vendredi 18 mai 2007

Une "bonne soeur" devient une soeur en Christ

Une Carmélite quitte le couvent...

"Mon enfant, ne laisse pas passer la grâce que tu cherches depuis si longtemps. Saisis-la!"
"Comme une biche soupire après le courant d'eau, ainsi mon âme soupire après Toi O Dieu. Mon âme a soif de DIEU, du DIEU vivant"(Psaume 42.2).
J'ai fait avec mon Sauveur, une expérience merveilleuse, expérience qui se renouvelle sans cesse, par sa grâce, depuis que je lui appartiens dans la Vérité.

Dès ma tendre enfance, j'avais soif de connaître DIEU. Une voix intérieure ne me laissait aucun répit, jusqu'au jour où je rencontrai mon Sauveur dans la Vérité et la Lumière de son Evangile. J'ai toujours ressenti le besoin d'un appui solide, d'un refuge, d'une consolation. Ce ne fut donc pas dans ma famille ou dans mon entourage que je pus trouver DIEU; mais je portais au plus profond de moi-même une vocation, la pensée de l'éternité ne me quittait pas, j'avais soif d'infini.

J'ai cherché DIEU dans ma religion. Nous étions catholiques. Mais je ne le trouvais pas. Je l'ai cherché dans la nature que j'aimais beaucoup, mais mon cœur restait insatisfait. Je me rappelle encore comment, à l'âge de 9 ans, n'ayant pu participer à une fête où j'avais été invitée, je ressentis une profonde tristesse et une angoisse à la pensée de toutes ces âmes qui ne pensaient qu'à s'amuser en oubliant leur Créateur et leur Sauveur. Je m'enfuis à l'Eglise, brisée au pied d'une croix et je pleurais.

DIEU, que je ne connaissais pas encore me mettait le fardeau des âmes perdues. Aspirant à une plus grande consécration, et désirant apaiser cette voix intérieure qui me poursuivait, je décidai d'entrer secrètement au couvent. J'avais 23 ans et je fus reçue au Carmel de Beaune en Côte d'Or. Pendant la première année sur les deux que j'y passais, je crus posséder cette paix à laquelle j'aspirais, mais elle fut de courte durée... Puis ce fut la "prise d'habit", cérémonie très émouvante où je fus habillée en blanc, en épouse de Christ, mais hélas dans l'erreur. Dès le lendemain les luttes recommencèrent, mais mon Seigneur me tenait tout de même déjà dans sa main.

Au Carmel, on est à l'essai pendant deux ans, pour voir si l'on supporte une règle si dure. Ce couvent est une véritable prison avec ses barreaux. Nous étions 30 à y vivre. Nous devions nous soumettre à de nombreuses mortifications: les religieuses sont invitées à se frapper dans le dos avec un fouet jusqu'à ce que le sang coule; parfois, l'une de nous devait se coucher sur le seuil de la porte afin que toutes les autres lui marchent dessus en passant; certaines religieuses se mettaient un cilice, c'est à dire un cercle de fer garni de pointes à l'intérieur que l'on se met autour de la taille sur la peau et qui meurtrit douloureusement.

La règle était très austère: 40 jours de jeûne par an, obligation d'observer un silence complet (nous avions tout au plus le droit d'échanger quelques mots après le repas de midi), le lever était fixé à 4 heures du matin, il fallait prier l'hiver pendant des heures dans des locaux non chauffés. La petite Thérèse de Lisieux, une âme sincère déclarée sainte après sa mort, et dont on a fait une véritable idole, a beaucoup souffert du froid, entrée au couvent du Carmel à l'age de 15 ans, elle est morte à 24 ans, tuberculeuse, des privations et la dureté du régime auquel elle avait été soumise; avant de mourir, elle déclara: "il est faux de tenter DIEU jusque là"; elle passa par les mêmes épreuves de foi que moi, mais parce qu'elle avait prononcé déjà des vœux définitifs, elle n'eut pas la permission de sortir, malgré son désir.
Moi non plus, je ne supportai pas ce régime et tombai malade par la grâce de DIEU, le docteur exigea que je sorte du couvent quelques jours avant que je doive prononcer des vœux définitifs. C'est vraiment les ténèbres sous le couvert d'une très grande religion, mais après ma sortie du Carmel, il me fallut plus d'un an pour me réadapter à la vie dans le monde. Je ne pouvais plus me mettre à genoux dans une Eglise. Je désirais toujours de toute mon âme rencontrer DIEU. Ma souffrance intérieure devint terrible, je dus reprendre la lutte seule dans la vie, comme l'oiseau sur la branche, sentant ce vide autour de moi. Après m'être quelque peu rétablie, je pris du travail, mais retombai malade après 6 mois. Ayant dû aller sur la Côte d'Azur à Hyères parmi les palmiers pour ma convalescence, je devais rencontrer mon Sauveur !!


Un jour en me promenant, je suis entrée dans une chapelle où l'on annonçait l'Evangile intégral. Je fus profondément touchée par la simplicité de la prédication et de toute la réunion. Ce fut pour moi une révélation, j'y retournai. Quelques jours après, le Seigneur me parla et me dit: "Mon enfant, ne laisse pas passer la grâce que tu cherches depuis si longtemps. Saisis-la!" Je pleurai beaucoup... Toutes mes objections tombèrent les unes après les autres. Je compris mon grave péché. Je m'adressais à des idoles sans me rendre compte qu'on ne peut aller au Père que par Jésus-Christ qui est le chemin, la vérité, et la vie". Je fus totalement convaincue.

Ce fut une grâce merveilleuse, une illumination: je commençais à comprendre quelque chose à la profondeur de la Croix de Jésus. Jésus est l'Homme de douleur dont parle Esaïe 53, qui s'est chargé de mes péchés et de mes infirmités. Il me pardonna tous mes péchés et m'accorda sa paix qui surpasse toute intelligence, et domine toutes les épreuves. Je connus une joie profonde en découvrant son amour qui ne fait jamais défaut.
Je le bénis pour 1'assurance de la vie éternelle qui commence dès ici-bas. Quel privilège de pouvoir connaitre cette tranquillité profonde et de se savoir conduit jour après jour parfaitement! A une condition cependant: s'abandonner à sa volonté entièrement quoi qu'il nous en coûte. Peu après je reçus le baptême du St-Esprit de puissance selon les promesses. Je comprends maintenant dans la vérité, ce que cela signifie d'être l'Epouse de Christ nous tous qui lui appartenons, nous sommes son Epouse que le St-Esprit prépare pour aller à sa rencontre, vêtue de la robe de fin lin brodé de fleurs. Ces fleurs sont le fruit du St-Esprit: la paix, la joie, l'amour, l'humilité, la douceur...

Il y a aussi les fleurs des sacrifices et des souffrances, qui sont comme une immolation continuelle de nous-mêmes, afin que Jésus paraisse en nous. Il désire que nous soyons sans cesse dans son chemin pour que nous vivions de sa vie de résurrection de victoire en victoire, de découverte en découverte. C'est une vie dans l'abondance. Je bénis le Seigneur pour le chemin de souffrance que j' ai dû suivre après ma conversion et qui m'a permis de mieux connaître mon prochain. Les épreuves dans ma vie se trouvent être les plus grandes bénédictions, car elles me permettent de mieux découvrir la Personne de Jésus, sa Parole et toutes les richesses qui y sont cachées. Combien je suis émerveillée par cette grâce qui m'accompagne et me dépasse!

Un soir à Paris je suis allé voir une jeune fille qui devait entrer le lendemain au couvent des trapistines (règle très stricte, silence absolu, on ne communique que par signes), je rendis mon témoignage et reçus à ce moment l'assurance qu'elle serait sauvée. Un an plus tard j'appris qu'elle avait donné son cœur au Seigneur, avait reçu le baptême par immersion et le baptême du St-Esprit avec les dons spirituels. Le Seigneur m'a également délivrée bien des fois de la maladie uniquement par son intervention. Au Carmel notre but était la contemplation et le ministère de la prière. Cette vocation m'est restée après ma conversion. Par le St-Esprit j'ai compris ce qu'est l'adoration et la vie cachée en Christ, profonde et éternelle, le ministère de la prière pour l'œuvre de DIEU, pour les âmes perdues et pour les serviteurs de DIEU qui ont besoin d'être soutenus.

Que le Seigneur me remplisse toujours plus de son Esprit de grâce et de vérité pour sa seule gloire! il y a un prix à payer pour devenir un véritable disciple du Seigneur qui lui soit agréable. Il ne faut pas s'occuper du "qu'en dira-t-on" ni des critiques, ni des persécutions dont on peut être l'objet... "Car c'est par beaucoup de tribulations que nous entrerons dans le Royaume de DIEU", comme dit l'Apôtre. Mais si nos yeux sont fixés sur Jésus, nous sommes vainqueurs.

Depuis ma conversion, le Seigneur m'a particulièrement mis à cœur la prière pour son retour. Tout en effet indique que nous vivons les derniers temps. Nous devons être parmi les vierges sages dont les lampes sont remplies d'huile. Ces dernières années bien des religieuses, des moines et des prêtres sont venus à la lumière de l'Evangile et j'ai moi-même eu l'occasion de rencontrer bien des catholiques sincères qui ont été touchés par la grâce toute puissante de DIEU et sont venus à la connaissance de la Parole. A Jésus soit rendue toute la gloire!

Odette Chemin

Le bouddhisme

"Je me sens bien dans le bouddhisme", explique Martine, médecin de 37 ans, citée dans l'Express, "parce que c'est une voie spirituelle parfaitement conciliable avec la culture occidentale d'aujourd'hui. A l'inverse de l'éducation religieuse que j'ai reçue, elle ne m'apparaît en rien incompatible avec mes études scientifiques, ni avec mon métier."

Noël, informaticien de 33 ans, partage ce point de vue :

"Je ne pouvais plus croire en un Dieu extérieur au monde ou en quelques vérités éternelles et immuables. Le bouddhisme m'a réconcilié avec la religion. Il demeure toujours relié à l'expérience, il supporte la critique de la raison, il ne fait jamais appel à une quelconque extériorité. Ni Dieu tout-puissant, ni dogmes intangibles, ni normes morales imposées de l'extérieur. En même temps, il permet un développement de la conscience, un travail sur soi. Il propose une morale exigeante, mais adaptable à chaque cas particulier."

Voilà bien une des raisons du succès du bouddhisme dont nous savons fort peu de choses en réalité : pas de Dieu, pas d'absolu, pas de morale autre que celle qu'on se donne à soi-même !
Pour le bouddhisme, rien n'est stable. Tout est en devenir. L'homme, qui n'échappe pas à cette loi, ne possède pas d'âme. Fondamentalement, cette doctrine n'a pas d'autre ambition que "d'éveiller" chaque homme, de lui faire vivre la même expérience que le bouddha, et de lui permettre, par le moyen de la méditation, de parvenir à l'extinction de la soif, du désir.

Développer sa vie spirituelle, sans avoir affaire à Dieu.
C'est, à priori, plus tentant, plus simple, plus facile. Bouddha considérait les questions ultimes, touchant à l'absolu, au divin, comme des spéculations, stériles et non pertinentes. Quel dommage !
La Bible est tellement riche en enseignements sur l'origine et le sens de la vie, sur Dieu, Sa personne, Son amour, sur la création.
Le grand malentendu d'aujourd'hui vient de ce que la religion a dépeint et présenté Dieu d'une telle manière, qu'une très grande majorité des gens en est vaccinée.
La plupart des gens en restent trop souvent au catéchisme de leur enfance, et à la littérature du moyen-âge qui présente certaines vérités bibliques d'une manière si grotesque que cela en est risible. L'enfer par exemple (peuplé de diables à queues fourchues activant le feu sous de gros chaudrons) n'est jamais dépeint par la Bible. Peu de gens se donnent la peine de chercher par eux-mêmes à connaître Dieu tel qu'Il se révèle dans sa Parole.

Plusieurs millions de français sont touchés par certaines notions transmises en Occident par le biais du bouddhisme. Le développement fulgurant de la croyance au karma (loi de causalité) et à la réincarnation en est un exemple frappant.
"Je n'ai jamais compris comment le Dieu biblique pouvait être à la fois tout-puissant, bon et laisser souffrir ou mourir des enfants", explique David, professeur d'anglais de 36 ans.
"La théologie bouddhiste me semble beaucoup plus plausible, ou du moins compréhensible : l'Univers est régit par une loi de causalité qui fait que tout acte négatif a nécessairement une conséquence négative en cette vie ou dans une autre. Nous sommes donc d'une certaine manière responsables de tout ce qui nous arrive, y compris les épreuves."
La croyance en la réincarnation est toutefois comprise par bien des européens dans une acception tout autre que celle qu'entendent les bouddhistes.
Tandis que le cycle des renaissances représente, pour beaucoup d'occidentaux, une alternative au néant - et donc une formidable espérance de survie - il constitue, pour les maîtres spirituels orientaux, une terrible épreuve, le but de la pratique étant de s'en libérer.

Quand la Bible affirme que Dieu nous aime, nous disons ne pas comprendre cet amour :
" L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par Lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'Il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. "
1 Jean 4.9-10
Pourtant, Dieu au travers de l'histoire, et d'un bout à l'autre de la Bible, clame son amour pour l'homme. L'homme qu'Il a créé capable précisément de se poser ces questions que Bouddha estimait, à tort, n'être que des spéculations : quel est le sens de ma vie ? y a-t-il un Dieu ? que sera l'éternité ?

Quand la Bible affirme que nous sommes pécheurs, et que nos péchés ont des conséquences (comme le soulignait ce professeur d'anglais), nous disons ne pas comprendre. Mais Dieu dit que ce sont justement nos péchés qui nous séparent de lui et qui sont presque toujours à l'origine de la souffrance.

" Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent Sa face et l'empêchent de vous écouter. "
Ésaïe 59.2
La question de l'éternité reste entière. Nous faisons presque de cette loi du karma l'espérance d'une vie éternelle alors qu'elle tyrannise la vie des bouddhistes sans qu'ils sachent vraiment s'il pourront y échapper !

Pourtant Jésus est tellement clair, explicite, dans son enseignement.
Lisez, relisez l'Évangile. C'est évident :
" En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. "
Jean 5.24
Dieu vous offre Sa vie avec un grand V. La vraie vie. Celle qui apporte tant de satisfactions, celle qui est si complète qu'elle débordera jusque dans l'éternité.
Bien sûr, il vous faut mesurer la différence qui vous sépare d'un Dieu si parfait et saint.
Bien sûr, il faut reconnaître votre péché, et accepter qu'aucun travail de votre part ne pourra combler cette distance, cette différence, cet abîme qui vous sépare de Dieu. Aucun travail de votre part ne pourra faire changer la nature de votre cœur. Espérer rattraper le fossé, l'écart qui nous sépare de Dieu serait admettons-le très prétentieux de notre part, mais bien dans notre nature humaine ! Il y a quelques générations, certains pensaient pouvoir combler ce fossé par leurs bonnes oeuvres, aujourd'hui d'autres pensent le combler en s'améliorant par toutes sortes de pratiques.

Ce que l'Évangile propose est et reste le plus révolutionnaire qui soit ! Voici ce que dit Paul dans la Bible :
" Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. "
2 Corinthiens 5.17

Reconnaissez que votre péché vous sépare de Dieu.
Recevez le pardon de vos péchés.
Placez votre confiance en Jésus-Christ.
Recevez son Esprit.
Devenez une créature nouvelle .
... Et vivez la vraie vie..

L'Eternel et Allah sont-ils un seul et même Dieu?

La foi en Allah n’a pas été introduite par Muhammad, ni Allah révélé pour la première fois dans le Coran. Allah était un Dieu bien connu au Proche-Orient, l’islam lui-même en témoigne. Le père de Muhammad s’appelait ‘Abd Allah, ce qui signifie serviteur d’Allah, et l’un de ses oncles, Obied Allah. Cela démontre l’adoration portée à Allah bien avant la naissance de Muhammad. De même, la Ka’abah s’appelait déjà Beit Allah (maison d’Allah), et des vestiges archéologiques et littéraires de l’Arabie préislamique font également référence à Allah qui était le nom du plus grand des dieux arabes, (Allah étant la traduction du mot Dieu), supérieur aux nombreux autres, adorés en ce temps-là à la Ka’abah. Face à cette idolâtrie, Muhammad élèvera Allah à la position de Dieu unique. Allah ne serait-il qu’une idole élevée au-dessus d’autres? Pourtant, le Coran affirme clairement «Notre Dieu et votre Dieu est le même, et c’est à lui que nous nous soumettons» (S.29:46).

Similarités entre les deux Dieux

Le Coran identifie Allah au Créateur, tout comme la Bible le fait pour Dieu l’Eternel. Allah porte ainsi les titres le Saint, le Gardien de la Paix, le Premier et le Dernier, l’Absolu, le Digne de Louanges (S 31:26), la Vérité (S 31:30), le Détenteur de la Faveur (S 2:251). Allah est aussi proche de l’homme que sa veine jugulaire (veine du cou)(S 50:16). Il est miséricordieux et plein de compassion, Tout-Puissant et Sage. La plupart de ces titres sont également des attributs de Dieu l’Eternel. Pourtant, ces quelques similitudes ne doivent pas nous faire oublier les divergences fondamentales dans la nature profonde de chacun de ces Etres tels qu’Ils nous sont décrits dans la Bible et le Coran.

Malgré l’affirmation du Coran, nous observons des différences fondamentales entre Allah et l’Eternel, le Dieu de la Bible.

La Bible nous décrit Dieu comme une personne douée d’intelligence, d’émotions et de volonté. Allah au contraire n’est pas perçu comme une personne, cet abaissement le rapprocherait trop de l’homme et compromettrait sa divinité. Omniprésent, il est proche des êtres humains mais sans entrer en contact direct avec eux. De même, il n’intervient qu’indirectement dans le cours de l’histoire (par sa parole, les prophètes et les anges), au contraire du Dieu de la Bible qui intervient fréquemment en faveur des hommes. A ce propos, la Bible est pratiquement le récit de l’intervention divine parmi les hommes; agissant de manière pratique en leur faveur jusqu’à s’incarner pour partager leur quotidien et leur apporter le salut.
De même, Allah n’est pas esprit, cela le diminuerait et il ne serait plus l’Exalté. Pourtant dans la Bible, nous lisons que «Dieu est Esprit» (Jn 4:24) cet état évoquant même l’un des caractères divins fondamentaux.

La miséricorde d’Allah occupe une place essentielle dans l’islam. Chaque sourate commence par: «Bismi-llahi ar-rahmâni ar-rahîm» (Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Bienveillant). Cette bonté se manifeste par de nombreuses bénédictions matérielles et spirituelles. Le prophète l’a comparée à la bonté d’une mère pour son enfant.
Le Dieu de la Bible est également un Dieu de grâce. Celle-ci a été merveilleusement déployée à Golgotha, Jésus-Christ, y ouvrant le chemin vers le Père et offrant gratuitement le salut au pécheur. Dans la religion islamique, la grâce de Dieu se manifeste au travers des saints musulmans, choisis gracieusement par Dieu afin d’intercéder pour les adeptes au jour du Jugement. Ce jour-là, Allah jugera les hommes selon leurs œuvres: les bonnes et les mauvaises seront simultanément pesées; celui dont les bonnes surpasseront les mauvaise obtiendra peut-être le salut.

L’amour du Dieu de la Bible pour tous les hommes est l’un de ses attributs majeurs dans le christianisme «Dieu est amour» (1Jn 4:16 voir aussi Jn 3:16). Dans le Coran, le nom de Dieu correspondant à l’amour est «al-wadud». Il ne s’y trouve que deux fois. Cet amour est conditionnel; Dieu aime ceux qui l’aiment, mais n’aime pas les incroyants: «Dis: si vous aimez Dieu, suivez-moi! Dieu vous aimera et vous pardonnera vos péchés. Dieu est miséricordieux et bienveillant. Dis: Obéissez à Dieu et à l’Apôtre. Mais si vous vous détournez, sachez que Dieu n’aime pas les incroyants» (S 3:31-32).
La Bible nous dit que Dieu aime le pécheur: «Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Ro 5:6-8). L’amour de Dieu pour le croyant est comparable à celui d’un père pour ses enfants. Il nous a adoptés et nous a appelés ses enfants «Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes» (1Jn 3:1). Le musulman ne connaît pas cette intimité avec Dieu. Pour lui, Dieu est éloigné, et ne peut entrer dans une relation intime avec ses créatures.

L’incarnation représente l’un des plus grands conflits doctrinaux entre les deux religions: «Il n’a pas conçu et n’est pas conçu» (S 112:3). Cette affirmation concernait préalablement le culte idolâtre et polythéiste des tribus de l’Arabie préislamique, selon lequel Allah avait trois filles: al-Lat, al-Uzza et al-Manat (S 53:19). Mais pour le musulman d’aujourd’hui, déclarer Jésus Christ Fils de Dieu en ferait le fruit de relations sexuelles entre Dieu et une femme, notion hautement blasphématoire. Cette interprétation indécente représente également pour nous chrétiens, un outrage extrême. Le nom de Fils de Dieu est, contrairement à cette interprétation, un titre glorieux donné au Christ dans le but de faire ressortir sa nature divine, en opposition à notre humanité charnelle.

Un second malentendu de portée égale existe au sujet de la Trinité. Pour les musulmans, ce terme résume l’adoration polythéiste de trois dieux: Dieu le Père, Jésus le Fils et Marie mère de Jésus (on notera l’ignorance du Saint-Esprit). Ils accusent ainsi les chrétiens d’associer d’autres divinités à Dieu le Père, et de commettre ainsi le péché impardonnable, le péché d’association ou chirk «Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé. A part cela, Il pardonne à qui il veut. Mais quiconque donne à Allah quelque associé commet un énorme péché» (S 4:48). Cette représentation polythéiste de Dieu est naturellement erronée: si Dieu se manifeste en trois personnes (le Père, le Fils et le Saint-Esprit) il est cependant totalement UN dans son essence, sa personnalité et sa volonté.

La nature immuable de Dieu fait concilier sa Parole avec ses actes. Il reste ainsi constamment le même, et suscite la confiance. La Bible le dit: «Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il dit ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré ne l’exécutera-t-il pas?» (Nb 23:19) «Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation» (Jn 1:17). Allah, par contre, n’est pas lié à Sa Parole. Est-il malgré tout constant dans sa nature? Le message du Coran présente une certaine ambiguïté à ce sujet. A titre d’exemple, parmi les 99 plus beaux noms d’Allah, figurent l’Intriguant suprême et Celui qui égare…

La sainteté
Le Coran et la Bible l’affirment: Dieu est saint! Cet attribut a-t-il la même signification pour chacun? Dans la Bible, la sainteté évoque la pureté et la séparation (en hébreux: mis à part) de toute souillure provoquée par le péché, et implique la participation de l’homme: «Vous serez saints, car je suis saint» (1Pi 1:16 voir aussi Lv 19:2). Pour le Coran, la sainteté évoque la séparation de Dieu dans le sens de transcendance (Dieu est infiniment élevé au-dessus de toutes choses) mais n’a pas d'implication morale. Notons que le Coran ne connaît pas de standard moral absolu: il permet le mensonge, le parjure, la vengeance, le meurtre et le divorce sous condition. Il commande de verser le sang, le meurtre étant la punition des infidèles, coupables du péché le plus grave (chirk): «Et tuez-les où que vous les rencontrez; et chassez-les d’où ils vous ont chassés: l’association est plus grave que le meurtre…» (S 2:191). La vengeance est également prônée: «O les croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués: homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme…»(S 2:178).

Le Coran permet également de jurer
Allah le fait à plusieurs reprises et différentes sourates débutent par un serment: «Par at-Tûr (le Mont Sinaï)! et par un livre écrit sur un parchemin déployé! et par la maison peuplée» (S 53:1-4). De même les mots «Par Allah et par Allah (Billahi wa Allahi)» font partie de la conversation quotidienne. Le serment sert à renforcer une affirmation, que celle-ci soit exacte ou non. Bien que le hadith qualifie le mensonge de péché, il le permet en cas de guerre sainte, pour permettre la réconciliation de deux musulmans, ou d’un homme et de sa femme.

Conclusion:
Ces quelques points non exhaustifs dénotent suffisamment de différences entre les descriptions de Dieu transmises par la Bible ou le Coran. Ces divergences suffisent-elles cependant à prouver l’altérité de ces deux Divinités? Allah et l’Eternel seraient-ils un seul et même Dieu présenté de manière différente ou deux Divinités distinctes?
A mon avis, ces disparités entre Allah et l’Eternel Dieu démontrent le besoin qu’ont les musulmans de découvrir la véritable révélation de Dieu afin de parvenir au salut gratuit offert par l’Eternel par le biais du sacrifice de Jésus-Christ.

Lorenz Meyer

jeudi 10 mai 2007

CROIX OU POTEAU

D'après la communauté des témoins de Jéhovah, Jésus ne serait pas mort sur une croix mais cloué à un poteau.
Tout d'abord, je tiens à préciser que la manière dont Jésus est mort n'est pas le plus important dans la bible. Seul son sacrifice l'est, car c'est grâce à lui que nous entrerons dans le royaume de DIEU lors de Son Avènement.

Le fait de mettre en doute la parole de DIEU est grave, et à cause de cette doctrine, les témoins de Jéhovah attirent dans leurs filets beaucoup de personnes qui recherchent DIEU, mais qui malheureusement n'ont pas beaucoup de connaissance en la bible.
La raison de la création de cette page est de montrer que la bible elle même démonte leur enseignement du poteau ( qui est un dogme de foi chez eux ) mais aussi de vous montrer que cette doctrine n'est fondé sur rien du tout et que par conséquent leur seul but est de détourner les gens de la vérité qu'est la bible.

Voici ce que vous pouvez lire dans la brochure des témoins de Jéhovah "Ce que Dieu attend de nous" (1996) à la page 23:
"La Croix: Jésus n'est pas mort sur une croix. Il est mort sur un poteau, un pieu. Le mot grec traduit par "croix" dans beaucoup de bibles désigne une seule pièce de bois. Le symbole de la croix vient des fausses religions du passé; les premiers chrétiens ne se servaient pas de la croix et ne l'adoraient pas. pour cette raison, croyez-vous qu'il serait bien de se servir d'une croix pour adorer Dieu? -deutéronome 7:26; 1 cor. 10:14"
Vous retrouverez cette citation sur le site Officiel de la WatchTower: http://www.watchtower.org/languages/francais/library/rq/article_11.htm

Que nous dit la bible ?
"Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point".JEAN 20:25
Ce passage paraît n'avoir aucune information importante concernant le sujet du moyen de mise à mort de Jésus, n'est-ce pas ?
Relisez le bien : "Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point"JEAN 20:25
Remarquez bien le pluriel du mot CLOUS. Thomas a donc vu que sur le lieu du supplice, les mains du Seigneur ont été transpercées par plusieurs clous.

Pour les témoins de Jéhovah, les mains de Jésus étaient placées au dessus de sa tête, l'une au dessus de l'autre, et transpercées D'UN CLOU. Il semblerait que la watch Tower n'est pas remarquée ce petit détail.
Nous nous savons que ses bras étaient ouvert et placés à l'horizontal ( comme sur la représentation de droite ) et que ses mains étaient transpercées par 2 clous, un pour chaque main.
Que nous dit encore la Bible ?
"Ils placèrent aussi au-dessus de sa tête le motif de sa condamnation ainsi libellé : «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs". MAT 27:37

Autre détail que la Watch Tower a omis: d'après eux, l'inscription étaient placée, non pas au dessus de la tête de Jésus, mais au dessus de ses mains. Regardez leur illustration, elle parle d'elle-même.
Quel est donc l'argument de la Watch Tower ?

Dans le livre "Comment raisonner à partir des Écritures" publié par la société des Témoins de Jéhovah on trouve à la rubrique Croix:
"... Quel fut l'instrument utilisé pour l'exécution du fils de Dieu? On notera avec intérêt que les écritures le désignent parfois par le mot xylon, qu'un lexique grec-anglais(Greek-English Lexicon de Linddell et Scott) définit ainsi:"Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, etc. (...), pièce de bois, bûche, poutre, pieu, (...) gourdin, bâton, (...) poteau sur lequel les criminels étaient empalés, (...) bois sur pied, arbre."(Londres, 1968,pp.1191,1192))".

En faisant quelques recherches, voila la définition que j'ai trouvé dans le Greek-English Lexicon de Linddell et Scott ( même source que la Watch Tower a utilisée ) au mot XULON :
xulon [u^], to (pl. spelt xuleaAbh. Berl. Akad. 1928(6).32 (Cos, v B. C.)), wood cut and ready for use, firewood, timber, etc., Hom., mostly in pl., Il.8.507,547, Od.14.418 ; x. nêïa ship-timber, Hes.Op. 808 ; x. naupêgêsima Th.7.25 , X.An.6.4.4, Pl.Lg.706b, D.17.28 ; x. tetragôna logs cut square, Hdt.1.186, cf. Pl.Prt.325d, Arist.EN 1109b7.
2. in pl., also, the wood-market, epi xula ienai Ar.Fr. 403 .
II. in sg., piece of wood, log, beam, post, once in Hom., x. auon . . ê druos ê peukês Il.23.327 ; x. sukinon spoon made of fig wood, Pl.Hp.Ma.291c ; peg or lever, Arist.MA701b9 ; perch, epi xulou katheudein Ar.Nu.1431 : by poet. periphr., Argous xulon A.Fr.20 ; hippoio kakon x., of the Trojan horse, AP9.152 (Agath.) : hence [p. 1192] anything made of wood, as,
2. cudgel, club, Hdt.2.63,4.180, Ar.Lys.357, PHal.1.187 (iii B.C.); meta xulôn eispêdêsai PTeb.304.10 (ii A.D.); xulois suntripsein Luc.Demon.50 ; of the club of Heracles, Plu.Lyc.30.
3. an instrument of punishment,
a. wooden collar, put on the neck of the prisoner, xulôi phimoun ton auchena Ar.Nu.592 ; es tetrêmenon x. enkatharmosai . . ton auchena Id.Lys.680 ; or,
b. stocks, in which the feet were confined, Hdt.9.37, 6.75, Ar.Eq.367, D.18.129 ; x. ephelkein Polyzel.3 ; en tôi x. dedesthai Lys.10.16 (v. podokakkê), cf. Act.Ap.16.24, OGI483.181 (Pergam., ii A.D.) : also in pl., edêsen en tois x. And.1.45 .
c. pentesuringon xulon (v. sub voc.) was a combination of both, with holes for the neck, arms, and legs, Ar.Eq.1049.
d. gallows, kremasai tina epi xulou LXX De.21.22 ; x. didumon ib.Jo.8.29 : prov., ex axiou tou xulou kan apanxasthai, i.e. if one must be hanged, at least let it be on a noble tree, App.Prov.2.67, cf. Ar.Ra.736 ; in NT, of the cross, Act.Ap.5.30,10.39.
e. stake on which criminals were impaled, Alex.222.10.
4. bench, table, esp. money-changer’s table, D.45.33.
5. prôton xulon front bench in the Athenian theatre, Ar.Ach.25, V.90, cf. Sch.adlocc. : hence houpi tôn xulôn the official who had to take care of the seats, Hermipp.9 (according to Meineke).
6. the Hippocratic bench, Hp.Fract.13, Art.72.

Que remarquons nous ?
Que la Watch Tower a traduit "bois de chauffage", "bois de construction", "pièce de bois", "bûche", "poutre", "pieu", "gourdin"," bâton", "poteau sur lequel les criminels étaient empalés", "bois sur pied", "arbre", mais étrangement, elle a oubliée d'ajouter les moyens de tortures tels que le "collier de bois", la "poutre aux pieds" ou "autour du coup et des mains" que l'on trouve pourtant dans le Greek-English Lexicon de Linddell et Scott. Ont-ils eu peur que l'ajout de ces traductions les gênent lors de l'enseignement de cette doctrine? Peur que certains se disent " ils nous disent que c'est le poteau, et pourquoi se ne serait pas un des autres " ? A méditer.
traduction du point 3.d : gibet «potence», si quelqu'un doit être pendu, laissez le au moins l'être à un arbre noble (prov2 67), dans le Nouveau Testament sur la croix (In NT of the cross).

Pourquoi donc la société a t-elle enlevé dans sa définition le mot croix? Linddell et Scott ayant rajouté " dans le Nouveau Testament ", il est donc sûr et certains qu'il se référaient à la crucifiction de Jésus !
XYLON étant le mot employé dans la bible, la définition de Linddell et Scott nous le prouve, Jésus est bien mort sur une croix et non sur un poteau !
Je tiens aussi à préciser que la définition "poteau sur lequel les criminels étaient empalés" ne conforte pas du tout leur doctrine, puisque si vous regardez l'illustration ci-dessous, qui représente le supplice de l'empalement, vous remarquerez que le poteau était un pieu aiguisé et non un poteau sur lequel on pouvait clouer quelqu'un.

Autre référence de la Watch Tower : Lewis et Short
D'après l'appendice de la TMN, le dictionnaire de Lewis et Short donne pour sens principal au mot crux : un arbre, une potence ou autres instruments en bois pour l’exécution, auquels on attachait ou pendait des criminels (A Latin dictionnary, Oxford 1879) (réf: page 1703 -Appendice TMN).

Je tiens a préciser qu'une potence ne désigne pas du tout un poteau d'après le dictionnaire Larousse : "Assemblage de pièces de bois ou de métal formant équerre, pour soutenir ou suspendre quelquechose. Instrument qui sert au supplice de la pendaison".
Je vous rappelle qu'un poteau n'est pas du tout un assemblage de pièces de bois, par contre la croix l'est !
Le mot instrument ne prouve rien non plus, puisque la croix est un instrument de bois aussi bien que le poteau !
Quant au mot arbre .... un arbre est-il un poteau ?
Bref, voyons maintenant ce que nous dis Lewis et Short ( référence donné par la Watch Tower ).
crux , ucis, f. (m., Enn. ap. Non. p. 195, 13; Gracch. ap. Fest. s. v. masculino, p. 150, 24, and 151, 12 Müll.) [perh. kindred with circus].

I. Lit.
A. In gen., a tree, frame, or other wooden instruments of execution, on which criminals were impaled or hanged, Sen. Prov. 3, 10; Cic. Rab. Perd. 3, 10 sqq.—
B. In partic., a cross, Ter. And. 3, 5, 15; Cic. Verr. 2, 1, 3, § 7; 2, 1, 4, § 9; id. Pis. 18, 42; id. Fin. 5, 30, 92; Quint. 4, 2, 17; Tac. A. 15, 44; Hor. S. 1, 3, 82; 2, 7, [p. 486] 47; id. Ep. 1, 16, 48 et saep.: dignus fuit qui malo cruce periret, Gracch. ap. Fest. l. l.: pendula,the pole of a carriage, Stat. S. 4, 3, 28 . —
II. Transf.
A. As a term of reproach, a gallows bird, a hempen rascal, Plaut. Pers. 5, 2, 17.—
traduction du point I A : "En géné., un arbre, charpente ou autres instruments d'exécution en bois, sur lesquels les criminels étaient empalés ou pendu.
traduction du point I B. En particulier, une croix ".
La Watch Tower a traduit cette phrase par : un arbre, une potence ou autres instruments en bois pour l’exécution, auquels on attachait ou pendait des criminels .
Je vous rappelle qu'en anglais le verbe to impale se traduit en francais par empaler et non attacher. Nous avons vu un peu plus haut que le supplice de l'empalement n'a rien a voir avec le fait de clouer une personne à un poteau.

De plus, elle a traduit le mot frame par potence, alors que celui-ci se traduit par charpente, chassis, qui, disons le, n'ont rien à voir avec une potence.
Dernière chose, pourquoi, encore une fois, a t-elle fait disparaître de sa définition la référence à la croix ( point I B , cross = croix ) pour ne garder que ce qu'il l'interessait ?
Autre argument des témoins de Jéhovah
" En latin, on appelait crux simplex un simple poteau sur lequel on attachait un criminel" (Appendice -TMN -page 1703)
C'est vrai que la CRUX SIMPLEX désigne un simple poteau sur lequel était exécutés certains condamné à mort.
Mais parmi les autres moyens d'exécution il y avait aussi la CRUX COMPOSITA qui elle était composée de deux pièces, l’une verticale, plantée dans le sol, l’autre horizontale, fixée parfois au sommet de la première (de sorte que l’instrument avait la forme d’un T), ou alors un peu au-dessous de ce sommet.

Rien dans la bible ne dit que Jésus a été cloué à une CRUX SIMPLEX. De plus, CRUX est un mot latin, or, nous savons que le Nouveau Testament n'a pas été écris en latin mais en grec, donc le mot qu'on pouvait y trouvé était XYLON ou STAUROS et non CRUX ( nous avons vu que les mots XYLON se traduisent sans aucun doute par croix ).
Pour ce qui est du STAUROS, voyons ce qu'en dit le New International Dictionary of New Testament Theology.

STAUROS : "Correspondant au verbe [stauroô], qui était plus commun, stauros peut désigner un poteau, parfois taillé en pointe, sur lequel un criminel exécuté était parfois exposé à la honte comme punition supplémentaire. On pouvait s’en servir pour pendre (ainsi probablement Diod. de Sic., 2, 18, 2), empaler ou étrangler. Le stauros pouvait également être un instrument de torture, peut-être dans le sens du lat. patibulum, une traverse placée sur les épaules. Enfin, ce pouvait être un instrument d’exécution ayant la forme d’un poteau vertical avec une traverse de même longueur, formant une croix dans le sens strict du terme. Il avait la forme d’un T (lat. crux commissa) ou d’un † (crux immissa). " — New International Dictionary of New Testament Theology Vol. 1, page 391.
Tout comme pour le XULON, la Watch Tower n'a gardé que ce qui l'arrangeait.
La Watch Tower cite aussi Tite-Live, un historien romain
" Dans les écrits de Tite-Live, historien romain du 1er siècle de n. è., crux désigne un simple poteau. Ce n'est que plus tard que le terme a pris le sens de croix." (Appendice TMN -page 1703).
Où sont les références de cette citation ??? Bizarrement ils n'en donnent pas !
Tite-Live est mort en l'an 17 de notre ère, donc bien avant la mort de Jésus. Par conséquent, il est impossible qu'il y ai un lien entre cette citation ( soit disant de Tite-Live ) et la crucifixion du Christ.
De plus, comment pourrait-il dire "Ce n'est que plus tard que le terme a pris le sens de croix" ?
Que veut-il dire par plus tard ? Après la mort de Jésus ???
Citation étrange, non ?

Voici maintenant des références historiques prouvant que Jésus est bien mort crucifié
En l'an 79, le Vésuve entre en éruption. Le 29 août de cette même année Pompéi, ville romaine est complètement recouverte par les cendres et pratiquement tout ses habitants sont tués sur le coup.
Les habitants ont tracé sur les murs des monuments et des maisons, des inscriptions et des dessins ; la couche de cendre et de lave sous laquelle était la ville, a permis aux archéologues de retrouver ces graffitis en bon état de conservation.

Pour se moquer des chrétiens, les romains avaient trouvé une façon de les représenter sur les murs. Et c’est cette représentation qui nous donne encore une preuve irréfutable que Jésus est mort crucifié. Pourquoi irréfutable ? Tout simplement parce que ce ne sont pas des chrétiens qui ont dessiné ce graffiti, mais des romains pour se moquer d’eux.
Pour ajouter à l’injure, ils dépeignaient le Christ comme un âne crucifié, avec, sous le dessin, la mention qu’il était le Dieu chrétien !

Plusieurs graffitis semblables à celui-ci ont aussi été retrouvés à Rome. Le seul fait que ce ne soient pas des chrétiens mais des romains qui ont fait ces graffitis prouve que le fait que Jésus ai été cloué sur une croix et non sur un poteau comme voudrait le faire croire les dirigeants de la Watchtower, était une chose déjà bien connu .

Quelques déclarations de «Pères dits apostoliques» de l’Eglise , c’est à dire des chrétiens qui ont succédé directement aux apôtres eux-mêmes :
Si la croix a fait son apparition au 3ème siècle, les écrits du 1er et 2ème siècle sont fiables.
Justin , environ 150 après JC , Dialogue avec Tryphon cote 40 et 90 : «De même la prescription de faire rôtir l’agneau tout entier : c’était un symbole de la souffrance de la Croix dont le Christ devait souffrir . L’agneau , lorsqu’il est rôti , est disposé de manière à figurer la croix : l’une des broches dressées le transperce depuis les membres inférieurs jusqu’à la tête , l’autre au travers du dos , et on y attache les pattes de l’agneau .» «Lorsque le peuple combattait Amalek , Moïse lui-même priait Dieu les mains étendues de chaque coté ; celui qui l’emportait , l’emportait par la croix . Ce n’est pas parce que Moïse priait ainsi que le peuple gagnait l’avantage , mais parce qu’en tête de combat était le nom de Jésus (= Josué) et que Moïse représentait la croix .»

Irénée , entre 175 et 189 après JC, Contre les hérésies cote II,24,4 : «La structure de la croix présente cinq extrémités, deux en longueur, deux en largeur, une cinquième sur laquelle s’appuie le crucifié .»
En 197 après Jésus-Christ Tertullien écrivait :«Le morceau de bois qui est fixé dans la terre en position droite est une partie de la croix, et la partie la plus grande de sa masse. Mais une croix entière nous est attribuée, avec sa poutre transversale, naturellement » (Tertullien. Ad Nationes)
Epître de Barnabé , environ 130 après JC , cote 9.8 : «La croix en forme de T devait apporter la grâce .»
L’apologiste chrétien Justin, écrivant autour de 160 après J-C (longtemps avant Constantin) a fait mention dans ses textes de la forme de la croix au moins deux fois: «Et la forme humaine diffère de celle des irrationnels animaux en aucune autre façon que lorsque l’être est debout ayant ses mains étendues… et ceci démontre aucune autre forme que celle de la croix»(Justin «Première Apologie»)(Justin’s «Dialogue With Trypho», Chap XC in ANF, p. 245)
Le signe de la croix est très vite devenu le signe emblématique des chrétiens . Citons Tertullien qui à la fin du 2ème siècle écrivait : «Dans toutes nos démarches et nos actions , quoi que nous fassions, nous imprimons le signe de la croix sur nos fronts.»

la LETTRE DE BARNABÉ 9:7 "7. Soyez abondamment instruits sur toutes choses, enfants de la dilection : Abraham, qui le premier a pratiqué la circoncision, le fit en contemplant en esprit Jésus ; il avait, en effet, été initié au sens des trois lettres. 8. L'Écriture dit en effet : " Abraham circoncit les hommes de sa maison au nombre de 18 et 300 " (cf. Gn 17, 23-27 ; 14, 14). De quel mystère reçut-il donc la connaissance ? Remarquez qu'on nomme d'abord les dix-huit, et après un intervalle les trois cents. Dix-huit, c'est : dix, iota, huit, êta --ce qui fait I H = Jésus. Et comme la croix en forme de tau est source de la grâce, on ajoute encore trois cents = T. Jésus est désigné par les deux lettres, la croix par la seule troisième. 9. Il le sait bien, celui qui a mis en nous le don de sa doctrine ; personne n'a entendu de moi explication plus profonde. Mais je sais que vous en êtes dignes. " L’explication de cet argument étrange est que Barnabé essaye de faire référence à Genèse 14:14' et à «300» (318) une prophétie au sujet de la croix, puisque la lettre « T » (tau) signifie 300 dans le système de numération grec. La singularité de l’argumentation de Barnabé, est que lorsque Barnabé a écrit (et sa lettre est généralement datée à autour de 130 après Jésus-Christ, et possiblement plus ancienne encore; certaines dates remontent à l’an 75) la croix était connue comme ayant la forme d’un T.

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX ÉPHÉSIENS : IX, 1. J’ai appris que certains venant de là-bas sont passés <>, porteurs d’une mauvaise doctrine, mais vous ne les avez pas laissés semer chez vous, vous bouchant les oreilles, pour ne pas recevoir ce qu’ils sèment, <> que vous êtes les pierres du temple du Père, préparés pour la construction de Dieu le Père, élevés jusqu’en haut par la machine de Jésus-Christ, qui est la croix, vous servant comme câble de l’Esprit-Saint ; votre foi vous tire en haut, et la charité est le chemin qui vous élève vers Dieu."

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX TRALLIENS: XI, 1. "Fuyez donc ces mauvaises plantes parasites : elles portent un fruit qui donne la mort, et si quelqu’un en goûte, il meurt sur le champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père (cf. Mt 15, 13 ; Jn 15, 1 ; 1 Co 3, 9). 2. S’ils l’étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible. Par sa croix, le Christ en sa passion vous appelle, vous qui êtes ses membres ; c’est Dieu qui nous promet cette union, qu’il est lui-même."

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX ROMAINS: "3. Pardonnez-moi ; ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. Que rien, des êtres visibles et invisibles, ne m’empêche par jalousie, de trouver le Christ. Feu et croix, troupeaux de bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, mouture de tout le corps, que les pires fléaux du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je trouve Jésus-Christ."

LETTRE DE POLYCARPE DE SMYRNE AUX PHILIPPIENS VII, 1. « Quiconque, en effet, ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair, est un antéchrist « (cf. 1 Jn 4, 2-3), et celui qui ne confesse pas le témoignage de la croix est du diable, et celui qui détourne les dits du Seigneur selon ses propres désirs, et qui nie la résurrection et le jugement, est le premier-né de Satan."

LETTRE D’IGNACE D’ANTIOCHE AUX SMYRNIOTESI, 1." Je rends grâces à Jésus-Christ Dieu, qui vous a rendus si sages. Je me suis aperçu, en effet, que vous êtes achevés dans une foi inébranlable, comme si vous étiez doués de chair et d’esprit à la croix de Jésus-Christ, et solidement établis dans la charité par le sang du Christ, fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race « de David selon la chair « (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu, véritablement né d’une vierge, baptisé par Jean « pour que «, par lui, « fût accomplie toute justice « (Mt 3, 15).

Nicolas Saint-Lambert