Les dangers de l’œcuménisme
Puisque l’Église Catholique n’a pas changé, nous devons nous tenir sur nos gardes devant le danger de la séduction oecuménique. Toute forme d’oecuménisme avec l’Église de Rome n’est que reconnaissance
implicite de son christianisme dénaturé. Dans sa seconde lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul évoque les nombreux dangers auxquels il a été confronté dans son ministère :
“Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux-frères. » (2 Co 11.26)
Nous voyons ici que Paul considère sa présence au milieu de faux-frères comme une situation périlleuse, dangereuse. En 2 Corinthiens 11:13, il parle ainsi des faux-frères : “Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ.” Dans cette même épître, l’apôtre décrit les faux-frères comme falsifiant la Parole de Dieu (2.17), se recommandant eux-mêmes (10.12), prêchant un autre Jésus et un autre évangile (11.4). N’est-ce pas ce qui caractérise le Magistère de Rome ?
L’Église Catholique entretient ses fidèles dans un esprit de religion.
Avec ses édifices grandioses, ses liturgies théâtrales et ses rites sacramentels, elle les enferme dans les liens du sentiment religieux et des traditions humaines.
Elle transmet le sens du sacré et non pas la prise de conscience de la sainteté de Dieu, devant laquelle l’homme se sent profondément pécheur et soupire après son salut.
L’Église de Rome maintient ses fidèles dans l’obéissance à sa hiérarchie sacerdotale, tout en les conduisant à désobéir à Dieu.
Elle parle un langage pseudo-évangélique dans lequel la Parole de Dieu a perdu toute sa force et sa puissance de régénération, pour devenir un discours de morale et d’éthique universel.
Elle se réclame de Christ, mais elle en détourne constamment ses fidèles en les faisant se confier dans sa Vierge, ses “saints” et ses papes.
Elle a remplacé le culte en esprit et en vérité par la croyance en la présence réelle3 et par l’adoration de l’hostie. C’est ici qu’apparaît le trait le plus marquant du caractère mensonger et usurpateur du sacerdoce romain.
Le concile Vatican II n’a pas modifié le sens de la messe. On continue de faire croire aux fidèles que Jésus est rendu réellement présent dans l’hostie par le pouvoir sacramentel et sacerdotal du clergé romain.
Bien sûr, les catholiques ont un Credo auquel nous adhérons. Mais ce n’était pas à cause de cette formulation de foi qu’il y a eu des séparations au temps de la Réforme. De même, bien des paroles prononcées dans les cultes romains sont justes (particulièrement lorsqu’on lit des extraits de la Bible) – et aussi, bien souvent, les prises de position morales ou éthiques –, mais, encore une fois, ce n’est pas là que se trouve l’origine de notre séparation.
Le sens des responsabilités
Face à la séduction oecuménique, redoublons de vigilance ! Que ceux qui exercent les fonctions d’anciens ou de pasteurs prennent conscience des responsabilités qu’ils portent, particulièrement dans ce domaine :
“Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang.” (Ac 20.28)
Confiance en Dieu
Le développement du mouvement oecuménique et interreligieux prend une tournure irréversible. L’apostasie est devant nous. Dans un tel contexte, nous avons besoin de nous encourager les uns les autres pour persévérer jusqu’au bout :
“Fortifiez-vous et que votre coeur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Éternel.” (Ps 31.25)
À tous ceux qui vivent dans l’attente confiante de son retour, le bon Berger qui a donné sa vie pour ses brebis dit encore aujourd’hui :
“Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.” (Luc 12.32)
Bernard Prunneaux