'Israël, sauf celle qu'Israël lui-même s'interdit avant qu'on eut fait descendre la Torah. Dis: Venez donc avec la Torah, et RECITEZ-LA, Si vous êtes véridiques! Donc, quiconque, après cela, blasphème le mensonge contre Dieu... ce sont eux les prévaricateurs."
D18. Les Femmes (Al-Nisa') 4.60, an 5-6 de l'Hégire
"N'as-tu (Muhammad) pas vu ceux-là : qui en vérité prétendent croire à ce que Nous t'avons révélé, et qui a été révélé avant toi? Ils veulent s'en rapporter aux Taghout (idoles), bien qu'ils aient reçu l'ordre (dans la Torah) de ne pas croire en eux. Le démon veut les jeter dans un profond égarement."
D19. La Victoire (Al-Fath) 48.29, an 6 de l'Hégire:
"Leur marque est sur leurs visages (ceux des croyants musulmans) la trace de prosternations. Voilà l'image qu'on DONNE d'eux dans la Torah. Et l'image que l'on DONNE d'eux dans l'Evangile, c'est celle de la semence qui sort sa pousse, puis Dieu l'affermit, puis elle s'épaissit, puis elle se dresse sur sa tige, à l'émerveillement des semeurs."
D20. Le Plateau servi (Al-Ma'ida) 5.43, an 10 de l'Hégire
"Mais comment peuvent-ils (les juifs) te prendre pour juge: ils ont près d'eux la Torah où EST le jugement de Dieu."
D21. 5.47, an 10 de l'Hégire
"Que les gens de l'Evangile JUGENT les hommes d'après ce que Dieu y a révélé. Les pervers sont ceux qui ne jugent pas les hommes d'après ce que Dieu a révélé."
D22. 5.65-68 :
"Oui, Si les gens du Livre croyaient et craignaient Dieu, Nous aurions effacé leurs mauvaises actions; Nous les aurions introduits dans les Jardins du Délice. S'ils avaient observé la Torah et I'Evangile et ce qui leur a été révélé par leur Seigneur, ils auraient certainement joui des biens du ciel et de ceux de la terre.
Il existe, parmi eux, des gens (Umma) modérés mais beaucoup d'entre eux font le mal".
Dis: "O gens du Livre Vous ne vous appuyez sur rien, tant que vous n'OBSERVEZ pas la Torah, l'Evangile et ce qui vous a été révélé par votre Seigneur."
Les versets précédents témoignent d'une présence continue d'une authentique Torah et d'un authentique Evangile à l'époque de Muhammad et ces écrits étaient reconnus aussi bien par les musulmans que par les non-musulmans.
A La Mecque, un incrédule qui se détourne connaît ce qui EST dans les feuilles de Moïse et d'Abraham (Dl). Une preuve évidente leur a été fournie dans ce qui EST dans les Ecrits aux anciens (D3). Muhammad fait appel à "celui qui POSSEDE la science du Livre" (D10).
Certains textes affirment que l'annonce du Coran "EST (incluse) dans les Ecrits des anciens" et que "les savants des Enfants d'Israël le RECONNAISSENT (D2). Ceux à qui la connaissance avait été révélée avant CROIENT en lui (le Coran) (D9). Certains juifs sont des justes et "S'ATTACHENT fermement au Livre" (la Torah), mais d'autres refusent de reconnaître Muhammad bien qu'ils aient ETUDIE avec soin leur Livre (D13).
Juifs et chrétiens "LISENT le Livre" (D14) et "ENSEIGNENT le Livre" (D16).
Certains juifs sont des justes (D13) qui GUIDENT avec le droit et qui EXERCENT la justice (D12) ; parmi les juifs et les chrétiens, il existe des gens modérés (D22).
Les Mecquois sont exhortés à "DEMANDER aux gens du Rappel, s'ils ne le savent pas" (D4, D7) et à "DEMANDER à ceux des messagers que Dieu a envoyés" c'est-à-dire à interroger les gens instruits dans leurs écrits et dans leurs doctrines (D5).
Muhammad est invité à "DEMANDER à ceux qui LISENT le livre avant lui, s'il doutait" (D6), et à "DEMANDER aux enfants d'Israël" à propos des neuf signes évidents donnés à Moïse (D8).
Il compare les croyants musulmans à ceux qui se prosternaient comme l'indique la Torah, pour illustrer la foi des croyants (D19).
Muhammad invite les juifs à apporter la Torah afin qu'elle soit leur JUGE (D15). Ailleurs, Muhammad les presse d'APPORTER la Torah et de la RECITER s'ils sont véridiques (D17).
Dieu demande à Muhammad pourquoi les juifs viennent le trouver lui, alors qu'ils ONT la Torah où EST le jugement de Dieu (D20); les chrétiens sont exhortés à JUGER d'après ce que Dieu a révélé dans l'Evangile (D21).
Dieu déclare que la Torah et l'Evangîle SONT CHEZ EUX (D11). Dans la dernière Sourate reçue par Muhammad, la Sourate du Plateau servi (Al Ma'ida ), de l'an 10 de l'Hégire, les juifs ainsi que les chrétiens sont mis en face du même reproche: Vous ne vous appuyez sur rien tant que vous n'OBSERVEZ pas la Torah et l'Evangile et tout ce qui vous a été révélé par votre Seigneur (D22).
Voici le hadith que rapporte à propos de ce passage (D22) Ibn Ishaq, l'un des commentateurs:
"Rafi, le fils de Haritha, et Salam Ibn Mashkum, ainsi que deux autres vinrent trouver Muhammad et lui dirent: "O Muhammad! N'as-tu pas affirmé être un disciple de la religion d'Abraham et de sa foi? Ne crois-tu pas en ce que nous avons la Torah et n'attestes-tu pas qu'elle tire vraiment son origine de Dieu?"
Il répondit : " Si ! Mais, en vérité, vous avez inventé de nouvelles doctrines et vous niez son contenu relatif à l'alliance que Dieu a conclue avec vous et vous cachez ce qu'il vous a été demandé de révéler à l'humanité. C'est pourquoi je me sépare de vos idées nouvelles."
Ils reprirent : " Quant à nous, nous nous en tenons à ce qui est entre nos mains, et nous suivons la vérité et la direction; nous ne croyons pas en toi et ne voulons pas te suivre".
Alors le Dieu grand et glorieux révéla : Dis : " O Gens du Livre ! Vous ne vous appuyez sur rien tant que vous n'observez pas la Torah, l'Evangile et tout ce qui vous a été révélé par votre Seigneur."
Si ce hadith est vrai, alors il prouve que Muhammad croyait dans la Torah dont disposaient les juifs de Médine en l'an 10 de l'Hégire. Même s'il ne s'agit pas d'un hadith fort, il n'en constitue pas moins un témoignage important en faveur de la connaissance qu'avaient les musulmans des deux premiers siècles de l'Hégire, de la Torah et de l'Evangile en Arabie.
Outre le hadith ci-dessus, nous disposons de 22 passages examinés dans ce paragraphe et de 13 autres examinés dans le précédent, soit 35 citations au total, qui attestent qu'il existait, du vivant de Muhammad, une Torah et un Evangile authentiques!
Des musulmans peuvent bien prétendre que la Torah et l'Evangile authentiques répandus en Arabie étaient différents des Ecrits correspondants contemporains. Mais où sont passés cette Torah et cet Evangile authentiques? On peut supposer que des musulmans auraient conservé des livres d'une telle importance dans l'une des nombreuses bibliothèques islamiques répandues de par le monde, ne serait-ce que pour aider les juifs et les chrétiens à "observer la Torah et l'Evangile". Cela nous aurait permis, en outre, de comparer ces exemplaires avec ceux conservés par les juifs et par les chrétiens.
Mais il faut nous rendre à l'évidence il n'existe pas de tels écrits. Aucun exemplaire de cette Torah prétendument différente n'a été retrouvé!Il n'existe qu'une seule Torah au monde et elle EST entre les mains des juifs et des chrétiens, de même qu'il n'existe qu'un seul Evangile au monde, et il EST entre les mains des chrétiens.
E. Les versets qui attestent que la Torah et/ou l'Evangile sont bons, mais ces versets ne précisent pas clairement leur époque:
En introduction à ce chapitre j'avais déclaré qu'une étude sérieuse d'un sujet imposait que tous les versets et toutes les données concernant ce sujet soient cités. Quelque 55 autres passages coraniques mentionnent la Torah et l'Evangile, mais comme aucun d'eux ne confirme ou n'infirme l'existence de ces livres à l'époque de Muhammad, je me contente de ne donner que la liste complète de ces références.
Voici la liste des références:
74.31; 87.18; 25.35; 35.25; 34.23-24; 54.43; 37.114-117; 19.28-29; 21.48; 29.27; 29.46-47; 32.23; 40.53-55; 41.45; 42.15; 45.16-17; 45.28-29; 46.10; 11.16-17; 28.43; 28.48-49; 28.52-53; 23.49; 13.36; 17.2; 17.4-7; 17.55; 6.20; 6.114; 6.124; 98.1; 2.1-5; 2.53; 2.87; 2.121; 2.136; 2.144-145; 2.176; 2.213; 2.285; 3.65; 3.81; 3.84; 3.99; 3.119; 3.183-184; 3.187; 62.5; 4.51; 4.54; 4.131; 4.136; 4.150-153; 4.171; 57.25; 5.62; 5.85-86.
F. Versets qui attestent les divergences et les luttes entre chrétiens:
Fl. La Consultation (Al-Shura) 42.13-14, période mecquoise tardive:
"Il vous a tracé, en matière de religion, le chemin qu'il avait enjoint à Noé, et ce que Nous te révélons ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham et à Moïse et à Jésus, C'est ceci .. "Etablissez la religion ; et n'y divergez pas ." ... Ils ont divergé, par rébellion entre eux, qu'après que science leur fut venue. Et si une parole de la part de ton Seigneur n'eût pas pris les devants jusqu'à un terme dénommé, tout aurait été décidé entre eux ! Oui, et ceux à que le Livre a été donné en héritage après ces gens-là sont à son sujet dans un doute qui mène à l'incertitude !"
F2. La Preuve (Al-Baiyina) 98.14, période primitive à Médine:
"Et ceux à qui le Livre a été donné ne se sont divisés qu'après que la preuve leur fut venue."
F3. La Vache (Al-Baqara) 2.253, an 2 de l'Hégire:
"A Jésus fils de Marie, Nous avons apporté les preuves et l'avons fortifié par l'esprit de sainteté. Et si Dieu avait voulu, les gens qui vinrent après eux ne se seraient pas entre-tués, après que les preuves leur furent venues mais ils se mirent à disputer: certains parmi eux ont cru et d'autres furent incrédules."
F4. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.19, an 2-3 de l'Hégire:
"Ceux à qui le Livre a été apporté ne se sont disputés , rebellés les uns contre les autres, qu'après que science leur fut venue."
F5. Le Plateau servi (Al Ma'ida) 5.14-15, an iOde l'Hégire
Parmi ceux qui disent: " Nous sommes chrétiens, nous avons accepté l'alliance", certains ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons suscité entre eux l'hostilité et la haine, jusqu'au Jour de la résurrection... Dieu leur montrera bientôt ce qu'ils ont fait.
O gens du Livre! Notre prophète est venu à nous. Il vous explique une grande partie du Livre que vous cachiez. Il en abroge une grande partie. "
Ces passages nous apprennent que les chrétiens se divisèrent (Fl, F2) à cause de la jalousie et de la haine (F2, F4), qu'ils eurent des différends (F3, F4); aussi Dieu suscita-t-il l'hostilité et la haine entre eux (FS); jusqu'à s'entre-tuer (F3).
Il nous est encore dit qu'ils oublièrent une partie de leur Livre et de leur alliance (F5), qu'ils en cachèrent une grande partie (F5) et qu'ils sont dans un doute qui mène à l'incertitude (F1).
Pourtant, comme nous l'avons déjà constaté dans le paragraphe B, il nous est dit ici que "certains crurent " (F3).
L'histoire chrétienne et profane confirme l'existence des divergences et des combats sanglants entre chrétiens. L'Eglise Copte d'Egypte fut déclarée hérétique par les Eglises Romaine et Byzantine. Pourtant elles s'appuyaient toutes deux sur la même Bible ; il en est d'ailleurs de même entre les chiites et les sunnites, qui, bien qu'étant tous deux des mouvements musulmans et possédant le même Coran, ne s'en sont pas moins violemment combattus.
AUCUN des passages relevés n'accuse des chrétiens incrédules d'avoir altéré leur Bible ; beaucoup moins encore peut-on penser que les chrétiens fidèles aient osé le faire!
G. Versets qui attestent que les juifs refusèrent le Coran, tentèrent de le changer ou cachèrent des versets de leur propre Torah et rejetèrent sa signification:
Gl. Les Bestiaux (Al-An'am) 6.89-92, période mecquoise tardive:
"C'est à eux (les prophètes de Noé à Jésus énumérés dans les versets 84 à 86) que Nous avons apporté le Livre et la sagesse et la fonction de prophète. Si ces autres-là n'y croient pas, c'est certainement que Nous confions ces choses à des gens qui n'en sont pas mécréants. Ils ne mesurent pas Dieu à sa vraie mesure quand ils disent: Dieu n'a rien fait descendre sur un humain ! Dis: "Qui a fait descendre le Livre que Moïse a apporté à titre de lumière et de guide pour les gens, que vous mettez en pages pour les montrer, mais dont vous cachez beaucoup et par lequel vous avez été instruits de ce que vous ne saviez pas non plus que vos ancêtres? "... Voici un Livre que Nous avons fait descendre, béni, confirmant ce qui EST entre ses mains (la Torah) - afin que tu avertisses la Mère des Cités et les gens tout autour."
G2. Houd (Hud) 11.110, période mecquoise tardive:
"Et très certainement Nous avions donné à Moïse le Livre. Puis on y divergea. Et, n'était qu'une parole de la part de ton Dieu eût pris les devants, tout aurait été décidé entre eux Oui, ils sont à son sujet, en un doute qui mène à l'incertitude." (Même idée en 10.93)
G3. La vache (Al-Baqara) 2.85, an 2 de l'Hégire:
"Croyez-vous donc à une certaine partie du Livre et restez-vous incrédules à l'égard d'une autre ! Quelle sera la rétribution de celui d'entre vous qui agit ainsi, sinon d'être humilié durant la vie de ce monde et d'être refoulé vers le châtiment le plus dur, le Jour de la Résurrection?"
G4. 2.89-90
"Lorsqu'un Livre venant de Dieu, et confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah) leur est parvenu... ils n'y crurent pas... Combien est exécrable ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! "
G5. 2.97,101:
"C'est lui (Gabriel) qui a fait descendre sur ton coeur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui EST entre ses mains (la Torah)... Lorsqu'un prophète envoyé par Dieu est venu à eux, confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah), plusieurs (fariq ) de ceux auxquels le Livre avait été donné rejetèrent derrière leur dos le Livre de Dieu comme s'ils ne savaient rien (de ce qu'il contenait)."
G6. 2.140:
"Diront-ils : 'Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les tribus, étaient-ils vraiment juifs ou chrétiens?' Dis : 'Est-ce vous, ou bien Dieu, qui êtes les plus savants?' Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu'il A de Dieu? "
G7. 2.146:
" Ceux à qui Nous avons donné le Livre le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Oui, or partie d'entre eux cachent la vérité alors qu'ils SAVENT!"
G8. 2.159:
"Ceux (d'entre les juifs) qui cachent les Signes manifestes et la direction que Nous avons révélés depuis que Nous les avons fait connaître aux hommes au moyen du Livre: voilà ceux que Dieu maudit."
G9. 2.174:
"Ceux qui cachent ce que Dieu a fait descendre du fait du Livre et le vendent à vil prix, ceux-là ne s'emplissent le ventre que de Feu."
G10. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.69-71, an 2-3 de l'Hégire:
"Une partie (Ta'ifa,) des gens du Livre aurait voulu vous égarer: ils n'égarent qu'eux-mêmes et ils n'en n'ont pas conscience.
O gens du Livre ! Pourquoi êtes-vous incrédules envers les signes de Dieu, alors que vous en êtes témoins?
O gens du Livre ! Pourquoi dissimulez-vous la Vérité sous le mensonge? Pourquoi cachez-vous la vérité, alors que vous SAVEZ?"
G11. 3.75:
"Certains parmi les gens du Livre te rendront le quintar que tu leur as confié. D'autres ne te rendent le dinar que tu leur as confié que si tu les harcèles." (Trad. D. Masson)
G12. 3.199:
"Oui, il y en a parmi les gens du Livre qui certes croient en Dieu et en ce qu'on a fait descendre vers vous et en ce qu'on a fait descendre vers eux, humbles qu'ils sont devant Dieu et ne vendant point les signes de Dieu à vil prix. Voilà ceux dont le salaire est auprès de leur Seigneur. En vérité, Dieu est prompt de compter."
Ces versets font état de plusieurs accusations portées contre les juifs. Ils se sont écartés de la Torah et éprouvent un grand doute (G2). Ils écrivent leurs livres et n'en montre que certaines et en cachent beaucoup, selon ce qu'ils veulent que les musulmans voient (G1).
Mais les plus graves accusations contre les juifs ont trait à leur attitude face au Coran. Ils refusent de croire au Coran (G3) et rejettent les signes de Dieu (G10). Ils vendent les signes de Dieu et leurs propres âmes pour un vil prix (G9, G12). Ils cachent la vérité - c'est-à-dire le témoignage rendu au Coran - dans leurs Ecritures (G6, G7, G9, GlO) et dissimulent la vérité concernant le Coran sous le mensonge (G10). Ils n'acceptent que la partie du Coran qui leur convient et rejettent le reste (G3) ; ils rejettent le Livre derrière leur dos (G5).
Cependant le Coran déclare qu'ils ont la Torah AVEC EUX (G4, G5) et rend témoignage à la vérité de la Torah qui est "entre leurs mains" (G1, G5). Les juifs ONT un témoignage de Dieu (G6) ; ils sont des "témoins" (G10); ils ONT la connaissance (G7, G10); ils LISENT le Livre.
Un autre verset qui résume le mieux ce jugement du Coran est tiré de la Sourate de la Vache (Al-Baqara) 2.40-44, datée de l'an 2 de l'Hégire. On lit
"O fils d'Israël... croyez à ce que J'ai révélé, confirmant ce qui EST AVEC VOUS (la Torah). Ne soyez pas les premiers à ne pas croire ; ne troquez pas mes signes à vil prix... Ne dissimulez pas la vérité en la revêtant du mensonge... Commanderez-vous aux hommes la bonté, alors que vous-mêmes, vous l'oubliez? Vous LISEZ le Livre."
Le Coran vient donc à l'appui de la vérité de la Torah qui est AVEC les juifs et qu'ils ETUDIENT. Les juifs incrédules attendent la bonté de la part des autres, mais ils oublient de la pratiquer eux-mêmes parce qu'ils mentent en rejetant le Coran et cachent, dans leurs Ecritures, la vérité le concernant.
Le Coran reconnaît aussi qu'une partie du peuple du Livre est parfaitement honnête (G 12), qu'elle croit en Dieu et que certains d'entre les juifs acceptent le Coran au même titre que la Torah.
Mais remarquons qu'aucun des versets évoqués ne contient le moindre reproche adressé par Dieu, accusant les juifs incrédules d'avoir modifié les mots de la Torah; et des juifs tels que Abdullah Ibn Salam et Mukhairiq qui ont accepté le message du Prophète et sont devenus musulmans n'auraient certainement pas apporté de changements à la Torah.
H. Versets qui parlent spécifiquement de Tahrif:
H1. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.78, an 2-3 de l'Hégire:
"Oui, et il y en a parmi eux (le peuple du Livre) qui roulent leurs langues avec une Prescription pour vous faire croire qu'elle est du Livre, alors qu'elle n'est point du livre; et ils disent : 'Elle vient de Dieu', alors qu'elle ne vient point de Dieu. Et ils disent le mensonge contre Dieu. Alors qu'ils savent!"
Ce verset accuse ouvertement les juifs de déformer les mots au cours de leur lecture. Ils le font pour faire croire à leur auditeurs qu'il s'agit d'autres mots de la Torah et, par conséquent, de Dieu. Le verset coranique déjoue la ruse en affirmant : "il ne vient pas du Livre, et il n'est pas de Dieu".
H2. Le Plateau servi (Al-Ma'ida) 5.13-14, an 10 de l'Hégire
"Et Dieu, très certainement, prit l'engagement des enfants d'Israël. Et Nous suscitâmes d'entre eux douze chefs...
Et puis à cause de leur violation de l'engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs: ils détournent le mot de ses sens et oublient une partie de ce par quoi on les a rappelés. Tu ne cesseras pas d'entrevoir de la trahison de leur part sauf d'un petit nombre d'entre eux, Pardonne-leur donc et passe. Oui Dieu aime les bienfaisants."
Les juifs incrédules, dont le cœur a été endurci parce qu'ils ont violé l'alliance, "ont détourné le mot de ses sens" , et oublient (à dessein) une partie de leur loi."
Pris isolément, ce verset pourrait signifier que les juifs découpaient au couteau des parties de leur Torah pour en changer des mots ou supprimer des passages entiers. Mais les sections D et E, ainsi que la référence H6, ont montré que le Coran considère la Torah comme "étant AVEC les juifs", comme "ETANT lue" par eux et comme "AYANT le commandement de Dieu" en elle.
C'est pourquoi il doit vouloir reprocher aux juifs de dissimuler certains versets et d'en lire d'autres hors de leur contexte, comme le confirme l'exemple bien connu du verset sur la lapidation. C'est ce qu'on appelle en arabe tahrif al-ma'nawi ou "modifier le sens".
Mais il faut fortement souligner cette petite expression "sauf un petit nombre d'entre eux",. Ce témoignage atteste qu'il existait quelques juifs intègres qui croyaient, comme le confirme cette autre citation du Coran. Ces juifs n'auraient jamais consenti à modifier quoi que ce soit ni dans les mots ni dans la signification de leur Torah.
H3. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.113-114, an 2-3 de l'Hégire
"Ils ne sont pas tous égaux. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite en se prosternant les versets de Dieu. Ils croient en Dieu et au Jour dernier, et ordonnent le convenable, et interdisent le blâmable, et concourent aux oeuvres bonnes. Ce sont des gens de bien..."
H4. Les Femmes (Al-Nisa') 4.44-47, an 5-6 de l'Hègire
"N'as-tu pas vu ceux-là à qui on a fait part du Livre acheter l'égarement et chercher à ce que vous vous égariez du chemin?
... Il en est parmi les judaïsés qui détournent les mots de ses sens et disent: "Nous avions entendu, mais nous avons désobéi", ou : "Ecoute sans personne qui te fasse entendre", ou : "Favorise-nous", (Ra'ina), tordant la langue et attaquant la religion.
Si au contraire ils disaient : "Nous avons entendu et nous avons obéi", et "Ecoute" et "Regarde-nous" ce serait meilleur pour eux et plus droit. Mais Dieu les a maudits à cause de leur incrédulité donc, sauf un petit nombre, il ne croiront pas. O vous à qui on a donné le Livre, croyez en ce que Nous avons fait descendre (le Coran) en confirmation de ce qui EST AVEC VOUS (la Torah), avant que Nous effacions les visages..."
L'accusation est donc portée contre "ceux (certains) des juifs" qui "détournent le mot de ses sens"; mais les exemples donnés montrent bien qu'il s'agit des paroles de Muhammad. (nous avons un cas identique en la sourate 5 :44-46) Yusuf Ali explique admirablement cette attitude dans sa note qui accompagne ce texte:
"Un artifice qu'utilisaient les juifs consistait à tordre le sens des mots et des expressions pour tourner en ridicule l'enseignement le plus solennel sur la religion. Alors qu'ils auraient dû dire : "Nous entendons et nous obéissons", ils affirmaient à voix haute: "Nous obéissons" et ajoutaient en murmurant: "Nous désobéissons" ; au lieu de déclarer avec le plus grand respect: "Nous entendons", ils ajoutaient à voix basse "ce qui ne s'entend pas" pour ironiser. Quand ils voulaient attirer l'attention du Maître, ils se servaient d'une formule ambiguë, apparemment innocente, mais en réalité intentionnellement irrespectueuse. Quand les arabes veulent dire "S'il te plaît, prête attention !", ils emploient avec un profond respect l'expression 'Ra'ina' qui signifie aussi "Regarde-nous". Avec une contorsion de leurs langues, ces juifs prononçaient quelque chose comme 'O toi qui nous mènes au pâturage !'"
H5. La vache (Al-Baqara) 2.75-79, an 2 de l'Hégire
Une réclamation des musulmans pour affirmer que la Torah est falsifiée selon le Coran est principalement le verset 79 situé en la sourate 2, nous vous proposons ainsi d ‘étudier ce verset en son contexte, pour comprendre ce qu’il en est réellement, à la lumière de ce qui a déjà été examiné précédemment :
Analysons ainsi ce verset dans son ensemble :
75. - Eh bien, espérez-vous [Musulmans], que des pareils gens (les Juifs) vous partageront la foi ? alors qu'un groupe d'entre eux, après avoir entendu et compris la parole de Dieu, la falsifièrent sciemment.
76. - Et quand ils rencontrent des croyants, ils disent : "Nous croyons"; et, une fois seuls entre eux, ils disent : "Allez-vous confier aux musulmans ce que Dieu vous a révélé pour leur fournir, ainsi, un argument contre vous devant votre Seigneur ! Etes-vous donc dépourvus de raison ?".
77. - Ne savent-ils pas qu'en vérité Dieu sait ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent ?
78. Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures.
79. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant de Dieu pour en tirer un vil profit ! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu'ils en profitent ! Sourate 2
Ces versets indiquent QU’UN GROUPE (et non la totalité) de Juifs après avoir entendu la parole de Dieu, (le Coran) dit l’avoir compris, mais par après s’en détournèrent comme expliqué dans ces versets se trouvant dans la même sourate :
"Lorsqu'un Livre (le Coran) venant de Dieu, et confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah) leur est parvenu... ils n'y crurent pas... Combien est exécrable ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! " Sourate 2.89-90
Et quand on leur dit : "Croyez à ce que Dieu fait descendre, il disent : Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous (la Torah). Et ils mécroient le reste(le Coran), cela même qui est vérité confirme ce (la vérité) qui EST AVEC EUX (la Torah)..." Sourate 2 :91
"C'est lui (Gabriel) qui a fait descendre sur ton cœur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui EST entre ses mains (la Torah)... Lorsqu'un prophète envoyé par Dieu est venu à eux, confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah), plusieurs (fariq ) de ceux auxquels le Livre avait été donné rejetèrent derrière leur dos le Livre(le Coran) de Dieu comme s'ils ne savaient rien (de ce qu'il contenait)." Sourate 2.97,101
Ainsi ce verset
2:79. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant de Dieu pour en tirer un vil profit ! - Malheur à eux,
Parle simplement d’un GROUPE de juifs(et non de chrétiens) qui à l’écoute du Coran, (donc à l’époque de Mohammed) COMPOSERENT (et non falsifiére !) un livre comme venant de Dieu, pour en tirer vil profit. Il n’est JAMAIS dit que les Juifs auraient falsifié la Torah. Comme nous le montre ces versets suivant déjà cité, la Torah que les juifs ont avec EUX est authentique, puisque le Coran confirme la Torah que les juifs ONT AVEC EUX :
"Lorsqu'un Livre venant de Dieu, et confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah) leur est parvenu... ils n'y crurent pas... Combien est exécrable ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! " Sourate 2.89-90
Et quand on leur dit : "Croyez à ce que Dieu fait descendre, il disent : Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous (la Torah). Et ils mécroient le reste, cela même qui est vérité confirme ce (la vérité) qui EST AVEC EUX (la Torah)..." Sourate 2 :91
De plus, supposons même que ce verset (2 :79) parlerait de falsification, ce qui serait en contradiction avec le Coran, et ce que pensait Mohammed et les 1ers musulmans, il ne serait rapporté alors que de la falsification de la part de CERTAINS Juifs et NON des chrétiens, ceci à l’EPOQUE de MOHAMMED, et non AVANT. Et puisque nous possédons des milliers de copies de la Torah et de la l’Evangile datant d'AVANT Mohammed, et que le Coran ne dit JAMAIS que les Chrétiens auraient falsifié leur livre, alors que le Coran se dit être un exposé détaillé de TOUTE chose où RIEN n’est omis, nous en concluons que le Coran n'affirme jamais que le livre que nous possédons et qui date d'AVANT Mohammed n'a été falsifié !
Conclusion:
Résumons ce que nous avons tiré de l'enseignement que donne le Coran sur la Torah, sur l'Evangile et sur le peuple du Livre, dans les divers groupes de versets coraniques.
Groupe A. La vraie Torah était connue de Jean-Baptiste (Yahya, de Marie, de Jésus et de ses disciples au 1ère siècle.
Groupe B. Le Coran atteste l'existence de vrais croyants chrétiens au moins jusqu'au début du monachisme, vers 300-350 ap. J.-C. On peut raisonnablement admettre que ces fidèles croyants n'ont pas altéré leur propre Evangile, autrement le Coran les désignerait de faux croyants.
Groupe C. Le Coran confirme la vérité des livres antérieurs qui sont "entre ses mains" c'est-à-dire "en sa présence" ou "sous ses yeux". Ces livres sont AVEC les mecquois, mais puisque ces derniers ne pouvaient pas comprendre les livres antérieurs, il fallut leur donner le Coran arabe.
Groupe D. D'après le Coran, Dieu lui-même, ou Muhammad à qui il l'ordonnait, en appelle à la Torah et à l'Evangile plus de vingt fois. Muhammad demande aux juifs d'apporter la Torah pour résoudre un différend. Les gens LISENT la Torah et l'Evangile qui sont AVEC EUX.
Groupe F. Les chrétiens se sont divisés et combattus mutuellement, et ils ont oublié une partie du Livre, mais AUCUN verset n'affirme qu'ils ont modifié ou corrompu le texte.
Groupes G et H. Certains des juifs QU'à l'EPOQUE DE MOHAMMED sont coupables de al-tahrif al-ma'nawi parce qu'ils dissimulent des choses qui sont écrites dans leurs Livres et rejettent des passages qui ne leur conviennent pas. Ils rejettent le Coran, le revêtent de mensonge, vendent les signes de Dieu à vil prix, et sont doublement coupables de tahrif parce qu'ils transforment aussi les explications données par Muhammad. Mais rien, dans tout cela, n'indique que même ces juifs incrédules ont modifié le texte écrit de leur Torah ; de toute façon, les juifs croyants ne l'ont pas altérée et n'auraient pas toléré que d'autres le fassent.
Le Coran déclare lui-même dans la Sourate des Bestiaux (Al-An'am) 6.34 : "Et nul ne peut changer les paroles de Dieu", affirmation répétée dans la Sourate de Jonas (Yunus) 10.64: "Pas de modifications aux paroles de Dieu".
Notre étude du Coran aboutit donc à la seule conclusion possible: le Coran n'affirme JAMAIS que notre livre, Torah et Evangile serait falsifié, au contraire le Coran confirme son AUTHENTICITE. De plus, puisque aucun musulman n'a jamais trouvé dans les bibliothèques islamiques une Torah différente ou un Evangile différent, et puisque aucune découverte archéologique n'a mis au jour une inscription gravée qui soit différente de celles de la Torah et de l'Evangile "qui SONT AVEC NOUS", Nous sommes absolument convaincu que les livres, la Torah et le l'Evangile que nous possédons sont considérés par le Coran comme AUTHENTIQUE.
A. Versets qui attestent que la Torah était authentique au temps de Jésus
B. Versets qui attestent qu'il y a eu de vrais chrétiens dans l'intervalle de temps qui sépare Jésus de Muhammad
C. Versets qui attestent que la Torah et l'Evangile n'avaient pas été altérés à l'époque de Muhammad
D. Versets qui attestent que Muhammad cite ou évoque effectivement la Torah et/ou l'Evangile
E. Les versets qui attestent que la Torah et/ou l'Evangile sont bons, mais ces versets ne précisent pas clairement leur époque
F. Versets qui attestent les divergences et les luttes entre chrétiens
G. Versets qui attestent que les juifs refusèrent le Coran, tentèrent de le changer ou cachèrent des versets de leur propre Torah et rejetèrent sa signification
H. Versets qui parlent spécifiquement de Tahrif
Présentation:
Ceci est une étude qui se veut exhaustive qui aura pour thème comme son titre l'indique, ce que pense le Coran de l'Evangile et de la Torah, elle est réalisée principalement et composée du merveilleux travail accomplit par le Dr William Campbell qui s'est évertué à prendre en compte tous les versets coraniques relatifs à la Torah et l’Evangile, ceci afin d'être en mesure de définir, et d'établir correctement le témoignage que rend le Coran vis-à-vis de la Torah et l’Evangile.
Avant-propos:
Conformément à ce qui a été annoncé, tout les versets du Coran se rapportant à l’Evangile et à la Torah seront cités, néanmoins pour éviter de surcharger ce présent document, les versets qui seront similaires à d'autres et/ou ne causant aucun préjudice sur la conclusion relevant de cette étude, ne seront donné que les références,une liste sera ainsi dressée… De ce fait, le lecteur s’il le désire pourra ainsi évaluer par lui-même ces versets, et s’il s'avère que par la suite, le lecteur juge que l’un ou plusieurs de ces versets dénatureraient ma conclusion, je suis prêt à l’entendre.
Egalement, certaine expression arabe seront traduite littéralement, nous aurons de cette manière, une meilleure compréhension de ce que nous expose le Coran… Tel sera le cas de l'expression baina yadaihi, dont le sens littéral nous donne "entre tes mains" ou "dans tes mains", mais nous attardons pas sur ce point maintenant, nous aurons en effet, l'occasion d'y revenir plus tard.
A. Versets qui attestent que la Torah était authentique au temps de Jésus:
Al. Marie (Maryam) 19.12, de la période mecquoise intermédiaire, an 7 avant l'Hégire.
Dieu dit: "O Jean (Yahya) prends le livre avec force! Et Nous lui apportâmes la sagesse, tout jeune qu'il était."
A2. La famille d'Amram (Al 'Imran) 3.48, an 2-3 de l'Hégire.
L'ange Gabriel annonce à Marie la naissance de Jésus et dit: "Et Lui (Dieu) enseigne le Livre de la sagesse et la Torah et l'Evangile."
A3. L'interdiction (Al-Tahrim) 66.12, an 7 de l'Hégire.
"De même Marie (la mère de Jésus)... avait traité de vraies les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres."
A4. La famille d'Amram (Al 'Imran) 3.49-50, an 2-3 de l'Hégire.
Jésus dit : "Et me voici en tant que confirmateur de ce qui EST entre mes mains de la Torah, et pour vous rendre licite partie de ce qui vous était interdit."
A5. Le rang (Al-Saff) 61.6, an 3 de l'Hégire.
Et quand Jésus fils de Marie dit: "O enfants d'Israël! Je suis vraiment un messager de Dieu à vous, confirmateur de ce qui EST entre mes mains de la Torah."
A6. Le plateau servi (Al-Ma'ida) 5.46, an 10 de l'Hégire.
"Et Nous avons lancé sur leurs (celles de Moïse et des Juifs) traces Jésus fils de Marie en tant que confirmateur de ce qui est entre ses mains de la Torah. Et Nous lui avons donné l'Evangile où il y a direction et lumière en tant que confirmation de ce qui est entre ses mains de la Torah et en tant que guidée et exhortation pour les pieux."
A7. 5.113.
Et quand Dieu dira: "O Jésus fils de Marie! Rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiai de l'esprit de sainteté! Au berceau tu parlais aux gens, puis comme homme ayant atteint l'âge mûr. Et quand Je t'enseignai le Livre de la sagesse et la Torah et l'Evangile!"
Nous pouvons résumer ainsi le contenu de ces versets:
Jean-Baptiste (Yahya) reçut l'ordre de se saisir du "Livre" (A1); Marie, la mère de Jésus croyait dans les "Livres" de Dieu (A3) ; Dieu avait promis, dès avant la naissance de Jésus de lui enseigner la Torah (A2) ; Jésus affirma que son Evangile "confirmait la vérité de la Torah qui est entre ses mains" (A4, A5) ; Dieu confirme, du temps de Muhammad, qu'Il avait bien enseigné à Jésus la Torah (A6, A7). Nous en concluons qu'au siècle où vécut Jésus, il n'y a rien qui dit que la Torah ou l'Evangile auraient subi quelconque altération, au contraire ces écrits sont confirmés comme étant vrais.
B. Versets qui attestent qu'il y a eu de vrais chrétiens dans l'intervalle de temps qui sépare Jésus de Muhammad:
B1. Le plateau servi (Al-Ma'ida) 5.110-111, de l'an 10 de l'Hégire.
Et quand Dieu dira: " O Jésus fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi... Et quand Je t'enseignerai le Livre et la sagesse et la Torah et l'Evangile... Et quand J'ai révélé aux apôtres ceci: Croyez en Moi et en Mon messager (Jésus ), ils lui (à Jésus) dirent: Nous croyons, et sois témoin qu'en vérité nous sommes des musulmans (des Soumis)."
B2. La famille d'Amram (Al 'Imran) 3.52-53, de l'an 2-3 de l'Hégire.
Puis, quand Jésus sentit de la mécréance de leur part, il dit: "Qui sont mes secoureurs en Dieu? Les apôtres dirent : Nous sommes les secoureurs de Dieu! Nous croyons en Dieu et sois témoin que certes nous sommes des musulmans (des Soumis). Seigneur, nous avons cru en ce que Tu as fait descendre, et suivi le messager (Jésus)."
B3. Le rang (Al-S aff) 61.14, an 3 de l'Hégire.
O vous les croyants! Soyez les auxiliaires de Dieu, comme au temps où Jésus fils de Marie, dit aux apôtres : "Qui seront mes auxiliaires dans la Voie de Dieu? Les apôtres dirent: Nous sommes les auxiliaires de Dieu! Un groupe des fils d'Israël crut, un groupe fut incrédule. Nous avons soutenu contre leurs ennemis ceux qui croyaient et ils ont remporté la victoire."
Notons que les apôtres de Jésus sont cité comme étant des exemples, et que les "disciples" de Mohammed sont convié à adopter le même comportement que les apôtres de Jésus Christ...
B4. Le fer (Al-Hadid) 57.26-27, an 8 de l'Hégire.
"Et très certainement, Nous avions envoyé Noé et Abraham, et assigné à leur descendance la fonction de prophète et le livre. Puis, tel en fut qui se guida, tandis que beaucoup d'autres furent pervers.
Sur leurs traces Nous avions fait suivre Nos messagers tout comme Nous avions fait suivre Jésus fils de Marie, tandis que Nous lui avions apporté l'Evangile, et mis au coeur de ceux qui le suivirent, douceur et mansuétude, ainsi que le monachisme qu'ils inventèrent - Nous ne leur avions rien prescrit... - Nous avions apporté leur salaire à ceux d'entre eux qui crurent. Beaucoup d'entre eux cependant furent pervers." (Cf. 5.85. )
Ce verset nous apprend une chose intéressante : bien que le monachisme ne venait pas de Dieu, il y eut d'authentiques croyants parmi ces disciples de Jésus, et ils reçurent " la récompense méritée" (dans le ciel).
Historiquement parlant, le monachisme débute au 4e siècle. Mais des hommes, tels que Paul de Thèbes, menaient déjà une vie d'ermite dès le 3e siècle. St-Antoine d'Egypte fut le premier à organiser de petits groupes d'anachorètes en 305. Le monachisme s'implanta aussi dans le Sinaï à la même époque.
B5. La grotte (Al-Kahf) 18.10-25, Sourate mecquoise:
Quand les jeunes gens se furent réfugiés vers la grotte, ils dirent: "O notre Seigneur apporte-nous de Ta part une miséricorde ; et arrange-nous une bonne conduite de notre affaire." Or ils demeurèrent dans leur grotte trois cents ans, et en ajoutèrent neuf.
Yusuf Ali indique dans plusieurs notes de sa traduction du Coran que cet épisode pourrait désigner 7 jeunes chrétiens d'Ephèse qui trouvèrent refuge dans une caverne lors des persécutions et furent plongés dans un sommeil de trois siècles. Il propose des dates s'échelonnant entre 440 et 450 de 1'ère chrétienne comme époque marquant la fin de leur sommeil. Yusuf Ali ajoute que le calife Wathiq (842-846 ap.J-C.) avait envoyé une expédition pour examiner et identifier la localité. Dans son commentaire du verset, Hamidullah ne fait qu'évoquer cette hypothèse mais pense qu' "il s'agit plutôt d'une époque bien antérieure au Christianisme".
B6. Les constellations (Al-Buruj) 85.4-9, de la période mecquoise primitive
"A mort les gens de l'Ukhdûd, du feu plein de combustible! Tandis qu'ils s'y trouvaient assis, témoins de ce qu'ils faisaient aux croyants a qui ils ne reprochaient que d'avoir cru en Dieu..."
Dans la note qui accompagne sa traduction, Hamidullah applique cet épisode à un roi juif du Yémen, du nom de Dhou Nuwas, qui persécuta des chrétiens au 6e siècle, livrant aux flammes ceux d'entre eux qui refusèrent de se convertir au judaïsme. Le calife Omar construisit au Yémen une grande mosquée pour honorer les martyrs chrétiens." Yusuf Ali fait également état de cette explication possible.
Des trois premières citations coraniques, retenons ceci : les disciples de Jésus furent "inspirés" par Dieu pour suivre le Messie (B1) ; ils acceptèrent d'être les "auxiliaires de Dieu" (B2, B3) ; ils furent les vainqueurs (B3). De plus, même lorsque le monachisme se développa (B4), c'est-à-dire au 4e siècle, il existait encore d'authentiques croyants.
Si Muhammad et ses contemporains de La Mecque appliquaient les événements évoqués en B5 et en B6 à un contexte chrétien, alors nous aurions un témoignage coranique en faveur de chrétiens véridiques, agréés par Dieu, à Ephèse (Turquie actuelle) en l'an 450 ap. J.-C., et au Yémen au 6e siècle, comme l'atteste le martyre rappelé ci-dessus.
C. Versets qui attestent que la Torah et l'Evangile n'avaient pas été altérés à l'époque de Muhammad:
Cl. Saba (Saba) 34.31, Sourate mecquoise ancienne.
Et ceux qui mécroient disent: "Jamais nous ne croirons à ce Coran ni à ce qui EST entre ses mains (la Torah et l'Evangile)..."
Remarque: Les verbes qui sont employés au temps présent pour Muhammad et pour son peuple sont imprimés en lettres capitales. Les caractères italiques sont réservés pour les allusions faites à des groupes de juifs ou de chrétiens envisagés tantôt comme croyants, tantôt comme incrédules au temps de Muhammad. De leur existence ainsi bien attestée par le Coran on peut déduire qu'il y avait donc de vrais croyants qui n'ont certainement pas altéré leurs Ecritures.
C2. Le créateur ou les anges (Fatir) 35.31, Sourate mecquoise ancienne.
"Et ce que Nous te révélons du Livre, c'est cela la vérité, confirmation de ce qui EST entre ses mains (la Torah et l'Evangile)..."
C3. Jonas (Yunus) 10.37, Sourate mecquoise tardive.
"Ce Coran n'a pas été inventé par un autre Dieu. C'est la confirmation de ce qui EST (Torah et Evangile) entre ses mains; l'explication du Livre envoyé par le Seigneur des mondes et qui ne RENFERME aucun doute."
C4. Joseph (Yusuf) 12.111, Sourate mecquoise tardive.
"Ce (le Coran) n'est point là récit à être blasphémé, c'est au contraire la confirmation de ce (Torah et Evangile) qui EST entre ses mains l'exposé détaillé de toute chose une direction et une miséricorde pour un peuple qui croit."
C5. Les bestiaux (Al-An'am) 6.154-157, Sourate mecquoise tardive.
"Ensuite Nous avons donné à Moïse le Livre, - complément du bien qu'il avait fait et exposé détaillé de toute chose, et guidée et miséricorde; peut-être auraient-ils cru en la rencontre de leur Seigneur? Et voici (le Coran) un Livre béni que Nous avons fait descendre suivez-le donc et comportez-vous en piété. Peut-être vous sera-t-il fait miséricorde? - Afin que vous ne disiez pas : Oui, on n'a fait descendre le Livre que sur deux peuples d'avant nous, et nous étions bien dans l'ignorance de leur étude. Ou que vous disiez: Si c'était à nous qu'on eût fait descendre le Livre (Torah et Evangile) nous aurions certainement été mieux guidés qu'eux."
C6. Le croyant (Al-Mu'min) 40.69-70, Sourate mecquoise tardive.
"N'as-tu (Muhammad) pas vu ceux qui disputent sur les signes de Dieu? Comme ils se sont écartés! Ceux qui TRAITENT DE MENSONGE le livre et ce (Livre) avec quoi Nous avons envoyé Nos messagers? Et bien, ils vont savoir quand, des carcans à leurs cous et avec des chaînes ils seront entraînés."
C7. Al-Ahqaf 46.12, Sourate mecquoise tardive.
Et avant ceci, il y avait le Livre de Moïse, comme dirigeant et miséricorde. Ce Livre-ci cependant est un confirmateur en langue arabe, pour avertir ceux qui prévariquent, pour être aussi, bonne annonce aux bienfaisants."
C8. 46.29-30.
"Et quand Nous déployâmes vers toi une troupe de djinns qui prêtèrent l'oreille à la Lecture (le Coran)... Puis, quand elle fut finie, ils retournèrent à leur peuple en avertisseurs. Ils dirent: "Peuple ! Nous venons d'entendre en vérité un Livre qui a été descendu (révélé) après Moïse, confirmateur de ce qui EST entre ses mains (Torah). Il guide vers la vérité et vers un chemin droit."
C9. La vache (Al-Baqara) 2.91, an 2 de l'Hégire.
Et quand on leur dit : "Croyez à ce que Dieu fait descendre, il disent : Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous (la Torah). Et ils mécroient le reste, cela même qui est vérité confirme ce (la vérité) qui EST AVEC EUX (la Torah)..."
Cl0. La famille d'Amram (Al'Imran) 3.3, an 2-3 de l'Hégire.
"Il (Dieu) a peu à peu fait descendre sur toi le Livre, avec vérité en tant que confirmateur de ce (la vérité) qui EST entre ses mains (la Bible). Et il a fait descendre en bloc la Torah et l'Evangile."
C11. Les femmes (AI-Nisa') 4.162-163, an 5-6 de l'Hégire.
"Mais ceux d'entre eux (les juifs) qui sont bien enracinés dans la science ainsi que les croyants CROIENT en ce qu'on a fait descendre sur toi (Muhammad) et en ce qu'on a fait descendre avant toi... Oui, Nous t'avons fait révélation comme Nous avons fait révélation à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus, à Jésus, à Job, à Jonas, à Aaron, à Salomon, et Nous avons donné le Psautier à David."
C12. Le repentir (Al-Tauba) 9.111, an 9 de l'Hégire.
"Oui, aux croyants le Paradis! Ainsi Dieu a-t-Il acheté leurs personnes et leurs biens: ils combattent dans le sentier de Dieu, puis ils tuent aussi bien qu'ils sont eux-mêmes tués. Promesse vraie qui, dans la Torah et l'Evangile et le Coran Lui incombe. Et qui, plus que Dieu, est à remplir son contrat?"
C13. Le plateau servi (Al-Ma'ida) 5.48, an 10 de l'Hégire.
"Et vers toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec vérité, en tant que confirmateur du Livre ( la Torah ) qui EST entre ses mains et en tant que son protecteur..."
Dans ces versets nous sommes donc en présence d'un puissant témoignage rendu à la Torah et à l'Evangile qui apparaissent comme des Ecrits authentiques et concrètement présents à l'époque de Muhammad.
Le Coran affirme être un "confirmateur", en langue arabe, du Livre de Moïse (C7) devenu nécessaire du fait que les habitants de La Mecque ne pouvaient comprendre ce que "les deux peuples avant eux" avaient appris par "une étude assidue" ; ou qu'ils l'auraient mieux suivi (C5). En outre, il affirme être une explication de la Torah et de l'Evangile, ce "Livre qui ne RENFERME aucun doute" (C3), en même temps que son protecteur (C13).
Les mecquois déclarent: "Nous ne voulons pas croire au Coran ni en ce qui EST entre ses mains de la Torah et de l'Evangile (C1). Certains des juifs affirment ne vouloir croire qu'en ce qui leur a été révélé à eux, même si le Coran confirme la vérité de ce qui "EST AVEC EUX" (C9). Ceux qui REJETTENT (maintenant) le Coran et ce Livre que Nous avons envoyé avec nos messagers seront jugés (C6). Mais ceux d'entre les juifs qui sont enracinés dans la connaissance CROIENT en ce qui a été révélé à Muhammad et dans ce (la Torah) qui a été révélé avant lui (Cl1). Les djinns aussi croient à la fois dans le Coran et dans la Torah (C8).
Dans l'une des dernières Sourates révélées à Muhammad, celle du Repentir, il est explicitement déclaré : "La Promesse de Dieu EST vraie dans la Torah, dans l'Evangile et dans le Coran." (C12).
Revenons un instant sur l'expression entre ses mains (baina yadaihi ) qui est revenue maintes fois dans les textes coraniques mentionnés (C2, C3, C4, C8, ClO, C13, ainsi que précédemment en A5 et en A6). J'ai choisi de traduire cette expression arabe mot à mot, seul moyen de rendre le temps présent qui accompagne ces mots. L'expression revêt souvent un sens littéral "entre", ou "dans ses mains", mais c'est le plus souvent une tournure idiomatique pour signifier "en présence de", "en face de", "devant quelqu'un", "en sa possession" ou "à sa disposition". Ainsi la phrase arabe traduite littéralement "les mots sont entre vos mains" signifie en fait : "Vous avez la parole". De même : "aucune arme n'est entre ses mains" veut dire "il est désarmé". La Sourate 34.12 parle des "djinns qui travaillent entre les mains de Salomon". Yusuf Ali a traduit : "... travaillent en face de lui", mais, dans un note il explique: "les djinns travaillent sous ses yeux".
Ces versets donnent donc le sens général suivant: le Coran serait venu pour confirmer, attester et vérifier la Torah et l'Evangile qui sont maintenant "en sa présence" ou "devant ses yeux". Ils appuient le témoignage rendu par les versets des autres paragraphes de cette section : Muhammad admettait l'existence d'une Torah et d'un Evangile authentiques "sous ses yeux" c'est à dire à son époque, sous sa présence que possédaient (C9) Juifs et Chrétiens!
D. Versets qui attestent que Muhammad cite ou évoque effectivement la Torah et/ou l'Evangile:
Dl. L'Etoile (Najm) 53.33-38, de la période mecquoise primitive
"Eh bien, le vois-tu (Muhammad) celui qui tourne le dos et donne peu et interrompt même? A-t-il près de lui science de l'invisible, pour qu'il voie? Ne lui a-t-on pas donné nouvelle de ce qui EST dans les feuilles de Moïse et d'Abraham, l'homme de devoir? Que nul porteur, en vérité, ne porte le port d'autrui..."
D2. Les Poètes (Al-Shu'ara') 26.192-197, de la période mecquoise intermédiaire.
" Oui, c'est là ce que le Seigneur des mondes a fait descendre; et avec cela est descendu l'Esprit fidèle, sur ton coeur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs en claire langue arabe. Oui, et ceci EST déjà dans les Ecrits (Zubur) aux anciens. N'EST-ce pas pour eux un signe, que les savants des Enfants d'Israèl le RECONNAISSENT?"
D3. Ta-Ha 20.133, de l'an 7 pré-hégirien.
"Et ils (les mecquois) disent: "Pourquoi celui-ci ne nous apporte-t-il pas de son Seigneur un signe? La Preuve de ce qui EST dans les anciens Livres ne leur est-elle pas venue?"
D4. Les Prophètes (Al-Anbiya') 21.7, de la période mecquoise intermédiaire.
"Or Nous n'avons envoyé avant toi (Muhammad) que des hommes à qui Nous faisions révélation. DEMANDEZ donc aux gens du Rappel (les juifs et les chrétiens) si vous ne savez pas !"
D5. L'Ornement (Al-Zukhruf) 43.44-45, de la période mecquoise tardive.
"Oui ceci (le Coran) est un Rappel, certes, pour toi (Muhammad) ainsi que pour ton peuple. Et vous serez bientôt interrogés. Et DEMANDE à ceux de Nos messagers que Nous avons envoyés avant toi, si Nous avons désigné, en dehors du Trés Miséricordieux, des dieux à adorer?"
D'après Baidawi, Jelaleddin et Yusuf Ali, l'expression "demande à ceux de Nos messagers que Nous avons envoyés avant toi" signifie: "Interroge ceux qui ont été instruits par leurs écrits et enseignés de leurs doctrines ". Par conséquent, ces écrits et ces doctrines étaient accessibles à l'époque de Muhammad.
D6. Jonas (Yunus) 10.94, de la période mecquoise tardive.
"Et si tu (Muhammad) es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, alors DEMANDE ceux qui dès avant toi LISENT le Livre..."
D7. Les Abeilles (Al-Nahl) 16.43, periode mecquoise tardive
"Nous n'avons envoyé avant toi (Muhammad) que des hommes à qui Nous avions fait révélation. DEMANDEZ donc aux gens du Rappel (les juifs et les chrétiens), - Si vous ne savez pas..."
D8. Le Voyage nocturne (Al-Isra') 17.101, an 1 pré-hégérique:
"Nous avons apporté à Moïse neuf signes manifestes, DEMANDE (O Muhammad) donc aux Enfants d'Israël ..."
D9. 17.107-108:
Dis: "Croyez (au Coran) ou ne croyez pas (O Mecquois). Ceux à qui science a été donnée avant cela, lorsqu'on le leur a récité, oui, tombent sur le menton, prosternés... Et cela les fait croître en humilité."
D10. Le Tonnerre (Al-Ra'd) 13.43, période mecquoise tardive:
Les incrédules disent: "Tu (Muhammad) n'es pas un envoyé ! Dis: Dieu suffit comme témoin entre moi et vous; et lui qui POSSEDE la science du Livre."
D11. Al-A'raf 7.156-157, période mecquoise tardive:
"Je prescrirai donc Ma miséricorde pour ceux qui pratiquent la piété et acquittent l'impôt, pour ceux aussi qui sont croyants en Nos signes, ceux-là qui suivent le messager, le prophète gentil qu'ils trouvent en toutes lettres CHEZ EUX dans la Torah et dans l'Evangile..."
D12. 7.159:
"Et dans le peuple de Moïse, Il est une communauté (UMMA), qui GUIDE avec le droit et qui, par là EXERCE la justice."
D13. 7.168-170:
"Nous les avons divisé, sur la terre, en communauté : Il y a parmi eux des justes et d'autres qui ne le sont pas. Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux. Ils reviendront peut-être vers Nous .... L'alliance du Livre n'a-t-elle pas été contractée ? Elle les OBLIGE A NE DIRE sur Dieu que la vérité, puisqu'ils ont étudié le contenu de Livre... Pour ceux (juifs) qui S'ATTACHENT fermement au Livre; pour ceux qui s'acquittent de la prière. Nous ne laisserons certainement pas perdre la récompense de ceux qui s'amendent."
D14. La vache (Al-Baqara) 2.113, an 2 de l'Hégire:
Et les juifs disent : "Les chrétiens ne sont pas dans le vrai !" . Et les chrétiens disent : "Les juifs ne sont pas dans le vrai ! Et pourtant ils LISENT le Livre.
D15. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.23, an 2-3 de l'Hégire:
"Ne les as-tu pas vus ceux à qui on avait donné une part du Livre, et qui ont été invités au Livre de Dieu (Torah) pour qu'il soit leur juge? Puis un groupe des leurs tourne le dos : des indifférents."
Les commentateurs appliquent ces versets à différents incidents, mais ils sont unanimes à penser que des juifs s'étaient adressés à Muhammad et avaient demandé son arbitrage. Muhammad leur ayant suggéré d'en référer à leurs Ecritures, ils refusèrent et s'en allèrent.
D16. 3.79:
Il ne conviendrait pas à un homme, à qui Dieu donne le Livre et la sagesse et la dignité de prophète, de dire ensuite aux gens : "Soyez des adorateurs en marge de Dieu !", mais "Soyez des vrais dévots"(rabbaniyin) du Seigneur, puisque vous ENSEIGNEZ le Livre et puisque vous ETUDIEZ.
D17. 3.93-94:
"Toute nourriture était licite aux enfants d'Israël, sauf celle qu'Israël lui-même s'interdit avant qu'on eut fait descendre la Torah. Dis: Venez donc avec la Torah, et RECITEZ-LA, Si vous êtes véridiques! Donc, quiconque, après cela, blasphème le mensonge contre Dieu... ce sont eux les prévaricateurs."
D18. Les Femmes (Al-Nisa') 4.60, an 5-6 de l'Hégire
"N'as-tu (Muhammad) pas vu ceux-là : qui en vérité prétendent croire à ce que Nous t'avons révélé, et qui a été révélé avant toi? Ils veulent s'en rapporter aux Taghout (idoles), bien qu'ils aient reçu l'ordre (dans la Torah) de ne pas croire en eux. Le démon veut les jeter dans un profond égarement."
D19. La Victoire (Al-Fath) 48.29, an 6 de l'Hégire:
"Leur marque est sur leurs visages (ceux des croyants musulmans) la trace de prosternations. Voilà l'image qu'on DONNE d'eux dans la Torah. Et l'image que l'on DONNE d'eux dans l'Evangile, c'est celle de la semence qui sort sa pousse, puis Dieu l'affermit, puis elle s'épaissit, puis elle se dresse sur sa tige, à l'émerveillement des semeurs."
D20. Le Plateau servi (Al-Ma'ida) 5.43, an 10 de l'Hégire
"Mais comment peuvent-ils (les juifs) te prendre pour juge: ils ont près d'eux la Torah où EST le jugement de Dieu."
D21. 5.47, an 10 de l'Hégire
"Que les gens de l'Evangile JUGENT les hommes d'après ce que Dieu y a révélé. Les pervers sont ceux qui ne jugent pas les hommes d'après ce que Dieu a révélé."
D22. 5.65-68 :
"Oui, Si les gens du Livre croyaient et craignaient Dieu, Nous aurions effacé leurs mauvaises actions; Nous les aurions introduits dans les Jardins du Délice. S'ils avaient observé la Torah et I'Evangile et ce qui leur a été révélé par leur Seigneur, ils auraient certainement joui des biens du ciel et de ceux de la terre.
Il existe, parmi eux, des gens (Umma) modérés mais beaucoup d'entre eux font le mal".
Dis: "O gens du Livre Vous ne vous appuyez sur rien, tant que vous n'OBSERVEZ pas la Torah, l'Evangile et ce qui vous a été révélé par votre Seigneur."
Les versets précédents témoignent d'une présence continue d'une authentique Torah et d'un authentique Evangile à l'époque de Muhammad et ces écrits étaient reconnus aussi bien par les musulmans que par les non-musulmans.
A La Mecque, un incrédule qui se détourne connaît ce qui EST dans les feuilles de Moïse et d'Abraham (Dl). Une preuve évidente leur a été fournie dans ce qui EST dans les Ecrits aux anciens (D3). Muhammad fait appel à "celui qui POSSEDE la science du Livre" (D10).
Certains textes affirment que l'annonce du Coran "EST (incluse) dans les Ecrits des anciens" et que "les savants des Enfants d'Israël le RECONNAISSENT (D2). Ceux à qui la connaissance avait été révélée avant CROIENT en lui (le Coran) (D9). Certains juifs sont des justes et "S'ATTACHENT fermement au Livre" (la Torah), mais d'autres refusent de reconnaître Muhammad bien qu'ils aient ETUDIE avec soin leur Livre (D13).
Juifs et chrétiens "LISENT le Livre" (D14) et "ENSEIGNENT le Livre" (D16).
Certains juifs sont des justes (D13) qui GUIDENT avec le droit et qui EXERCENT la justice (D12) ; parmi les juifs et les chrétiens, il existe des gens modérés (D22).
Les Mecquois sont exhortés à "DEMANDER aux gens du Rappel, s'ils ne le savent pas" (D4, D7) et à "DEMANDER à ceux des messagers que Dieu a envoyés" c'est-à-dire à interroger les gens instruits dans leurs écrits et dans leurs doctrines (D5).
Muhammad est invité à "DEMANDER à ceux qui LISENT le livre avant lui, s'il doutait" (D6), et à "DEMANDER aux enfants d'Israël" à propos des neuf signes évidents donnés à Moïse (D8).
Il compare les croyants musulmans à ceux qui se prosternaient comme l'indique la Torah, pour illustrer la foi des croyants (D19).
Muhammad invite les juifs à apporter la Torah afin qu'elle soit leur JUGE (D15). Ailleurs, Muhammad les presse d'APPORTER la Torah et de la RECITER s'ils sont véridiques (D17).
Dieu demande à Muhammad pourquoi les juifs viennent le trouver lui, alors qu'ils ONT la Torah où EST le jugement de Dieu (D20); les chrétiens sont exhortés à JUGER d'après ce que Dieu a révélé dans l'Evangile (D21).
Dieu déclare que la Torah et l'Evangîle SONT CHEZ EUX (D11). Dans la dernière Sourate reçue par Muhammad, la Sourate du Plateau servi (Al Ma'ida ), de l'an 10 de l'Hégire, les juifs ainsi que les chrétiens sont mis en face du même reproche: Vous ne vous appuyez sur rien tant que vous n'OBSERVEZ pas la Torah et l'Evangile et tout ce qui vous a été révélé par votre Seigneur (D22).
Voici le hadith que rapporte à propos de ce passage (D22) Ibn Ishaq, l'un des commentateurs:
"Rafi, le fils de Haritha, et Salam Ibn Mashkum, ainsi que deux autres vinrent trouver Muhammad et lui dirent: "O Muhammad! N'as-tu pas affirmé être un disciple de la religion d'Abraham et de sa foi? Ne crois-tu pas en ce que nous avons la Torah et n'attestes-tu pas qu'elle tire vraiment son origine de Dieu?"
Il répondit : " Si ! Mais, en vérité, vous avez inventé de nouvelles doctrines et vous niez son contenu relatif à l'alliance que Dieu a conclue avec vous et vous cachez ce qu'il vous a été demandé de révéler à l'humanité. C'est pourquoi je me sépare de vos idées nouvelles."
Ils reprirent : " Quant à nous, nous nous en tenons à ce qui est entre nos mains, et nous suivons la vérité et la direction; nous ne croyons pas en toi et ne voulons pas te suivre".
Alors le Dieu grand et glorieux révéla : Dis : " O Gens du Livre ! Vous ne vous appuyez sur rien tant que vous n'observez pas la Torah, l'Evangile et tout ce qui vous a été révélé par votre Seigneur."
Si ce hadith est vrai, alors il prouve que Muhammad croyait dans la Torah dont disposaient les juifs de Médine en l'an 10 de l'Hégire. Même s'il ne s'agit pas d'un hadith fort, il n'en constitue pas moins un témoignage important en faveur de la connaissance qu'avaient les musulmans des deux premiers siècles de l'Hégire, de la Torah et de l'Evangile en Arabie.
Outre le hadith ci-dessus, nous disposons de 22 passages examinés dans ce paragraphe et de 13 autres examinés dans le précédent, soit 35 citations au total, qui attestent qu'il existait, du vivant de Muhammad, une Torah et un Evangile authentiques!
Des musulmans peuvent bien prétendre que la Torah et l'Evangile authentiques répandus en Arabie étaient différents des Ecrits correspondants contemporains. Mais où sont passés cette Torah et cet Evangile authentiques? On peut supposer que des musulmans auraient conservé des livres d'une telle importance dans l'une des nombreuses bibliothèques islamiques répandues de par le monde, ne serait-ce que pour aider les juifs et les chrétiens à "observer la Torah et l'Evangile". Cela nous aurait permis, en outre, de comparer ces exemplaires avec ceux conservés par les juifs et par les chrétiens.
Mais il faut nous rendre à l'évidence il n'existe pas de tels écrits. Aucun exemplaire de cette Torah prétendument différente n'a été retrouvé!Il n'existe qu'une seule Torah au monde et elle EST entre les mains des juifs et des chrétiens, de même qu'il n'existe qu'un seul Evangile au monde, et il EST entre les mains des chrétiens.
E. Les versets qui attestent que la Torah et/ou l'Evangile sont bons, mais ces versets ne précisent pas clairement leur époque:
En introduction à ce chapitre j'avais déclaré qu'une étude sérieuse d'un sujet imposait que tous les versets et toutes les données concernant ce sujet soient cités. Quelque 55 autres passages coraniques mentionnent la Torah et l'Evangile, mais comme aucun d'eux ne confirme ou n'infirme l'existence de ces livres à l'époque de Muhammad, je me contente de ne donner que la liste complète de ces références.
Voici la liste des références:
74.31; 87.18; 25.35; 35.25; 34.23-24; 54.43; 37.114-117; 19.28-29; 21.48; 29.27; 29.46-47; 32.23; 40.53-55; 41.45; 42.15; 45.16-17; 45.28-29; 46.10; 11.16-17; 28.43; 28.48-49; 28.52-53; 23.49; 13.36; 17.2; 17.4-7; 17.55; 6.20; 6.114; 6.124; 98.1; 2.1-5; 2.53; 2.87; 2.121; 2.136; 2.144-145; 2.176; 2.213; 2.285; 3.65; 3.81; 3.84; 3.99; 3.119; 3.183-184; 3.187; 62.5; 4.51; 4.54; 4.131; 4.136; 4.150-153; 4.171; 57.25; 5.62; 5.85-86.
F. Versets qui attestent les divergences et les luttes entre chrétiens:
Fl. La Consultation (Al-Shura) 42.13-14, période mecquoise tardive:
"Il vous a tracé, en matière de religion, le chemin qu'il avait enjoint à Noé, et ce que Nous te révélons ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham et à Moïse et à Jésus, C'est ceci .. "Etablissez la religion ; et n'y divergez pas ." ... Ils ont divergé, par rébellion entre eux, qu'après que science leur fut venue. Et si une parole de la part de ton Seigneur n'eût pas pris les devants jusqu'à un terme dénommé, tout aurait été décidé entre eux ! Oui, et ceux à que le Livre a été donné en héritage après ces gens-là sont à son sujet dans un doute qui mène à l'incertitude !"
F2. La Preuve (Al-Baiyina) 98.14, période primitive à Médine:
"Et ceux à qui le Livre a été donné ne se sont divisés qu'après que la preuve leur fut venue."
F3. La Vache (Al-Baqara) 2.253, an 2 de l'Hégire:
"A Jésus fils de Marie, Nous avons apporté les preuves et l'avons fortifié par l'esprit de sainteté. Et si Dieu avait voulu, les gens qui vinrent après eux ne se seraient pas entre-tués, après que les preuves leur furent venues mais ils se mirent à disputer: certains parmi eux ont cru et d'autres furent incrédules."
F4. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.19, an 2-3 de l'Hégire:
"Ceux à qui le Livre a été apporté ne se sont disputés , rebellés les uns contre les autres, qu'après que science leur fut venue."
F5. Le Plateau servi (Al Ma'ida) 5.14-15, an iOde l'Hégire
Parmi ceux qui disent: " Nous sommes chrétiens, nous avons accepté l'alliance", certains ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons suscité entre eux l'hostilité et la haine, jusqu'au Jour de la résurrection... Dieu leur montrera bientôt ce qu'ils ont fait.
O gens du Livre! Notre prophète est venu à nous. Il vous explique une grande partie du Livre que vous cachiez. Il en abroge une grande partie. "
Ces passages nous apprennent que les chrétiens se divisèrent (Fl, F2) à cause de la jalousie et de la haine (F2, F4), qu'ils eurent des différends (F3, F4); aussi Dieu suscita-t-il l'hostilité et la haine entre eux (FS); jusqu'à s'entre-tuer (F3).
Il nous est encore dit qu'ils oublièrent une partie de leur Livre et de leur alliance (F5), qu'ils en cachèrent une grande partie (F5) et qu'ils sont dans un doute qui mène à l'incertitude (F1).
Pourtant, comme nous l'avons déjà constaté dans le paragraphe B, il nous est dit ici que "certains crurent " (F3).
L'histoire chrétienne et profane confirme l'existence des divergences et des combats sanglants entre chrétiens. L'Eglise Copte d'Egypte fut déclarée hérétique par les Eglises Romaine et Byzantine. Pourtant elles s'appuyaient toutes deux sur la même Bible ; il en est d'ailleurs de même entre les chiites et les sunnites, qui, bien qu'étant tous deux des mouvements musulmans et possédant le même Coran, ne s'en sont pas moins violemment combattus.
AUCUN des passages relevés n'accuse des chrétiens incrédules d'avoir altéré leur Bible ; beaucoup moins encore peut-on penser que les chrétiens fidèles aient osé le faire!
G. Versets qui attestent que les juifs refusèrent le Coran, tentèrent de le changer ou cachèrent des versets de leur propre Torah et rejetèrent sa signification:
Gl. Les Bestiaux (Al-An'am) 6.89-92, période mecquoise tardive:
"C'est à eux (les prophètes de Noé à Jésus énumérés dans les versets 84 à 86) que Nous avons apporté le Livre et la sagesse et la fonction de prophète. Si ces autres-là n'y croient pas, c'est certainement que Nous confions ces choses à des gens qui n'en sont pas mécréants. Ils ne mesurent pas Dieu à sa vraie mesure quand ils disent: Dieu n'a rien fait descendre sur un humain ! Dis: "Qui a fait descendre le Livre que Moïse a apporté à titre de lumière et de guide pour les gens, que vous mettez en pages pour les montrer, mais dont vous cachez beaucoup et par lequel vous avez été instruits de ce que vous ne saviez pas non plus que vos ancêtres? "... Voici un Livre que Nous avons fait descendre, béni, confirmant ce qui EST entre ses mains (la Torah) - afin que tu avertisses la Mère des Cités et les gens tout autour."
G2. Houd (Hud) 11.110, période mecquoise tardive:
"Et très certainement Nous avions donné à Moïse le Livre. Puis on y divergea. Et, n'était qu'une parole de la part de ton Dieu eût pris les devants, tout aurait été décidé entre eux Oui, ils sont à son sujet, en un doute qui mène à l'incertitude." (Même idée en 10.93)
G3. La vache (Al-Baqara) 2.85, an 2 de l'Hégire:
"Croyez-vous donc à une certaine partie du Livre et restez-vous incrédules à l'égard d'une autre ! Quelle sera la rétribution de celui d'entre vous qui agit ainsi, sinon d'être humilié durant la vie de ce monde et d'être refoulé vers le châtiment le plus dur, le Jour de la Résurrection?"
G4. 2.89-90
"Lorsqu'un Livre venant de Dieu, et confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah) leur est parvenu... ils n'y crurent pas... Combien est exécrable ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! "
G5. 2.97,101:
"C'est lui (Gabriel) qui a fait descendre sur ton coeur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui EST entre ses mains (la Torah)... Lorsqu'un prophète envoyé par Dieu est venu à eux, confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah), plusieurs (fariq ) de ceux auxquels le Livre avait été donné rejetèrent derrière leur dos le Livre de Dieu comme s'ils ne savaient rien (de ce qu'il contenait)."
G6. 2.140:
"Diront-ils : 'Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les tribus, étaient-ils vraiment juifs ou chrétiens?' Dis : 'Est-ce vous, ou bien Dieu, qui êtes les plus savants?' Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu'il A de Dieu? "
G7. 2.146:
" Ceux à qui Nous avons donné le Livre le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Oui, or partie d'entre eux cachent la vérité alors qu'ils SAVENT!"
G8. 2.159:
"Ceux (d'entre les juifs) qui cachent les Signes manifestes et la direction que Nous avons révélés depuis que Nous les avons fait connaître aux hommes au moyen du Livre: voilà ceux que Dieu maudit."
G9. 2.174:
"Ceux qui cachent ce que Dieu a fait descendre du fait du Livre et le vendent à vil prix, ceux-là ne s'emplissent le ventre que de Feu."
G10. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.69-71, an 2-3 de l'Hégire:
"Une partie (Ta'ifa,) des gens du Livre aurait voulu vous égarer: ils n'égarent qu'eux-mêmes et ils n'en n'ont pas conscience.
O gens du Livre ! Pourquoi êtes-vous incrédules envers les signes de Dieu, alors que vous en êtes témoins?
O gens du Livre ! Pourquoi dissimulez-vous la Vérité sous le mensonge? Pourquoi cachez-vous la vérité, alors que vous SAVEZ?"
G11. 3.75:
"Certains parmi les gens du Livre te rendront le quintar que tu leur as confié. D'autres ne te rendent le dinar que tu leur as confié que si tu les harcèles." (Trad. D. Masson)
G12. 3.199:
"Oui, il y en a parmi les gens du Livre qui certes croient en Dieu et en ce qu'on a fait descendre vers vous et en ce qu'on a fait descendre vers eux, humbles qu'ils sont devant Dieu et ne vendant point les signes de Dieu à vil prix. Voilà ceux dont le salaire est auprès de leur Seigneur. En vérité, Dieu est prompt de compter."
Ces versets font état de plusieurs accusations portées contre les juifs. Ils se sont écartés de la Torah et éprouvent un grand doute (G2). Ils écrivent leurs livres et n'en montre que certaines et en cachent beaucoup, selon ce qu'ils veulent que les musulmans voient (G1).
Mais les plus graves accusations contre les juifs ont trait à leur attitude face au Coran. Ils refusent de croire au Coran (G3) et rejettent les signes de Dieu (G10). Ils vendent les signes de Dieu et leurs propres âmes pour un vil prix (G9, G12). Ils cachent la vérité - c'est-à-dire le témoignage rendu au Coran - dans leurs Ecritures (G6, G7, G9, GlO) et dissimulent la vérité concernant le Coran sous le mensonge (G10). Ils n'acceptent que la partie du Coran qui leur convient et rejettent le reste (G3) ; ils rejettent le Livre derrière leur dos (G5).
Cependant le Coran déclare qu'ils ont la Torah AVEC EUX (G4, G5) et rend témoignage à la vérité de la Torah qui est "entre leurs mains" (G1, G5). Les juifs ONT un témoignage de Dieu (G6) ; ils sont des "témoins" (G10); ils ONT la connaissance (G7, G10); ils LISENT le Livre.
Un autre verset qui résume le mieux ce jugement du Coran est tiré de la Sourate de la Vache (Al-Baqara) 2.40-44, datée de l'an 2 de l'Hégire. On lit
"O fils d'Israël... croyez à ce que J'ai révélé, confirmant ce qui EST AVEC VOUS (la Torah). Ne soyez pas les premiers à ne pas croire ; ne troquez pas mes signes à vil prix... Ne dissimulez pas la vérité en la revêtant du mensonge... Commanderez-vous aux hommes la bonté, alors que vous-mêmes, vous l'oubliez? Vous LISEZ le Livre."
Le Coran vient donc à l'appui de la vérité de la Torah qui est AVEC les juifs et qu'ils ETUDIENT. Les juifs incrédules attendent la bonté de la part des autres, mais ils oublient de la pratiquer eux-mêmes parce qu'ils mentent en rejetant le Coran et cachent, dans leurs Ecritures, la vérité le concernant.
Le Coran reconnaît aussi qu'une partie du peuple du Livre est parfaitement honnête (G 12), qu'elle croit en Dieu et que certains d'entre les juifs acceptent le Coran au même titre que la Torah.
Mais remarquons qu'aucun des versets évoqués ne contient le moindre reproche adressé par Dieu, accusant les juifs incrédules d'avoir modifié les mots de la Torah; et des juifs tels que Abdullah Ibn Salam et Mukhairiq qui ont accepté le message du Prophète et sont devenus musulmans n'auraient certainement pas apporté de changements à la Torah.
H. Versets qui parlent spécifiquement de Tahrif:
H1. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.78, an 2-3 de l'Hégire:
"Oui, et il y en a parmi eux (le peuple du Livre) qui roulent leurs langues avec une Prescription pour vous faire croire qu'elle est du Livre, alors qu'elle n'est point du livre; et ils disent : 'Elle vient de Dieu', alors qu'elle ne vient point de Dieu. Et ils disent le mensonge contre Dieu. Alors qu'ils savent!"
Ce verset accuse ouvertement les juifs de déformer les mots au cours de leur lecture. Ils le font pour faire croire à leur auditeurs qu'il s'agit d'autres mots de la Torah et, par conséquent, de Dieu. Le verset coranique déjoue la ruse en affirmant : "il ne vient pas du Livre, et il n'est pas de Dieu".
H2. Le Plateau servi (Al-Ma'ida) 5.13-14, an 10 de l'Hégire
"Et Dieu, très certainement, prit l'engagement des enfants d'Israël. Et Nous suscitâmes d'entre eux douze chefs...
Et puis à cause de leur violation de l'engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs: ils détournent le mot de ses sens et oublient une partie de ce par quoi on les a rappelés. Tu ne cesseras pas d'entrevoir de la trahison de leur part sauf d'un petit nombre d'entre eux, Pardonne-leur donc et passe. Oui Dieu aime les bienfaisants."
Les juifs incrédules, dont le cœur a été endurci parce qu'ils ont violé l'alliance, "ont détourné le mot de ses sens" , et oublient (à dessein) une partie de leur loi."
Pris isolément, ce verset pourrait signifier que les juifs découpaient au couteau des parties de leur Torah pour en changer des mots ou supprimer des passages entiers. Mais les sections D et E, ainsi que la référence H6, ont montré que le Coran considère la Torah comme "étant AVEC les juifs", comme "ETANT lue" par eux et comme "AYANT le commandement de Dieu" en elle.
C'est pourquoi il doit vouloir reprocher aux juifs de dissimuler certains versets et d'en lire d'autres hors de leur contexte, comme le confirme l'exemple bien connu du verset sur la lapidation. C'est ce qu'on appelle en arabe tahrif al-ma'nawi ou "modifier le sens".
Mais il faut fortement souligner cette petite expression "sauf un petit nombre d'entre eux",. Ce témoignage atteste qu'il existait quelques juifs intègres qui croyaient, comme le confirme cette autre citation du Coran. Ces juifs n'auraient jamais consenti à modifier quoi que ce soit ni dans les mots ni dans la signification de leur Torah.
H3. La Famille d'Amram (Al 'Imran) 3.113-114, an 2-3 de l'Hégire
"Ils ne sont pas tous égaux. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite en se prosternant les versets de Dieu. Ils croient en Dieu et au Jour dernier, et ordonnent le convenable, et interdisent le blâmable, et concourent aux oeuvres bonnes. Ce sont des gens de bien..."
H4. Les Femmes (Al-Nisa') 4.44-47, an 5-6 de l'Hègire
"N'as-tu pas vu ceux-là à qui on a fait part du Livre acheter l'égarement et chercher à ce que vous vous égariez du chemin?
... Il en est parmi les judaïsés qui détournent les mots de ses sens et disent: "Nous avions entendu, mais nous avons désobéi", ou : "Ecoute sans personne qui te fasse entendre", ou : "Favorise-nous", (Ra'ina), tordant la langue et attaquant la religion.
Si au contraire ils disaient : "Nous avons entendu et nous avons obéi", et "Ecoute" et "Regarde-nous" ce serait meilleur pour eux et plus droit. Mais Dieu les a maudits à cause de leur incrédulité donc, sauf un petit nombre, il ne croiront pas. O vous à qui on a donné le Livre, croyez en ce que Nous avons fait descendre (le Coran) en confirmation de ce qui EST AVEC VOUS (la Torah), avant que Nous effacions les visages..."
L'accusation est donc portée contre "ceux (certains) des juifs" qui "détournent le mot de ses sens"; mais les exemples donnés montrent bien qu'il s'agit des paroles de Muhammad. (nous avons un cas identique en la sourate 5 :44-46) Yusuf Ali explique admirablement cette attitude dans sa note qui accompagne ce texte:
"Un artifice qu'utilisaient les juifs consistait à tordre le sens des mots et des expressions pour tourner en ridicule l'enseignement le plus solennel sur la religion. Alors qu'ils auraient dû dire : "Nous entendons et nous obéissons", ils affirmaient à voix haute: "Nous obéissons" et ajoutaient en murmurant: "Nous désobéissons" ; au lieu de déclarer avec le plus grand respect: "Nous entendons", ils ajoutaient à voix basse "ce qui ne s'entend pas" pour ironiser. Quand ils voulaient attirer l'attention du Maître, ils se servaient d'une formule ambiguë, apparemment innocente, mais en réalité intentionnellement irrespectueuse. Quand les arabes veulent dire "S'il te plaît, prête attention !", ils emploient avec un profond respect l'expression 'Ra'ina' qui signifie aussi "Regarde-nous". Avec une contorsion de leurs langues, ces juifs prononçaient quelque chose comme 'O toi qui nous mènes au pâturage !'"
H5. La vache (Al-Baqara) 2.75-79, an 2 de l'Hégire
Une réclamation des musulmans pour affirmer que la Torah est falsifiée selon le Coran est principalement le verset 79 situé en la sourate 2, nous vous proposons ainsi d ‘étudier ce verset en son contexte, pour comprendre ce qu’il en est réellement, à la lumière de ce qui a déjà été examiné précédemment :
Analysons ainsi ce verset dans son ensemble :
75. - Eh bien, espérez-vous [Musulmans], que des pareils gens (les Juifs) vous partageront la foi ? alors qu'un groupe d'entre eux, après avoir entendu et compris la parole de Dieu, la falsifièrent sciemment.
76. - Et quand ils rencontrent des croyants, ils disent : "Nous croyons"; et, une fois seuls entre eux, ils disent : "Allez-vous confier aux musulmans ce que Dieu vous a révélé pour leur fournir, ainsi, un argument contre vous devant votre Seigneur ! Etes-vous donc dépourvus de raison ?".
77. - Ne savent-ils pas qu'en vérité Dieu sait ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent ?
78. Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures.
79. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant de Dieu pour en tirer un vil profit ! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu'ils en profitent ! Sourate 2
Ces versets indiquent QU’UN GROUPE (et non la totalité) de Juifs après avoir entendu la parole de Dieu, (le Coran) dit l’avoir compris, mais par après s’en détournèrent comme expliqué dans ces versets se trouvant dans la même sourate :
"Lorsqu'un Livre (le Coran) venant de Dieu, et confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah) leur est parvenu... ils n'y crurent pas... Combien est exécrable ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! " Sourate 2.89-90
Et quand on leur dit : "Croyez à ce que Dieu fait descendre, il disent : Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous (la Torah). Et ils mécroient le reste(le Coran), cela même qui est vérité confirme ce (la vérité) qui EST AVEC EUX (la Torah)..." Sourate 2 :91
"C'est lui (Gabriel) qui a fait descendre sur ton cœur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui EST entre ses mains (la Torah)... Lorsqu'un prophète envoyé par Dieu est venu à eux, confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah), plusieurs (fariq ) de ceux auxquels le Livre avait été donné rejetèrent derrière leur dos le Livre(le Coran) de Dieu comme s'ils ne savaient rien (de ce qu'il contenait)." Sourate 2.97,101
Ainsi ce verset
2:79. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant de Dieu pour en tirer un vil profit ! - Malheur à eux,
Parle simplement d’un GROUPE de juifs(et non de chrétiens) qui à l’écoute du Coran, (donc à l’époque de Mohammed) COMPOSERENT (et non falsifiére !) un livre comme venant de Dieu, pour en tirer vil profit. Il n’est JAMAIS dit que les Juifs auraient falsifié la Torah. Comme nous le montre ces versets suivant déjà cité, la Torah que les juifs ont avec EUX est authentique, puisque le Coran confirme la Torah que les juifs ONT AVEC EUX :
"Lorsqu'un Livre venant de Dieu, et confirmant ce qu'ils ONT AVEC EUX (la Torah) leur est parvenu... ils n'y crurent pas... Combien est exécrable ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! " Sourate 2.89-90
Et quand on leur dit : "Croyez à ce que Dieu fait descendre, il disent : Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous (la Torah). Et ils mécroient le reste, cela même qui est vérité confirme ce (la vérité) qui EST AVEC EUX (la Torah)..." Sourate 2 :91
De plus, supposons même que ce verset (2 :79) parlerait de falsification, ce qui serait en contradiction avec le Coran, et ce que pensait Mohammed et les 1ers musulmans, il ne serait rapporté alors que de la falsification de la part de CERTAINS Juifs et NON des chrétiens, ceci à l’EPOQUE de MOHAMMED, et non AVANT. Et puisque nous possédons des milliers de copies de la Torah et de la l’Evangile datant d'AVANT Mohammed, et que le Coran ne dit JAMAIS que les Chrétiens auraient falsifié leur livre, alors que le Coran se dit être un exposé détaillé de TOUTE chose où RIEN n’est omis, nous en concluons que le Coran n'affirme jamais que le livre que nous possédons et qui date d'AVANT Mohammed n'a été falsifié !
Conclusion:
Résumons ce que nous avons tiré de l'enseignement que donne le Coran sur la Torah, sur l'Evangile et sur le peuple du Livre, dans les divers groupes de versets coraniques.
Groupe A. La vraie Torah était connue de Jean-Baptiste (Yahya, de Marie, de Jésus et de ses disciples au 1ère siècle.
Groupe B. Le Coran atteste l'existence de vrais croyants chrétiens au moins jusqu'au début du monachisme, vers 300-350 ap. J.-C. On peut raisonnablement admettre que ces fidèles croyants n'ont pas altéré leur propre Evangile, autrement le Coran les désignerait de faux croyants.
Groupe C. Le Coran confirme la vérité des livres antérieurs qui sont "entre ses mains" c'est-à-dire "en sa présence" ou "sous ses yeux". Ces livres sont AVEC les mecquois, mais puisque ces derniers ne pouvaient pas comprendre les livres antérieurs, il fallut leur donner le Coran arabe.
Groupe D. D'après le Coran, Dieu lui-même, ou Muhammad à qui il l'ordonnait, en appelle à la Torah et à l'Evangile plus de vingt fois. Muhammad demande aux juifs d'apporter la Torah pour résoudre un différend. Les gens LISENT la Torah et l'Evangile qui sont AVEC EUX.
Groupe F. Les chrétiens se sont divisés et combattus mutuellement, et ils ont oublié une partie du Livre, mais AUCUN verset n'affirme qu'ils ont modifié ou corrompu le texte.
Groupes G et H. Certains des juifs QU'à l'EPOQUE DE MOHAMMED sont coupables de al-tahrif al-ma'nawi parce qu'ils dissimulent des choses qui sont écrites dans leurs Livres et rejettent des passages qui ne leur conviennent pas. Ils rejettent le Coran, le revêtent de mensonge, vendent les signes de Dieu à vil prix, et sont doublement coupables de tahrif parce qu'ils transforment aussi les explications données par Muhammad. Mais rien, dans tout cela, n'indique que même ces juifs incrédules ont modifié le texte écrit de leur Torah ; de toute façon, les juifs croyants ne l'ont pas altérée et n'auraient pas toléré que d'autres le fassent.
Le Coran déclare lui-même dans la Sourate des Bestiaux (Al-An'am) 6.34 : "Et nul ne peut changer les paroles de Dieu", affirmation répétée dans la Sourate de Jonas (Yunus) 10.64: "Pas de modifications aux paroles de Dieu".
Notre étude du Coran aboutit donc à la seule conclusion possible: le Coran n'affirme JAMAIS que notre livre, Torah et Evangile serait falsifié, au contraire le Coran confirme son AUTHENTICITE. De plus, puisque aucun musulman n'a jamais trouvé dans les bibliothèques islamiques une Torah différente ou un Evangile différent, et puisque aucune découverte archéologique n'a mis au jour une inscription gravée qui soit différente de celles de la Torah et de l'Evangile "qui SONT AVEC NOUS", Nous sommes absolument convaincu que les livres, la Torah et le l'Evangile que nous possédons sont considérés par le Coran comme AUTHENTIQUE.
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